Alors que Bernard
Solville, dit « le Mataf », et ses deux complices Basilio
Hagon et Franck Mazier s'apprêtent à commettre un hold-up à la
Gare du Nord. Leur objectif est de s'emparer d'une malette renfermant
des diamants transportés vers Bruxelles par deux convoyeurs. Le
hold-up est compromis lorsqu'une jeune tombe d'un toit, tuée de
plusieurs balles. Au même moment, un homme prend en photo Solville
qui prépare son coup. Malheureusement pour lui et ses deux acolytes,
le hold-up échoue.
C'est là qu'intervient
un certain Maître Desbordes. Un avocat qui propose un contrat au
Mataf contre le contenu d'une mallette renfermant cent mille dollars.
Le menaçant de le balancer grâce à la photo qui a été prise par
l'un de ses hommes au moment où Solville allait perpétrer son
méfait à la Gare du Nord, Desbordes s'assure la pleine
collaboration de celui-ci. Solville accepte confie la mallette à
Franck qui la place chez lui, dans une cachette. Solville se rend
ensuite dans un appartement accompagné de Franck et Basilio afin de
récupérer des micro-films enfermés dans un coffre.
L'opération est réussie
mais au moment de quitter l'immeuble, Franck prend une balle et meurt
sur le coup. Basilio est blessé mais s'en sort. Le Mataf et lui
prennent la fuite mais au moment de fuir par bateau, ils tombent dans
un traquenard et sont délestés des micro-films. De plus, en se
rendnt dans l'appartement de Franck, Solville constate que la
mallette a disparue...
Le Mataf est
le tout premier long-métrage de Serge Leroy qui tournera plus tard
avec Jan-Louis Trintignant, Alain Delon, Philippe Léotard et bien
d'autres acteurs français. Le film dont il est question ici est un
petit polar particulièrement efficace et au scénario rondement
mené. Et ce grâce à un noyau d'acteurs convaincants menés par
Michel Constantin, Pierre Santini et Georges Géret. Si 'l’œuvre
démarre de manière plutôt classique, l'intérêt se fait de plus
en plus grand à mesure que l'intrigue autour de la mallette et de ce
curieux avocat évoluent.
Le danger rôde à chaque
coin de rue, on ne sait plus vraiment à qui faire confiance dans
cette œuvre qui fourmille de gangsters auxquels il est dangereux de
se frotter. L'entourage de Michel Constantin va d'ailleurs très vite
s'en rendre compte, et l'épouse de son ami Basilio va faire partie
des victimes innocentes de cette triste affaire. Une Nina interprétée
par la toujours épatante Annie Cordy qui joue ici à merveille la
propriétaire d'un bar, ancienne artiste et fidèle épouse d'un
homme qu'elle protégera jusqu'à en mourir.
On retrouve donc avec
plaisir des gueules bien connues d'un certain cinéma populaire
français, et d'autres américains et italiens dans le rôle des
méchants.
Concernant le casting
féminin, outre Annie Cordy, on retrouve la séduisante panthère
Cathy Mondor et on croise même la route de Julie Dassin qui n'est
autre que la fille du cinéaste Jules Dassin et la sœur du célèbre
chanteur Joe Dassin. Le Mataf est
un très honorable thriller comme l'on en réalisait dans les années
soixante-dix. Un bon petit polar qui n'ennuie jamais et permet de
retrouver un Michel Constantin en pleine forme...
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