Gerry Lane, son épouse
Karen et leurs deux filles Rachel et Constance sont coincés dans les
embouteillages lorsque retentit une explosion. S'ensuit une course
folle de centaines de piétons fuyant dans le sens opposé à la
circulation. Alors qu'un motard a fait exploser le rétroviseur droit
de sa voiture et que Gerry cherche à comprendre la raison pour
laquelle le policier ne s'est pas arrêté, un second lui demande de
remonter dans sa voiture lorsqu'un camion-benne l'écrase en filant à
toute allure sur la route noyée de véhicules et de passants
terrifiés. De retour à bord de sa voiture, Gerry profite du passage
ainsi libéré par le camion devenu fou pour s'engouffrer et quitter
les lieux avec sa famille. Mais alors qu'il prend un virage, il est
percuté par un véhicule et sa voiture tombe en panne. C'est alors
qu'une vague d'individus agressifs déferle sur la ville et s'attaque
à quiconque se trouve sur sa route. Saisissant la chande qui leur
est offerte, Karen, Gerry et les filles plongent dans un camping-car
abandonné en pleine rue et prennent la fuite.
Malgré l'incompréhension
générale, Gerry a bien vu un homme se faire tuer sous ses yeux
avant de se relever et de rejoindre les rangs de ceux qui, très
bientôt, seront définis comme zombies. Après être allés chercher
de la nourriture et des médicaments pour leur fille asthmatique, la
petite famille se réfugie dans un immeuble et est invité à
s'abriter dans l'appartement d'un couple d'étrangers. Thierry, un
ancien collborateur de Gerry, apprend à son ami qu'il viendra dès
le lendemain matin le chercher lui, ainsi que le reste de sa famille
sur le toit de l'immeuble. Ce dernier est assiégé par une horde de
créatures humaines assoiffées.
Le lendemain, et alors
que Gerry, Karen et les filles sont acheminées en hélicoptère vers
un porte-avion sécurisé au milieu de dizaines d'autres familles. Le
père retrouve son ancien camarade qui lui signifie son désir de le
voir collaborer à une mission visant à sauver ce qu'il reste encore
d'humanité. D'abord réfractaire, Gerry finit par accepter lorsque
Thierry lui apprend qu'en cas de refus, il se verra dans l'obligation
de faire partir son ami et sa famille dans un camp, sur la terre
ferme...
Financé et interprété par l'acteur Brad Pitt, World War Z
est l'adaptation cinématographique du roman écrit par Max Brooks.
Le film sort en retard en raison d'une fin peu convaincante et
l'obligation d'en écrire une nouvelle. Anticipation, horreur, guerre
et survival se mêlent ici pour un résultat mitigé. Il y a dans
l’œuvre de Marc Forster autant de bonnes idées que de choses dont
les spectateurs se seraient bien passés. L'entrée en la matière
pompe allègrement sur quelques films catastrophes dont on préférera
ici oublier les noms pour ne pas faire d'amalgames et de comparaison.
Tout juste pourra-t-on noter la troublante ressemblance entre cette
fameuse ouverture et le passage terriblement suffocant du
chef-d’œuvre de Philip Kaufman, L'Invasion
des profanateurs, dans
lequel une vision bien plus angoissante d'une invasion nous était
proposée.
Ici on baigne en pleine grosse production avec ce que cela implique
comme force visuelle et auditive. Le spectateur gourmand
d'effets-spéciaux ne sera pas déçu alors que celui qui est
purement fan de films de zombies pourra ressentir un malaise devant
les rires provoqués par les rictus grotesques de certains d'entre
eux (le zombie rasta grimaçant derrière une vitre du bâtiment de
l'OMG). Visuellement, le film n'a rien à se reprocher. Il y a même
quelques scènes que l'on n'est pas prêts d'oublier. Celle se
déroulant en Israël est sublime et le point culminant du film. Voir
Jérusalem du ciel et à bord d'un hélicoptère avant que cette même
ville ne soit assiégée malgré la présence d'un mur immense est un
moment fort et emprunt d'un symbolisme que beaucoup trouveront
peut-être de mauvais goût.
Toujours
est-il que World War Z offre
son comptant de suspens, d'action et d'effets-spéciaux efficaces,
mais manque cruellement de cet élement essentiel dans tout bon film
de zombies (si l'on peut évidemment réduire le film à cela) :
la peur. A aucun moment l'on ne ressent le moindre frisson. Tout
juste certains sursauteront lors d'une apparition menée de manière
tout à fait classique aujourd'hui au cinéma mais dont les effets
semblent toujours avoir un effet parmi certains d'entre nous. World
War Z est
donc un bon divertissement que l'on n'aura peut-être malgré tout
pas le désir de revoir une seconde fois. On notera la jolie
partition musicale de Marco Beltrami...
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