Voilà cinq ans que Jeff
Tuche a offert à son épouse Cathy le cadeau de ses rêves :
rencontrer Princesse Stéphanie de Monaco. Désormais, la famille
mufti-millionaire vit de ses rentes et Jeff, propriétaire d'une
entreprise florissante prône le travailler moins pour gagner
plus.Mamie Suze boit toujours autant, Stéphanie est fiancée à
la star du football Georges Diouf, Wilfrid, fan de tuning, rime sur
des paroles rap et Donald a quitté Bouzolles pour Los Angeles afin
d'y parfaire son anglais. Là-bas, il y a fait la connaissance de la
jolie Jennifer Carrington dont les parents sont très riches. Pour ne
pas faire tâche durant un repas organisé par ceux-ci à l'attention
de leur fille et de son petit ami Donald, ce dernier fait croire aux
Carrington que son père Jeff est un grand chirurgien spécialisé
dans la reconstruction faciale, persuadé que de toute manière, les
deux familles ne se rencontreront jamais.
Et puis, Donald doit
bientôt revenir en France. De plus, Ron Carrington, le père de
Jennifer fait comprendre au jeune garçon qu'il préfère qu'il ne
voit plus sa fille. Mais après avoir écrasé six fois de suite
l'ancien champion d'échec dans sa propre discipline, Donald est
finalement accepté par Ron. Malheureusement pour lui, Cathy, Jeff,
Stéphanie, Wilfried et mamie Suze débarquent de Bouzolles afin de
lui faire une surprise pour son anniversaire...
D'abord connu comme
humoriste auprès de son camarade Kad Merad, Olivier Barroux a
quelque peu changé son fusil d'épaule et si l'on continue à le
voir apparaître dans quelques long-métrages, il semble cependant
plus enclin désormais à réaliser qu'à être dirigé par d'autres.
Huit films au compteurs en tant que cinéaste, avec parfois peu de
réussite (Mais qui a Retué Pamela Rose?) et quelques
très bonnes surprises (L'Italien). Il revient donc en
2016 avec la suite des Tuches réalisé en 2011. Cette
fois-ci, Olivier Barroux met les petits plats dans les grands et nous
offre un voyage au pays du rêve américain. Ayant plutôt apprécié
la première apparition cinématographique de la famille de ch'tis
(bien plus que celle de Dany Boon et son Bienvenue Chez les
Ch'tis) bien qu'il me fut difficile d'en supporter une
seconde vision, ma compagne et moi attendions avec ferveur cette
suite dont la bande-annonce était pleine de promesses. On retrouve
les mêmes interprètes qu'en 2011. L'ancien Robin des Bois Jean-Paul
Rouve, à ses côtés la très attachante Isabelle Nanty,
l'immortelle Claire Nadeau en mamie Suze (cette femme ne vieillit
pas, je vous l'assure), Sarah Stern dans le rôle de Stéphanie,
jeune femme un peu superficielle mais au très fort caractère. Théo Fernandez dans le rôle d'un Donald qui, vu son jeune âge, a bien
changé depuis le premier opus, et enfin Pierre Lottin, celui qui
sans doute tire le mieux son épingle du jeu avec son imitation
parfaite du jeune ch'tis.
A leurs côtés, on
découvre de nouveaux visages : ceux des parents de Jennifer
(Alice Morel Michaud), le français Ken Samuels et la
canado-américaine Susie Almgren. Richard Robitaille dans celui de
Roger Cerisier, le voisin canadien, et même le cinéaste lui-même
dans le rôle de Monnier, voisin à Bouzolles de la famille Tuche.
Les Tuche 2 : Le Rêve Américain n'est pas
mauvais, mais il laisse un goût un peu amer. Si quelques rires aux
éclats ont surgit durant la séance, le reste du temps, le public ne
s'est pas vraiment poilé. En tendant l'oreille, on pouvait entendre
des critiques pourtant élogieuses et au sortir de la salle les
spectateurs arboraient un visage satisfait. De là à dire que le
film est drôle, disons que quelques scènes ont pu marquer les
esprits, et pas forcément les plus amusantes. Quelques excellentes
idées ont fort heureusement émaillé un récit attendu (convenu?)
comme celle durant laquelle on découvre les Tuche, fans de La
Petite Maison dans la Prairie, réinterpréter le générique
à leur façon. Il manque à cette suite ce choc des cultures qui
aurait pourtant
apporté beaucoup à un scénario qui se contente de gags plutôt
lourds, du niveau des Robins des Bois ou des Deschiens, pourtant
excellents, mais qui prennent un sacré coup de vieux.
Si
Les Tuche 2 : Le Rêve Américain n'est
pas si drôle qu'on l'attendait, on passe cependant un moment
agréable, mélange de satisfaction (d'où l'intérêt de se vider
l'esprit au cinéma) mais de déception aussi (cette suite est bien
moins amusante). On n'en voudra cependant pas à Olivier Barroux ni à
toute l'équipe du film. Tous sont tellement attachants qu'on leur
pardonne les failles de cette suite...
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