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jeudi 19 novembre 2015

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Jim Jones "The Sacrament" de Ti West (2013)



De la fiction...

Deux des principaux activistes de l'entreprise multimédia new-yorkaise Vice focalisant toute son attention sur l'information, l'art et la culture de manière agressive acceptent d'accompagner leur ami et photographe Patrick Carter jusqu'à une communauté que sa jeune sœur Caroline a rejoint à la suite de sa lutte contre une addiction au drogues. Située dans le Mississippi rural, cette dernière est dirigée par un homme mystérieux appelé Père par ses fidèles. C'est lorsque Patrick reçoit une lettre de Caroline l'invitant à venir lui rendre visite que l'homme et ses deux amis Sam et jake décident de prendre l'avion puis de monter à bord d'un hélicoptère afin de rejoindre le petit village dans lequel vivent en autonomie le gourou et ses disciples. Mais dès leur sur le terrain, les trois amis sont accueillis par une bande armée de fusils. Des gardiens veillant à ce que personne ne viennent la petite vie tranquille des deux centaines d'habitants d'Eden Parish. 


Une fois parcourus en camion les derniers kilomètres, les trois hommes sont accueillis par la sœur de Patrick qui leur fait visiter les lieux et leur vante les bienfaits de cette vie en communauté. Le soir-même, alors qu'une cérémonie s'apprête à être célébrée, celui que tout le monde vénère montre enfin son visage. Acceptant le jeu de l'entrevue, il répond aux questions de Sam devant une salle comble. Mais alors qu'ensuite la fête bat son plein, une toute jeune fille confie à ce dernier un bout de papier sur lequel sont inscrits les mots Aidez-nous...

Si le résumé de cette histoire rappelle aux plus anciens un fait divers tragique s'étant déroulé le 18 novembre 1978, cela n'est pas le fruit du hasard. En effet, The Sacrament est basé sur les événements qui se déroulèrent en fin d'année 1978 dans la communauté de Jonestown dirigée par son fondateur Jim Jones qui poussa plus de neuf cent personnes au suicide par ingestion d'une dose de cyanure de potassium. Ti West a beau faire partie du paysage horrifique actuel (il a réalisé en collaboration avec d'autres cinéastes les surévalués The ABCs of Death et V/H/S ainsi que la médiocre suite du plutôt réussi Cabin Fever), The Sacrament est une déception. Un mécontentement lié à des attentes qui n'aboutissent finalement pas du tout malgré un premier tiers qui augure le meilleur pour la suite mais qui retombe ensuite comme un soufflet trop vite sorti du four. Jusqu'à ce que les trois journalistes (les acteurs Joe Swanberg, AJ Bowen, Kentucker Audley) découvrent qu'il se cache parmi les adeptes des mécontents, l'intrigue est bien menée, voire, presque passionnante. L'arrivée sur les lieux, l'apparente tranquillité, et l'interview du curieux personnage campé par l'acteur Gene Jones que l'on a pu découvrir dans le film des frères Coen No Country For Old Men sont des moments très plaisant à regarder. Mais dès lors que l'assaut est donné contre ces journalistes trop curieux et que le futur suicide collectif est proposé comme choix unique aux adeptes de cette secte dirigée par un prophète faussement pacifiste, tout va de travers. Le problème vient du fait que le spectateur n'a pas le temps de s'attacher aux personnages. En situant son intrigue durant la toute dernière journée vécue par les journalistes et les membres de la secte, il rend sa démarche vide de toute émotion et l'on assiste au massacre avec un détachement total. Un sujet pareil aurait mérité plus de profondeur et un film d'une durée suffisante pour que nous soient décrit le mécanisme complet débutant par la vampirisation des sujets par le maître des lieux jusqu'à la chute de ce dernier et de son assemblée. Mais tel n'étant pas le cas, The Sacrament est une grosse déception...

… à la réalité

Né le 13 mai 1931 et mort quarante-sept ans plus tard à Jonestown, Jim Jones est connu pour avoir été le fondateur du groupe religieux le Temple du Peuple qui connut une fin tragique puisque 908 de ses adeptes y ont trouvé la mort en se suicidant, leur gourou étant lui-même retrouvé abattu à l'aide d'une arme à feu. Lorsque l'on parle de suicide collectif, cela est vrai pour une partie des adeptes puisqu'il fut constaté que certains d'entre eux furent abattus eux-même d'une balle, démontrant ainsi qu'ils n'avaient pas choisi d'en finir avec la vie contrairement à ceux qui ingérèrent leur dose de cyanure de potassium. C'est après que le représentant Leo Ryan se soit rendu sur place avec une équipe de journalistes que la machine parfaitement huilée du gourou a commencé à dérailler. Tombés dans un piège duquel Jim Jones ne pouvait les laisser s'extraire, Leo Ryan ainsi qu'un cameraman, un reporter de la NBC, un photographe et l'un des membres de la communauté sont tués par des hommes de main du pasteur. Un événement qui va précipiter la chute du Temple du Peuple dans lequel presque un millier de personnes ont trouvé la mort et parmi lesquelles on découvrit les corps d'environ trois cent enfants...

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