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dimanche 25 janvier 2015

Le Retour des Nanars Du 7ème Art: Le Chevalier Du Monde Perdu de David Worth (1983)





Le Chevalier Du Monde Perdu, ah, ah, ah ! Rien que d'après le titre on peut se faire une idée du film auquel on va assister. Avec Donald Pleasance au générique, l’œuvre ne peut être que de qualité, non ? Mais qui est donc ce chevalier et que vient-il donc faire dans un univers que l'on peut déjà supposer apocalyptique ?

Encore une guerre atomique dont les conséquences ont été désastreuses. Effondrement des nations, des gouvernements, des finances et des communications. Radiations. Bref, une nouvelle ère tyrannique naît sur les cendres du monde que nous avons connu. Partout dans le monde, des groupes d'individus naissent et font régner la terreur en imposant leurs propres règles. Mais Prossor et son armée d'omégas tente lui-même d'imposer sa loi, s'interposant avec d'éventuels survivants prêts à bâtir une société tolérante.

Mais une tribu menée courageusement par McWayne et sa fille Nastasia tente de s'opposer à Prossor et ses omégas. Malheureusement pour ces Défenseurs de la Foi, leur dirigeant a été enlevé par leur dangereux ennemi et risque la mort.

C'est alors qu'un preux chevalier apparaît. Il vient d'être blessé dans un très grave conflit qui l'opposait à une bande de dangereux malfaiteurs, mais les Défenseurs de la Foi le sauvent et lui demandent de leur venir en aide afin de ramener leur leader qui est aux mains de leur ennemi Prossor...


Générique. Fond noir, texte et voix off qui commente et donne un aperçu de ce qu'est devenu notre monde. Curieusement, et alors que Le Chevalier Du Monde Perdu est un film américain, cette introduction rappelle furieusement toute une série d’œuvres médiocres venues d'Italie et qui pullulaient dans les années quatre-vingt. Sen suit une course-pouruite (pas) digne du Mad Max de George Miller. Sauf qu'ici tout transpire l'amateurisme et de petits moyens financiers. On peut se demander ce que vient faire Donald Pleasance dans une production qui sent bon (ou mauvais) le nanar post-apocalyptique. Le "destrier supersonic" que l'on nous promet n'est qu'une vulgaire moto arrangée pour l'occasion et ridiculement customisée et affublée d'un robot (un peu à la manière du Kitt de K2000) à la voix horripilante. Étrange d'ailleurs que les mots qui s'affichent sur le petit moniteur situé devant le guidon ne correspondent jamais avec ce que l'on entend. 

"Je vais te dire, fils de putain. tu m'aides à sauver mon père, ou alors tu perds ton orgueil de mâle!"

Et puisque l'interprétation est mauvaise, que les maquillages sont outranciers et ridicules (une mode à l'époque), que les décors sont aussi vides que le contenu des feuillets qui devaient servir au scénario, pourquoi ne pas insuffler une pointe d'humour dans cette œuvre totalement ratée ? Bonne idée mais là, encore, c'est raté. Les vannes sont dignes (oui, oui, cette fois-ci) des blagues Carambar, et jamais l'on ne rit si ce n'est involontairement devant le catastrophique résultat. Le Chevalier est un poltron qui accepte d'aider les Défenseurs de la Foi uniquement sous la menace. Nastasia, la fille du chef de ces derniers est bien trop "couillue" pour avoir le moindre charme. Enfin, virile mais dans des proportions étonnantes. Grande gueule assez vulgaire, elle se dégonfle subitement devant le danger. Sans doute qu'un membre de l'équipe de tournage à du dire aux autres à un moment donné : "Hé, les gars ! N'oubliez pas que le héros, c'est lui, pas elle. Si vous en faites un type qui s'écrase devant la féminité, ça perd en crédibilité". Résolution votée.

Tout semble avoir été pensé pour décrédibiliser le projet. La guérison du héros par les grands pontes des Défenseurs de la Foi se fait hors-champs et avec un faisceau de lampe-torche en guise rayon guérisseur. Les mitraillettes font quand à elle entendre un bruit de tir grotesque et qui ne colle pas du tout avec ce que l'on voit à l'écran. Les maquillages futuristes des figurants sont tout aussi clownesques. Finalement, le seul véritable regret que l'on aura sera de voir qu'un aussi talentueux acteur que Donald Pleasance se sera fourvoyé dans un aussi mauvais film...

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