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mercredi 8 juin 2016

Les Raisins de la Mort de Jean Rollin (1978)



Dans le train qui l'emmène jusqu'au petit village de Roublès dans les Cévennes où l'attend son fiancé Michel, Élisabeth fait la connaissance de Brigitte avec laquelle elle partage le même compartiment. Mais alors qu'elle est désormais seule, un homme vient prendre place dans le compartiment. Son comportement étrange effraie Élisabeth qui prend alors la fuite. En changeant de wagon, elle tombe avec le corps ensanglanté de Brigitte. L'homme lancé à sa poursuite dans le train semble souffrir d'un mal étrange. Peu à peu son visage se transforme pour ne plus ressembler qu'à une plaie sanglante et purulente.

La jeune femme tire alors le signal d'alarme. Le train s'immobilise au milieu de la campagne, permettant ainsi à Élisabeth de prendre la fuite. Elle se réfugie dans la ferme de Lucien, un paysan qui vit avec sa fille Antoinette et cache le cadavre de son épouse dans sa chambre. Élisabeth se rend vite compte que le propriétaire de la ferme est lui aussi est atteint de la même maladie que l'homme qui l'a pourchassée dans le train. La nuit tombe et le village qui semblait abandonné se repeuple de ses habitants. Malheureusement pour la jeune femme, tous sont morts, revenus à la vie à cause du vin empoisonné qu'ils ont bu, empoisonné par l'emploi de pesticides...

Cela faisait des années que je rêvais de découvrir le cinéma du français Jean Rollin. Alors que le bonhomme s'est surtout spécialisé dans les films de vampires, il a à quelque occasions troqué les dents longues et pointues de ses vamps contre des corps décharnés. Pour cette première incursion, le constat est tel que je me l'imaginais : C'est mauvais, très mauvais même. A part l'acteur Serge Marquand (Angélique marquise des anges) et l'ancienne actrice porno française Brigitte Lahaie ( Parties de chasse en Sologne) reconvertie (ou presque puisqu'elle continuera quelques années sa carrière d'actrice de films X) dès 1978 dans le cinéma traditionnel avec justement, ces Raisins de la Mort, pas d'acteurs ou d'actrices célèbres à se mettre sous la dent. Même pas Évelyne Thomas qui ici, n'a rien à voir avec l'animatrice de télé-réalité.

Faire la connaissance de Jean Rollin à travers ce film, c'est un peu comme découvrir la sexualité dans les bras de sa toute première partenaire ou fumer son premier joint : On en a entendu beaucoup parlé mais ça n'est pas si remarquable que ça. En fait, Les Raisins de la Mort est très chiant. Il ne s'y passe pas grand chose. Le film ne dure qu'une heure trente et pourtant, il semble s'éterniser. Les acteurs sont tous aussi mauvais les uns que les autres. Les inconnus comme ceux cités plus haut. La jolie Marie-Georges Pascal a beau gueuler à pleins poumons, ses cris ne nous font qu’émerger du sommeil dans lequel nous plonge une intrigue moyenâgeuse. La post-synchronisation est d'une laideur épouvantable et nous renvoie presque au porno des années soixante où les actrices, incapables de réciter deux phrases à la suite, étaient ignominieusement doublées par des voix dont les propriétaires se fichaient éperdument de leur texte.

Les effets-spéciaux eux aussi sont ratés. Mais ça n'est pas le plus grave. On a quand même droit à une petite décapitation qui en regard du reste paraît presque miraculeuse. Il paraît que Jean Rollin produisait des œuvres très poétiques. Ça n'est pas le cas ici. Peut-être faudra-t-il alors découvrir l'une de ses nombreuses œuvres qu'il a consacrées au vampirisme...


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