Alors qu'ils braquent une
boutique renfermant de l'or, José, son fils Sergio et Tony prennent
la fuite à bord d'un taxi conduit par Manuel, ce dernier devenant
ainsi malgré lui, le complice de la bande. L'objectif de José est
de quitter le pays et de se réfugier en France. Divorcé de son
ex-femme, il désire la garde partagée ce qui n'est pas au goût de
celle qui part à la rescousse de son fils engagé dans une poursuite
entre braqueurs et policiers.
Alors qu'ils sont
poursuivis par la police, Manuel propose à José de prendre un
raccourci en pleine forêt. Parvenant à distancer leurs
poursuivants, les malfrats tombent sur une auberge tenue par une
étrange vieille femme. Manuel est témoin d'un curieux événement
mais n'en parle pas à José et Tony. Les trois hommes, le fils de
José et un client enfermé dans le coffre de la voiture depuis le
début de la cavalcade reprennent la route et traversent le village
de Zugarramurdi après avoir renversé une femme qui se révèle être
celle qu'ils ont quitté quelques minutes plus tôt à l'auberge.
A la sortie du village,
ils sont stoppés par une autre femme qui affirme être la fille de
celle qu'ils viennent de renverser. Elle demande aux trois hommes
s'ils ont aperçu sa mère et après qu'ils lui aient menti en lui
répondant que non, elle leur demande de bien vouloir la raccompagner
chez elle. Là, ils font la connaissance d'Eva, la fille de la
propriétaire. Tony séduit par la silhouette alléchante de la jeune
femme commence à la draguer, suivi de José qui n'est pas
indifférents à ses charmes. Pendant ce temps là, Sergio disparaît.
Cherchant son fils dans l'immense et lugubre demeure, il le retrouve
nu et enchaîné, près à être cuit par la vieille femme qu'ils ont
renversée plus tôt dans la soirée..
Dernier film réalisé
par le génial Alex de la Iglesia, Les Sorcières de
Zugarramurdi renoue avec le cinéma déjanté du cinéaste
qui avait disparu lors de son incartade britannique durant le
tournage de Crimes à Oxford. Un bon film mais qui
s'éloignait des œuvres folles du réalisateur des excellents Action
Mutante, Perdida Durango, Mort de Rire,
Mes Chers Voisins, etc... Toujours emprunts d'un humour
décalé, le cinéma d'Iglesia a souvent démarré de manière
conventionnelle pour finir dans un spectacle visuellement bluffant.
Les Sorcières de Zugarramurdi,
s'il ne déroge pas à la règle, commence très vite
a anoncer la couleur avec un braquage hors du commun. Bob l'éponge,
l'homme invisible et un soldat tout droit sorti de Toy Story
son les protagonistes d'un braquage qui tourne mal, tous menés par
le ,Christ lui-même, suivi de son tout jeune fils. Un film d'action
en somme qui frise la folie du Killing Zoé de Roger
Avary, la violence en moins et l'humour en plus.
Puis survient un virage à
cent quatre-vingt degré. Exit l'action, et bienvenue au fantastique,
celui qui nous avait bien fait rire dans le cultissime Jour de
la Bête, toujours réalisé par Alex de la Iglesia. Des
héros qui se dégonflent au moindre bruit, un séducteur immature et
puéril(Mario Casas) et un père de famille (Hugo Silva) fou
d'inquiétude pour son fils disparu mais qui oublie son rejeton
devant la plastique superbe de la jeune sorcière Eva (Carolina
Bang). On retrouve avec un immense plaisir Santiago Segura, un grand
habitué du cinéma d'Iglesia, dans un rôle où il se présente de
façon méconnaissable.
Action, humour, ambiance
parfois lugubre, décors gothiques, images de synthèse de qualité,
rythme effréné, interprétation convaincante et réalisation à la
hauteur font de ces Sorcières de Zugarramurdi un
excellent film d'Alex de la Iglesia. Peut-être pas l'un des trois
meilleurs mais du moins un indispensable pour tous ceux qui aiment ce
cinéaste atypique... On en redemande...
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