Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 10 novembre 2016

TROMA : Decampitated de D. Matt Cunningham (1998)



Après deux expériences navrantes (A Nymphoid Barbarian In Dinosaur Hell et Surf Nazis Must Die), j'ai eu le choix entre bannir définitivement la firme Troma Entertainment ou remonter aux sources en jetant un œil au troisième volet des aventures du Toxic Avenger ou me remémorer l'expérience traumatisante que fut celle vécue il y a plus de vingt ans lors de la projection de Combat Shock de Buddy Giovinazzo. L'ovni d'un catalogue qui en lui-même, est déjà bien loin de proposer des œuvres classiques. Et puis non, j'ai décidé de persévérer, de marcher vers l'inconnu. Vers ces titres étranges qui me tendaient les bras : qui-y-a-t-il en effet de plus évocateur qu'un Killer Condom (en français, le préservatif tueur), qu'un Tromeo et Juliet, ou comme ici, un Decampitated ?

Le sujet de ce dernier est pourtant tout bête et maintes fois abordé au cinéma. Étant produit par Troma, on pouvait cependant imaginer le pire et le meilleur pour cette œuvre signée D. Matt Cunningham et interprétée par une bande de parfaits inconnus. Un slasher forestier pas tout à fait digne de représenter le genre et encore moins d'égaler les classiques du genre mais tout de même, au regard des deux déceptions que furent les longs-métrages réalisés par Brett Piper et Peter George et citées plus haut, mieux Decampitated ne se révèle pas si mauvais que ça. Et puis, ça reste du Troma, donc on est prévenus d'avance.
Sept amis décident de partir camper dans la forêt et ce, malgré une légende terrifiante entourant le camp de Decamps Acres. Le casting ressemble davantage à une bande de copains décérébrés célébrant un genre fortement encombré, celui du slasher donc, et ce, lors d'un concentré d'âneries carrément jouissives. On peut se demander dans quelle mesure il s'agit ici d'un véritable film plutôt que d'une pellicule tournée dans la dérision la plus totale.

Lorsqu'une œuvre est estampillée Troma, l'avantage est que l'on sait déjà ce que renferme le projet. Decampitated ne déroge donc pas à la règle. C'est gore, drôle, totalement barré mais aussi, et c'est certainement le plus important, totalement assumé. Les scènes d'horreur sont relativement sanglantes quoique assez médiocres dans l'ensemble. Le peu de moyens forçant l'équipe à trouver des techniques afin de pallier au manque évident de matériaux de base, les démembrements sont filmés hors champs, les personnages « embrassant » alors littéralement les bords du cadre afin de planquer leurs membres arrachés.

Apparemment (et je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'une certitude), aucun des interprètes ne semble avoir foulé avant Decampitated, les planches d'un théâtre. S'il n'y a pas de héros à proprement parler, quelques personnages se détachent du lot, à commencer par Mike Hart qui interprète le rôle de Garrett. C'est lui qui fait principalement le show. Atteint par un sens inné de la réplique débile, il conserve cette même trajectoire qui veut que la bonne humeur demeure même en cas de mort atroce. D'ailleurs, à ce propos, et malgré la violence (toute relative) de certaines scènes, les victimes ont la fâcheuse habitude de survivre à des blessures pourtant extrêmement graves.
En fait, ce que l'on pourrait principalement reprocher au film de D. Matt Cunningham, c'est sa durée. Une heure trente de gags tournant en boucle, cela fait un peu long, et même beaucoup si l'on tient compte du fait que réduit à l'état de court-métrage, Decampitated aurait été bien plus digeste. Mais le cinéaste ayant décidé de réalisé une œuvre d'un peu plus de quatre-vingt dix minutes, il arrive parfois que l'ennui nous gagne...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...