Le 13 mars 1997 les
habitants de la ville de Phoenix dans l'Arizona ont été les témoins
d'étranges événements. En effet, des phénomènes lumineux ont été aperçus dans le ciel. Si pour bon nombre de personnes
l'événement était à rapprocher d'un phénomène lié aux ovnis,
l'armée américaine n'a quant à elle pas pu s'empêcher de relier
les faits à un lâché de fusées éclairantes effectué par des
modèles d'avions AZ-10 Warthog.
Ça, c'est pour
l'histoire telle qu'elle est connue et majoritairement rapportée par
les spécialistes en ufologie.
Le cinéaste Keith Arem
s'approprie l'événement presque vingt ans plus tard et donne
naissance à un docu-fiction d'une qualité plus que discutable.
Interviews de militaires ayant assisté à cet événement plus connu
sous le nom de « Lumières de Phoenix », illuminé
soupçonné d'avoir causé la mort de quatre hommes, interventions
militaires aériennes, et images provenant d'archives personnelles
des dits quatre hommes, confrontés pour leur malheur à un cas de
rencontre du troisième type.
The Phoenix
Incident est filmé à la manière d'un found-footage.
Encore un, oui, je sais. Une fois n'est pas coutume, l'image est
saccadée, floue, parasitée par un nombre invraisemblable de scories
(on ressort les vieux caméscopes de l'époque). Quatre potes partent
faire du quad en plein désert et vont tomber nez à nez avec des
avions militaires pourchassant en plein vol des engins qui n'ont rien
de terrestre. Après avoir pleuré des larmes de sang à tenter
d'apercevoir quelque chose d'identifiable dans cette bouillie de
pixels, on se rassure un peu avec ce passage visuellement
intéressant. C'est plutôt bien fichu et on entre enfin, après une
trentaine de minutes inintéressantes, à trouver un semblant
d'intérêt à un récit qui n'aboutira finalement, et
malheureusement, à rien de véritablement excitant.
La faute à une suite
d'événements élevant The Phoenix Incident au rang de
purge cinématographique. Les ufologues risquent de baisser les yeux
de désespoir alors que les UFO-sceptiques vont se frotter les mains.
Élancés, les vaisseaux extraterrestres ont vraiment de la gueule.
Par contre, imaginer un seul instant que la technologie humaine soit
en mesure d'en descendre un est véritablement grotesque. Quoique...
dès que l'on découvre à quoi ressemblent ces êtres venus
d'ailleurs aux commandes de leurs superbes bolides noirs, on doute
moins de l'efficacité probable de l'armée américaine. Autant
confier le pilotage d'un rafale à un primate. En effet, ici, pas de
petits Gris mais un mix entre l'alien de Hans Ruedi Giger et
Scooby-Doo (pardonnez la référence, je n'ai rien trouvé de mieux).
Pire encore, on entend
ces créatures venues des confins de l'espace au volants d'engins
technologiquement si avancée que nous sommes, nous humains, à côté
de ces êtres là, encore à l'âge de pierre, gémir comme des bêtes
sauvages. Des bêtes sauvages dotées de six pattes (en bref, de très
gros insectes). Connaissant l'issue fatale de nos quatre héros, le
suspens s'en voit terriblement diminué, voire inexistant. Il demeure
un fait, dans l’œuvre de Keith Arem pire encore que ce qui
apparaissait jusque là comme le summum en matière de cocasserie
(pour rester poli), c'est ce fameux type dont l'armée se fait des
gorges chaudes depuis qu'elle l'a mis en état d'arrestation en le
supposant coupable d'un quadruple homicide. Le film prend un virage à
trois-cent soixante degré et oublie tout ce à quoi il aspirait au
début. Fini le docu-fiction, maintenant, c'est de l'action pure avec
en point d'orgue, un messie devenu invincible, capable de soulever un
homme d'une seule main et pouvant encaisser deux tirs de fusil à
pompes dans le bide sans sourciller. Navrant...
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