Danger
Planétaire
de Irvin S.
Yeaworth Jr. (1958)
Steve et sa fiancée Anne
sont témoins de la chute d'une météorite dans les environs du lieu
où il ont l'habitude de se retrouver. Il ne sont pas les seuls. Un
vieil homme habitant une petite cabane avec son chien part à la
recherche de l'étrange sphère tombée du ciel et remarque un petit
cratère près de sa demeure. Alors qu'il touche la surface de la
minuscule météorite avec un bâton, celle-ci s'ouvre comme la
coquille d'un œuf et libère une étrange masse gélatineuse qui
s'enroule autour du morceau de bois que tient le vieil homme. Alors
qu'il tente de s'en débarrasser, la « créature » aute
sur la main du vieil homme et commence à digérer ses tissus.
Steve et Anne, après des
recherches infructueuses, décident d'abandonner et de retourner en
ville à bord de leur voiture lorsqu'ils tombent nez à nez sur le
vieil homme qu'ils évitent de justesse. Prenant en charge le blessé
qui souffre atrocement, les amoureux foncent jusqu'au cabinet du
docteur T. Hallen. Alors que celui-ci fait une piqûre au vieil homme
afin de soulager la douleur, il contacte au téléphone une
infirmière et lui demande de venir l'aider à opérer le patient.
Durant ce temps, Steve et Anne filent prévenir la police du danger
qu'encourt la ville, mai, malgré leurs suppliques, le lieutenant
Dave et le sergent Jim Bert ne semblent pas encore prêts à croire
les propos que tiennent les deux adolescents...
Irvin S. Yeaworth Jr. à
la réalisation et Steve MacQueen dans le rôle principal. San doute
la seule implication du célèbre acteur dans un film fantastique,
surtout connu pour avoir joué dans des films de guerre (La
Grande Évasion), dans des westerns (Les Sept
Mercenaires) ou en ayant participé à l'un des plus grands
films catastrophe de tous les temps (La Tour Infernale).
Bien moins connu que les classiques Le Village des Damnés
ou La Chose d'un Autre Monde, Danger
Planétaire est aussi bien moins réussi. Tout au plus
une bluette naïve où ne surnage rien de vraiment marquant. En fait,
le spectateur n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. En terme
d'horreur, Danger Planétaire est plutôt
avare. On pouvait présager du meilleur avec cette première
agression dont est victime le vieil homme. Mais par la suite, le blob
est exposé comme une gluante et ventripotente limace traversant des
décors (maquettes) assez mal fichus, même pour l'époque. On se
fiche de l'idylle de Steve et Anne, comme de leurs camarades et du
sort de ceux qui passent dans l'estomac visqueux de la créature
venue de l'espace. Tout juste exprimons nous cet habituel rejet face
à ce sergent trop « stupide » (pour ne pas dire trop
con) pour accepter la réalité des faits.
Danger
Planétaire est donc un tout petit film mêlant
fantastique, horreur et science-fiction mais qui ne parvient jamais à
rendre hommage à l'un de ces trois genres...
Quatorze années après
la première apparition du blob au cinéma, c'est le très méchant
J.R. Ewing de la célèbre série télévisée Dallas qui réalise la
suite des aventures de cette très curieuse créature que l'espèce
humaine n'a pas trouvé mieux que de la geler pour la maîtriser.
Après l'avoir envoyée au pôle Nord afin de s'assurer qu'elle
resterait dans cet état de congélation, voilà que notre vilaine
bêbête réapparaît à l'intérieur d'un cylindre découvert par un
employé de travaux d'excavation. La bestiole a largement eut le
temps de faire une cure d'amaigrissement puisque d'une circonférence
de la taille d'un bus, voilà qu'elle contient dans un « thermos »
aux dimensions d'une bouteille d'eau d'un litre, pas plus.
Attention
au Blob
de Larry
Hagman (1972)
D'ailleurs, la créature
n'est pas la seule à s'être mise au régime. Le scénario déjà
presque inexistant de Danger Planétaire a fondu et
frise cette fois-ci l'anorexie. Et pour combler au manque d'idées
(quand on pense que quatre scénaristes ont participé à l'écriture
de l'histoire, ça laisse perplexe), Larry Hagman tente d'apporter
une bonne dose de vitamines sous forme de gags en tous genres. Sauf
que le médicament prescrit est périmé de longue date. En effet,
aucune des situations qui se veulent humoristiques ne fait mouche.
C'est un vrai désastre. Un raz de marée qui ferait pâlir de
jalousie les concepteurs de blagues Carembar.
C'est grotesque,
surréaliste, et c'est long, long, long... Autant il est plaisant de
voir certains nanars qui, malgré leurs très nombreux défauts
attirent l'attention par on ne sait quel miracle. Autant l'on a
l'impression ici que Larry Hagman déteste le sujet abordé et qu'il
a décidé de le saborder. Et il y réussit sans mal. Lui et les
interprètes d'ailleurs, dont on ne sait pas s'ils ont volontairement
joué leur rôle d'aussi mauvaise façon ou si, une fois encore,
c'est le réalisateur qui a voulu imprimer un style de jeu
épouvantable pour ruiner son affaire.
N'oublions pas de parler
des effets-spéciaux qui à eux seuls (ne) méritent (pas) que l'on
se penche un peu sur eux. Alors qu'Attention Au Blob a
été réalisé quatorze ans après Danger Planétaire,
les effets-spéciaux sont bien moins réussis, pour ne pas dire
totalement ratés.
Bref, de ce film qui a
toutes les allures d'un mauvais téléfilm produit par la chaîne
Sci-Fi, rien de bon n'est à retenir. C'est d'autant plu dommage
qu'étrangement, les vingt dernières minutes semblent avoir été
traités avec beaucoup plus de respect que tout ce qui les a
précédées. Comme i Larry Hagman s'était enfin réveillé et avait
été saisi d'une envie de bien faire, malheureusement trop tardive
et mal abordée pour un artiste qui aurait dû rester à la place qui
est la sienne : celle d'un acteur...
The Blob
de Chuck
Russel (1988)
Trente ans
après l'original, la masse visqueuse revient sur les écrans de
cinéma pour le plus grand plaisir des amateurs de films d'horreur.
Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une nouvelle séquelle, n'en
déplaise au film de Larry Hagman qui pompait sur le générique de
fin de Danger Planétaire pour, lui aussi, terminer sur
un point d'interrogation. Chuck Russel fait donc l'impasse sur
l'abomination engendrée par J.R et donne un coup de jeunesse au
scénario original, lui injectant un nouveau souffle et des
effets-spéciaux à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre à
l'époque.
Le héros
est encore un jeune adolescent, un peu « hors-la-loi »,
confronté à une police décérébrée. La seul différence est la
solitude du personnage qui ne fait la connaissance de celle qui va le
suivre durant toute l'histoire qu'après la première demi-heure
passée. Les implications de la créature sont ici bien différentes.
Issue des expérimentations pratiquées par des scientifiques,
enfermée dans une capsule en envoyée dans l'espace, ce n'est qu'en
retombant par accident sur Terre qu'elle a été libérée après
avoir muté en un montre qui au départ ne devait être qu'un
microbe...
On est ici
en présence du meilleur volet consacré au blob. Si le scénario est
très proche de l'original, le film a plus de rythme et les
effets-spéciaux sont de bien meilleur qualité. Russel ajoute un
aspect scientifique qui manquait encore aux deux autres avec un
méchant de service campé par Joe Seneca. Le rôle principal quand à
lui est assuré par Kevin Dillon, frère du très célèbre Matt
Dillon. The Blob est une belle réussite pour l'époque, bien qu'il
ait pris, avouons-le, un petit coup de vieux avec le temps...
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