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jeudi 18 décembre 2014

Trois Films Sinon Rien: The Returned de Manuel Carballo (2013), Septic Man de Jesse Thomas Cook (2013), Contracted de Eric England (2013)



Au programme, un film de zombies canado-espagnol beaucoup plus profond qu'il n'y paraît, un superhéros digne de la firme Troma, et une soirée arrosée qui vire au cauchemar...

The Returned, c'est l'histoire d'un couple qui doit faire face à une terrible épidémie. Kate est médecin, Alex, lui, est professeur de musique. Il est surtout un « revenant ». Il a en effet contracté un virus qui lui permet de vivre normalement tant qu'il s'injecte un traitement spécifique qui isole celui-ci du reste de son organisme. Kate se procure frauduleusement des ampoules pour subvenir aux besoins de son compagnon. Aidés par un couple d'amis très proches, Kate et Alex vont devoir faire face à la prochaine pénurie de vaccin. En effet, une molécule de synthèse est en phase de test mais ne réagit pas positivement pour l'instant. Pire, un commando s'est lancé dans la recherche et l'extermination des « revenants ». Voilà donc ainsi que débute The Returned. Enfin presque puisque l'intro nous réserve quelques plans gratinés qui laissent présager d'un film plutôt sanglant. Ce que démentira très vite le reste du film. Car plutôt que de donner dans le énième film de zombies sanguinolent, le réalisateur Manuel Carballo préfère nettement donner à son œuvre les allures d'un drame fantastique. Et ça marche plutôt positivement.
On croit presque à cette histoire très émouvante qui tourne surtout autour des deux personnages principaux que sont Kate et Alex (Emily Hampshire, et Kris Holden-Ried). Le cinéaste en profite pour mettre en place une critique de la société comme le cinéma à l'habitude de nous en offrir. Les « revenants » du film ne peuvent évidemment nous faire oublier ces maladies qui ont jalonnées la vie de millions d'entre nous. A commencer par le SIDA. Éradication, concentration et ignorance sont au centre d'une intrigue qui se veut passionnante et qui promet même quelques bonnes surprises. The Returned décevra sans doute ceux qui ne jurent que par des hectolitres de sang. Ici, peu ou pas d'hémoglobine, mais une belle réflexion sur le comportement à avoir en cas d'épidémie...


Jack est le Septic Man. Un égoutier dont l'épouse Shelley attend un enfant de lui. A Collingwood, les morts se chiffrent en dizaines de morts. La responsable ? L'eau usée de la ville. Tout les habitants sont évacués. Tous sauf Jack qui accepte d'honorer un contrat proposé par un certain Phil Prosser. Alors que Shelley plie bagages pour ne pas mettre en péril la future naissance de leur bébé, Jack se rend dans les réserves d'eau de la ville afin de découvrir ce qui a bien pu les empoisonner. Voilà pour le pitch de départ de ce Septic Man qui a toutes les allures d'une bonne petite production Troma, et qui ressemble notamment au célèbre Toxic Avenger. Le film offre une vision très second degré qui ne sera pas nécessairement perçue par tout le monde. Enrobé d'une ambiance particulièrement glauque et de décors singulièrement crades, Septic Man s'enfonce peu à peu dans une noirceur nauséabonde que renforce l'apparition de deux frères totalement dingues qui se débarrassent de leurs cadavres encombrant en les jetant dans la fosse où se trouve enfermé Jack.
En réalité, Septic Man n'offre pas grand chose en pâture en terme d'histoire. A part l'évolution du mal qui s'attaque au personnage et sa lente agonie, le film est relativement ennuyeux. Et ce ne sont pas les incessants vomissements, ni les nombreuses scène crapoteuses qui vont changer quoi que ce soit à l'ennui qui disperse son parfum empoisonné. Mieux vaut être bien éveillé devant cette bande fumante car le sommeil guette le moindre signe de fatigue...

Samantha accepte l'invitation de son amie Alice à participer à une soirée chez elle. Là, elle y fait la connaissance d'un inconnu avec lequel elle va avoir un rapport non protégé. Ayant tout oublié ou presque, Samantha se réveille le lendemain matin chez elle avec une sévère gueule de bois. La jeune femme commence à ressentir des douleurs dans le bas du ventre. Elle est même victime d'une grande perte de sang. Elle consulte un médecin qui lui prescrit des médicaments en attendant les résultats des tests sanguins. Amoureuse de Nikki, Samantha vit chez sa mère. Une emprise trop forte qu'elle a du mal à supporter, d'autant plus que la maladie dont elle est atteinte ne fait que s'aggraver. Eric England se sert d'un moyen très efficace pour horrifier les spectateurs : la peur des maladies contagieuses. D'ailleurs, n'aperçoit-on pas un panneau préventif contre le SIDA ? L'analogie est donc évidente. Comme les symptômes, qui rappellent également un autre mal, lui, d'actualité, le virus Ebola. Alors que The Returned use d'une certaine finesse dans l'approche du mal, Contracted n'y va pas par quatre chemins. Autant dire que les hypocondriaques qui feront face jusqu'au bout à cette œuvre particulièrement graphique risquent de ressentir un certain nombre de symptômes. Le film rappelle un classique en noir et blanc signé Abel Ferrara, The Addiction. L'évolution de la maladie est ici visuellement décrite avec soin. Il n'est pas rare de ressentir un certain malaise. Car plus que la terrible dégradation physique de l'héroïne, c'est le comportement de son entourage, réfractaire à tout contact avec Samantha qui distille l'embarras. Contracted réussit le pari de remuer les estomacs, tout en convaincant avec force images, qu'il est plus que jamais important de rester prudent lors de rapports sexuels avec des inconnus. Une œuvre déstabilisante...

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