Alors que les russes ont
dérobé un missile M51, la Direction générale de la Sécurité
extérieure, ou DGSE, va se servir de deux pions afin de couvrir les
agissements de deux véritables espions. Les pions en personnes sont
Benoît Rivière et William le Sauvage. Ben et Will filent jusqu'en
Jamaïque afin de mettre la main sur le fameux missile. Ils font
là-bas connaissance avec le Mâle, un milliardaire excentrique
secondé par une certaine Natty Dreads et par une légion de
mannequins toutes vouées à sa causes. Car si le Mâle s'est emparé
du M51, c'est principalement pour y introduire et disséminé sur la
planète un virus concocté par les sœur Alexandrie et Alexandra, et
provoquant la stérilité chez l'homme.
Afin d'être parés à
toute éventualité, Ben et Will se rendent dans les locaux où sont
fabriqués des gadgets par les soins des collaborateurs d'un dénommé
Système D. A la Jamaïque, Will tombe amoureux de la belle Miss Dan
qui malheureusement pour elle, va être enlevée par le Mâle. Pour
Will, la mission prend donc davantage d'ampleur puisqu'il ne s'agit
plus uniquement pour lui de retrouver le missile mais de libérer sa
belle des griffes du Mâle. Aidé de son compagnon Ben, les deux
hommes vont avoir fort à faire...
Surtout connu pour avoir
été l'auteur du premier volet de la saga Taxi, le
cinéaste Gérard Pirès profite à son tour lui aussi (après
Charles Nemes trois ans plus tôt avec sa Tour Montparnasse
Infernale) de l'engouement du public pour le duo de comiques Eric et
Ramzy pour en faire les héros de son long-métrage Double
Zéro. Une référence évidente aux films d'espionnage et
remake du film américain de John Landis Drôles d'Espions avec avec
Chevy Chase et Dan Aykroyd.
Aux côtés de Ramzy
Bédia et Eric Judor dans le rôle de ces espions amateurs au Q.I
finalement très proche de celui qu'avaient leurs personnages de
laveurs de carreaux dans l’œuvre de Charles Nemes (Double
Zéro aurait pu d'ailleurs s'envisager comme une suite de ce
dernier), on retrouve l'animateur télé et radio, le réalisateur,
producteur et scénariste, et l'auteur de pièces de théâtre
Edouard Baer dans celui du Mâle. Un look kitch pour cet artiste
profondément barré. Autour de lui, une tripotée de jolies femmes à
la plastique irréprochable dont la mannequin et actrice jamaïcaine
Georgianna Robertson dans le rôle de Natty Dreads.
Si Double Zéro
est plus proche de la comédie franchouillarde, de la série Z ou du
nanar que des classiques du genre Comédie, il risque bien
d'être populaire auprès des fans d'Eric et Razmy tant l'on retrouve
le côté absurde de ces deux personnages attachants. On n'en sortira
sans doute pas plus intelligent et culturellement satisfaits qu'avant
de l'avoir vu mais le contrat est rempli. Le rythme est enlevé et
les gags (quoi que parfois très lourds) sont nombreux. Maintenant,
fallait-il nécessairement investir un tel budget (19 000 000) dans
une œuvre qui n'en méritait pas tant ? La question reste en
suspens...
C'est vrai que 19.000.000 d'euros pour une petite comédie alors que Lynch propose des merveilles pou r 1 million d'euro en moyenne... Finalement, je me demande si ce ne devrait pas une bonne raison de boycotter ce type de films, même si je n'ai rien contre le duo qui m'amuse toujours sur les plateaux de télé même s'ils en font tjrs trop.
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