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vendredi 20 mars 2015

Tusk de Kevin Smith (2014)



Wallace Bryton est un célèbre podcaster américain. Surtout connu pour interviewer des hommes et des femmes en marge, le jeune homme se rend au Canada afin d'y interviewer une nouvelle personne. Malheureusement pour, lui, ce dernier s'est donné la mort deux jours plus tôt. Désemparé et sur le point de repartir pour mes États-Unis, l'attention de Wallace est attirée par un mot accroché sur le mur des toilettes publiques d'un bar. Un certain Howard Howe y raconte son désir de partager ses souvenirs. Intrigué, le podcaster téléphone au vieil homme pour convenir d'un rendez-vous. Après deux heures de route, Wallace arrive enfin dans la luxueuse demeure de Howe.

L'homme est tétraplégique et se déplace en fauteuil roulant. Aprè avoir offert du thé à Wallace, Howard commence à lui parler de son passé. Notamment de sa rencontre avec Ernest Hemingway sur un bateau, et surtout de sa passion pour les morses depuis qu'il s'est retrouvé échoué sur une ile. En effet, d'après ses dires, c'est bien grâce à l'un d'entre eux qu'il a eu la vie sauve.

Ce que ne sait pas encore Wallace, c'est que Howe déteste l'humanité. Celui-ci a mis un somnifère dans son thé et le jeune homme ne tarde pas à s'endormir. A son réveil, Wallace n'a plus de jambes. Howard Howe a déjà commencé à travailler sur son projet : transformer Wallace en morse.
N'ayant plus de nouvelles de leur ami, Allison Leon et Teddy Craft se rendent au Canada afin de le retrouver...

Avec un tel sujet, le cinéaste Kevin Smith ne pouvait donner naissance qu'à un film barré. Et dire que Tusk l'est est un euphémisme. L'homme qui tourna vingt ans plus tôt le cultissime Clerks, les employés modèles met en scène des personnages tout droit sortis de cette frange du cinéma comique américain que l'on peut ou pas apprécier. Tusk est donc un curieux mélange de comédie, de drame et d'horreur. Presque majoritairement rejeté par le public, on peut se demander pourquoi l’œuvre s'est retrouvée si malmenée. Kevin Smith endosse un temps le rôle de fils spirituel de Tom Six qui s'est rendu responsable de la crapoteuse trilogie The Human Centipede qui, rappelons-le, mettent en scène des timbrés désireux de transformer des hommes et des femmes en mille-pattes !!!

Là ou Tom Six donnait dans le franchement glauque, Kevin Smith lui, injecte suffisamment d'humour pour désamorcer l'horreur de la situation. Peut-être cela en a-t-il gêné certains, toujours est-il que la mayonnaise prend plutôt bien. Autre reproche formulé : l'abondance des dialogues. Ben ouais, ça parle, et même beaucoup. Mais alors que les conversations (lorsqu'il ne s'agit pas des monologues du dingue de service) prennent en otages ceux qui auraient aimé un peu plus d'action et moins de bavardage, l'écriture nous épargne tout de même de devoir nous assoupir. Le personnage de Howerd Howe campé par Michael Parks est suffisamment barré pour que la moindre de ses interventions nous interpelle. Tusk est aussi marquant pour ses ruptures de ton. On passe de la comédie adolescente et boutonneuse à l'horreur pure d'une salle d'opération qui voit le héros Wallace (Justin Long) se faire charcuter par un type un peu trop amoureux des animaux. La créature est presque grotesque dans sa conception et fait plus rire que pleurer.

On remarquera la présence de l'excellent Johnny Deep qui une fois de plus endosse un rôle des plus original. Ce qui donne une fois encore l'occasion au cinéaste de créer une rupture. Si l'apparition de l'acteur semble en avoir incommodé certains, il faut reconnaître que sa présence donne quand même un sacré coup de main à une œuvre qui connaît très vite des limites et que seul Johnny Deep parvient à masquer. Tusk demeure une œuvre atypique, pas vraiment drôle pour celui qui n'aime déjà pas particulièrement l'humour post-adolescent venus des States, pas du tout effrayante non plus, et encore moins compatissante envers son héros martyrisé. Et pourtant, quelque chose fait que l'on s'y attache un peu. Comme ces films faits de bouts de ficelle, avec juste ce qu'il faut d'amour pour que la recette fonctionne...


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