De la fiction...
A Aix En Provence,
l'avocat Georges Serret reçoit la médaille d'officier de la Légion
d'Honneur à titre militaire. C'est durant cette prestigieuse
récompense qu'il croise le regard de Philomena Schmidt, une jeune
allemande qui bientôt va devoir retourner dans son pays car l'homme
qu'elle a prévu d'épouser ne peut s'unir avec elle car il est déjà
marié et ne peut divorcer car son épouse a disparu. De plus, la
vieille dame dont elle avait la garde meurt durant la cérémonie de
remise de médaille. Maître Serret se rend à l'enterrement et
profite de l'occasion pour approcher Philomena. Le couple finit la
soirée dans le lit de l'avocat et ce dernier trouve une astuce afin
de permettre à la jeune allemande de gagner la nationalité
française. Il demande à un vieil ami de se faire passer pour
l'homme que Philomena avait prévu d'épouser et d'accepter un
mariage blanc.
Une fois les faux amants
mariés, la sœur de Philomena, Catherine, débarque. Elle aussi veut
avoir la nationalité française. Pour Georges, ce n'est qu'une
broutille et bientôt les deux sœurs voient leur rêve se réaliser.
Georges devient l'amant des deux jeunes sœurs. Ils se lancent dans
une séries d'escroqueries visant à toucher des assurances-vie
contractées par des vieillards aux portes de la mort, mais très
bientôt, l'appât du gain les pousse à commettre l'irréparable :
ils vont assassiner un couple et se débarrasser des corps en les
faisant disparaître dans un bain d'acide sulfurique...
Le Trio Infernal est
le premier long-métrage parmi une vingtaine d’œuvres signées
Francis Girod. Le film est basé sur un fait divers authentique survenu dans les
années 1920. Afin d'apporter sa vision de cette sordide histoire
d'escroquerie, le réalisateur confie le rôle de ces trois criminels
à Eomy Schneider, Mascha Gonska et Michel Piccoli.
Le film se veut un drame
mais lorgne très vite vers la comédie noire de mauvaise qualité.
Et ce n'est pas la présence des trois principaux interprètes ni des
excellents seconds rôles (Andréa Ferréol, Hubert Deschamps, Pierre
Dac et Philippe Brizard) qui changera la donne. La faute sans doute à
une musique (pourtant signée par l'immense Ennio Morricone) qui ne
colle pas toujours au sujet qu'elle est censée appuyer t à une
direction d'acteurs mollassonne.
En fait, ce qui marquera
sans doute durablement les esprits dans ce piètre Trio Infernal,
c'est la scène centrale de l’œuvre. Elle crée une rupture entre
ce qui la précède et ce qui suivra par la suite. Francis Girod
filme un double meurtre, des quelques minutes qui le précède à
travers le masque angoissé des futurs meurtriers, jusqu'à la
manière dont ceux-ci vont se débarrasser des corps. Cette fois-ci,
et qu'il soit volontaire ou non, l'humour n'est plus de la partie.
Tout devient tout à coup plus noir, sordide et dérangeant. Le sang
est montré sans pudeur. L'acte, lui aussi est impudique. Cette
fois-ci la musique est éteinte. On découvre des acteurs capables
alors de se vautrer dans l'hémoglobine et la crasse. La scène est
longue, très longue. Peut-être pas aussi morbide que celle du
glauquissime Blue Holocaust
de Joe D'Amato, mais tout de même. Il faut voir la belle Romy
pratiquer, hors champ et à proximité des corps baignant dans
l'acide, une fellation sur la personne de Michel Piccoli pour y
croire. Malheureusement, et malgré l'implication des acteurs, c'est
bien la seule scène dont nous nous souviendrons. Et c'est bien
dommage...
… à
la réalité.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire