Julie, épouse du
diplomate Neil Wardh, revient d'un voyage à l'étranger et découvre
qu'au pays, un dangereux maniaque sexuel s'en prend aux femmes en les
égorgeant à l'aide d'un rasoir. Alors qu'elle est conviée par sa
meilleure amie Carol à participer à une soirée, elle croise le
regard de son ancien amant Jean. Un homme qui la terrifie et qu'elle
cherche désormais à fuir. Avec lui, Julie entretenait des rapports
intimes particulièrement violents auxquels elle prenait cependant
beaucoup de plaisir. Aujourd'hui qu'elle est mariée à Neil, tout
semble aller pour cette jolie jeune femme. Sauf que le retour de Jean
va tout compliquer. Elle reçoit chez elle des bouquets de fleurs
accompagnés de menaces signées par son ancien amant. Lors de la
soirée organisée par Carol, Julie a fait la connaissance de son
cousin George qui depuis ne cesse de vouloir entretenir une relation
intime avec elle.
Pendant ce temps là, le
tueur fou continue à accumuler les victimes. Carol finit même par
tomber dans ses filets et meurt alors même qu'elle se rendait à un
rendez-vous à la place de Julie dans lequel elle devait rencontrer
un homme l'ayant menacée de révéler à Neil sa nouvelle relation
avec George.
Ne pouvant compter sur
son qui passe son temps hors du foyer, Julie se réfugie tout
naturellement dans les bras de George et sous les menaces proférées
par Jean, accepte même de quitter le pays pour l'Espagne. Là-bas,
Julie se croyant en sécurité, la jeune femme se sent enfin
heureuse. Malheureusement pour elle, George n'est pas le seul à
avoir fait le voyage jusqu'en Espagne. Celui qu'elle redoute tant
semble en effet avoir suivi le couple...
Le fait même que le
commandement nous dises « tu
ne tueras point », il nous rend conscients que nous
descendons d'une chaîne ininterrompue de générations d'assassins
dont l'amour pour le meurtre était dans leur sang comme il l'est
peut-être dans le notre...
Lo Strano Vizio
Della Signora Wardh de
Sergio Martino s'ouvre sur cette citation énigmatique citation de
Sigmund Freud. Au vu de l'oeuvre qui nous est présentée ici, on
peut se demander qu'elle en est l'utilité si ce n'est pour justifier
la série de meurtres qui entoure l'intrigue principale et qui ne
demeure en fait qu'un détail (qui a tout de même son importance) a
coté de ce qui va nous être révélé à la toute fin du film.
Sergio Martino signe là un excellent Giallo. Sans doute parmi les
meilleur mêmes si d'autres ont déjà bien marqué l'esprit des
amateurs du genre. Ne fut-ce que pour le regard envoûtant et la
silhouette superbe d'Edwige Fenech, Lo strano vizio
della Signora Wardh vaut
à n'en point douter le coup d'être visionné. La mise en scène et
le scénario frôlent la perfection, surtout lorsque l'on pense aux
limites inhérentes au genre.
Comme
tout bon giallo, l’œuvre de Sergio Martino offre quelques plans de
nus, ici relativement rares, que les amateurs de la délicieuse
actrice naturalisée italienne mais née en Algérie ne manqueront
pas de remarquer. Celle qui donnera plus tard de sa personne dans des
comédies érotiques est surtout connue pour avoir joué dans
quelques grands classiques du giallo, et notamment aux cotés de
l'illustre Mario Bava dans L’Île de
l’Épouvante ou
encore avec Sergio Martino, l'année qui suivi ce Lo Strano... avec
l'excellent Tutti i colori del buio.
On pourra d'ailleurs préférer ce dernier qui sous ses aspects
gothico-mystique
en font une véritable curiosité.
L'atout
majeur de Lo Strano Vizio Della Signora Wardh
est sans aucun doute ce twist final auquel on ne s'attend pas
forcément, et qui rassure finalement sur quelques détails demeurés
improbables jusque là. Mai ce qui fait la force de Sergio Martino,
c'est justement cette capacité à nous faire avaler des couleuvres
parfois plus grosses que ses personnages et parvenir à maintenir un
intérêt qui ne faiblit pas jusqu'à ce que le mot fin imprègne la
pellicule. Une très belle réussite.
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