Au programme, un thriller signé Mocky, un policier allemand, et un serial killer français...
La petite Garance est attirée par un clown dans un fourré,
persuadée que son père a l'intention de lui faire une surprise. La
gamine a en réalité été enlevée et la seule témoin de cette
scène est l'une de ses camarades, qui, jalouse de voir que Garance a
osé porter la même robe qu'elle, va se taire.
Dix-sept ans jour pour jour, c'est l'anniversaire de la disparition
de Garance pour sa mère Caroline qui n'a toujours pas accepté la
réalité de faits. Elle et Chris ont depuis divorcé, ce dernier
ayant plongé dans l'alcool, persuadé de voir pas fait ce qu'il
fallait pour sauver leur fille. C'est ce jour très précis qu'un
curieux événement se produit. Dix-sept ans plus tard, tout semble
vouloir rappeler à Caroline le terrible événement qui s'est
produit des années en arrière. De plus, des meurtres sont commis au
village. Tous ceux qui sont liés de près ou de loin au drame sont
éliminés les uns après les autres.
Sabine Azéma, Jane Birkin, Benoit Régent, Jean-François Stévenin
et Matthis Habich sont les principaux acteurs et actrice de Noir
Comme le Souvenir, une œuvre signée par Jean-Pierre Mocky.
Un thriller dans la plus pure tradition qui souffre de l’éternel
manque de moyens du cinéaste. Si l'ambiance toute particulière de
l’œuvre donne réellement envie de connaître le dénouement de
l'histoire, le rythme mollasson que lui insuffle Mocky ruine quelque
peu le potentiel de cette histoire de vengeance...
Été 86. Peer Sommer et Timo Friedrich roulent sur une route de
campagne lorsqu'ils croisent la route d'une gamine de onze ans à
vélà. Ne pouvant refréner ses pulsions, Peer rattrape la fillette,
la viole et la tue dans un champs de blé, tout ça sous le regard
horrifié de Timo. Bouleversé, ce dernier décide de quitter la
région et de changer d'existence. Vingt-trois ans plus tard, jour
pour jour et alors que le coupable n'a jamais été arrêté, une
jeune fille disparaît dans les mêmes circonstances et sur le lieu
même où la première victime à été retrouvée morte.
Voici
donc comment débute Das letzte Schweigen,
un thriller allemand signé
Baran Bo Odar. En réalité, sans doute l'un des meilleurs films
policiers de ces dix dernières années. Le cinéaste ne se contente
pas simplement de « mener »
l'enquête sur les deux meurtres mais met en parallèle la tragédie
qui touche les deux familles, celle qui empoisonne l'existence du
flic chargé de l'enquête, ainsi que les remords qui pourrissent la
vie de Timo (l'excellent Wotan Wilke Mörhing). Das
letzte Schweigen est
un petit bijou, merveilleusement bien construit, et qui, en l'espace
de deux heures seulement parvient à construire un scénario
implacable, cohérent et magnifiquement interprété.
On
reconnaîtra une certaine mollesse, qui ne nuit fort heureusement pas
à l’intérêt général du film. Chaque acteur est à sa place et
la mise en scène, sobre, n'exploite aucune technique de surenchère
pour attirer son public. Il
était une fois un meurtre est
donc un excellent thriller qui s'attarde de manière plutôt réaliste
sur un fait-divers sordide. Une très belle surprise...
Une série de meurtres est perpétrée à Paris. Ravic est chargé de
l'enquête mais n'a pas encore mis la main sur le tueur qui s'en
prend exclusivement aux jeunes femmes brunes. Le responsable de cette
série de meurtre, c'est Jacques, un petit employé de banque qui vit
seul dans un minuscule appartement et qui en secret, est amoureux de
Pauline, une actrice célèbre, et inaccessible. Un Assassin qui
Passe est l'une des rares excursions du cinéma français de l'époque
dans le domaine du « serial killer ». Produit la
même année que l'inusable classique de William Lustig Maniac,
le film de Michel Vianey partait déjà avec un sérieux handicape et
n'avait pas la moindre chance de lui faire de l'ombre. L’œuvre du
français manque un peu trop de vigueur et de dialogues radicaux pour
vraiment marquer les esprits.
Pas assez dur dans son propos, le film figure un personnage que la
solitude a transformé en un monstre froid et sans émotions. La
solitude, et même la peur des femme que l'inaccessibilité de celle
qu'il aime accentue davantage. Face à lui, un flic cynique épaulé
par un inspecteur au tempérament soupçonneux. Les meurtres sont
d'une tristesse à pleurer. La faute à une mise en scène
léthargique et à au visible détachement des acteurs qui semblent
ne pas y croire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire