Dans le train qui
l'emmène jusqu'au petit village de Roublès dans les Cévennes où
l'attend son fiancé Michel, Élisabeth fait la connaissance de
Brigitte avec laquelle elle partage le même compartiment. Mais alors
qu'elle est désormais seule, un homme vient prendre place dans le
compartiment. Son comportement étrange effraie Élisabeth qui prend
alors la fuite. En changeant de wagon, elle tombe avec le corps
ensanglanté de Brigitte. L'homme lancé à sa poursuite dans le
train semble souffrir d'un mal étrange. Peu à peu son visage se
transforme pour ne plus ressembler qu'à une plaie sanglante et
purulente.
La jeune femme tire alors
le signal d'alarme. Le train s'immobilise au milieu de la campagne,
permettant ainsi à Élisabeth de prendre la fuite. Elle se réfugie
dans la ferme de Lucien, un paysan qui vit avec sa fille Antoinette
et cache le cadavre de son épouse dans sa chambre. Élisabeth se
rend vite compte que le propriétaire de la ferme est lui aussi est
atteint de la même maladie que l'homme qui l'a pourchassée dans le
train. La nuit tombe et le village qui semblait abandonné se
repeuple de ses habitants. Malheureusement pour la jeune femme, tous
sont morts, revenus à la vie à cause du vin empoisonné qu'ils ont
bu, empoisonné par l'emploi de pesticides...
Cela faisait des années
que je rêvais de découvrir le cinéma du français Jean Rollin.
Alors que le bonhomme s'est surtout spécialisé dans les films de
vampires, il a à quelque occasions troqué les dents longues et
pointues de ses vamps contre des corps décharnés. Pour cette
première incursion, le constat est tel que je me l'imaginais :
C'est mauvais, très mauvais même. A part l'acteur Serge Marquand
(Angélique marquise des anges) et l'ancienne actrice
porno française Brigitte Lahaie ( Parties de chasse en
Sologne) reconvertie (ou presque puisqu'elle continuera
quelques années sa carrière d'actrice de films X) dès 1978 dans le
cinéma traditionnel avec justement, ces Raisins de la Mort,
pas d'acteurs ou d'actrices célèbres à se mettre sous la dent.
Même pas Évelyne Thomas qui ici, n'a rien à voir avec l'animatrice
de télé-réalité.
Faire
la connaissance de Jean Rollin à travers ce film, c'est un peu comme
découvrir la sexualité dans les bras de sa toute première
partenaire ou fumer son premier joint : On en a entendu beaucoup
parlé mais ça n'est pas si remarquable que ça. En fait, Les
Raisins de la Mort est
très chiant. Il ne s'y passe pas grand chose. Le film ne dure qu'une
heure trente et pourtant, il semble s'éterniser. Les acteurs sont
tous aussi mauvais les uns que les autres. Les inconnus comme ceux
cités plus haut. La jolie Marie-Georges Pascal a beau gueuler à
pleins poumons, ses cris ne nous font qu’émerger du sommeil dans
lequel nous plonge une intrigue moyenâgeuse. La post-synchronisation
est d'une laideur épouvantable et nous renvoie presque au porno des
années soixante où les actrices, incapables de réciter deux
phrases à la suite, étaient ignominieusement doublées par des voix
dont les propriétaires se fichaient éperdument de leur texte.
Les
effets-spéciaux eux aussi sont ratés. Mais ça n'est pas le plus
grave. On a quand même droit à une petite décapitation qui en
regard du reste paraît presque miraculeuse. Il paraît que Jean
Rollin produisait des œuvres très poétiques. Ça n'est pas le cas
ici. Peut-être faudra-t-il alors découvrir l'une de ses nombreuses
œuvres qu'il a consacrées au vampirisme...
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