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jeudi 27 décembre 2012

Le Hobbit: Un Voyage Inattendu de Peter Jackson (2012)

 
Presque dix ans après sa trilogie consacrée au Seigneur Des Anneaux, Peter Jackson explore à nouveau le vaste univers de J. R. R. Tolkien en revenant sur son roman Le Hobbit, dont la sortie remonte à l'année 1937, soit dix-sept ans avant celle de son œuvre la plus célèbre.

D'abord prévu pour être un diptyque, Le Hobbit sera finalement lui aussi une trilogie constituée des épisodes Un Voyage Inattendu (celui qui nous intéresse ici), La Désolation De Smaug et enfin Histoire D'un Aller Et Retour. Bien moins long que le roman Le Seigneur Des Anneaux(d'un avis extérieur au mien puisque je n'ai jamais eu le plaisir de m'y plonger), il peut apparaître étonnant que celui consacré à un récit remontant soixante années avant les événements survenus dans le Mordor ait besoin de s'étendre sur une durée qui avoisinera sans doute six ou sept heures de projection. D'où la question de savoir si ce premier volet provoquera la même sensation de mollesse que celle parcourant quelques étapes importantes de l'aventure du héros Frodon. La réponse est non. Exit les ingénieux feux d'artifice du magicien Gandalf. Si l'introduction de l’œuvre passe par un évident retour en arrière (ou avant?), histoire de rappeler aux spectateurs les prémices de La Communauté Des Anneaux et la courte apparition de Bilbon Sacquet dans celui-ci, Le Hobbit aménage des scènes où l'humour est suffisamment présent pour divertir les spectateurs lors de la mise en place des personnages ( la savoureuse apparition des treize nains qui l'un après l'autre viennent déranger la paisible existence de Bilbon en "saccageant" son douillet petit habitat.)

On retrouve avec un plaisir non dissimulé les figures importantes du Seigneur Des Anneaux telles que les elfes Elrond (Hugo Weaving) et Galadriel (Cate Blanchett), les magiciens Gandalf (Ian McKellen) et Saroumane (Christopher Lee), ainsi que pour une courte apparition, Frodon (Elijah Wood qui interprète l'inquiétant Frank Zito dans le remake du cultissime Maniac de Wiliam Lustig).

Alors, le film est-il aussi délicieusement bon qu'on l'espère depuis la vision de la première trilogie signée Peter Jackson ? Ou bien le film est-il une déception ? D'après certains critiques (sur lesquels on ferait mieux, parfois, de faire l'impasse, surtout avant d'être allés voir l’œuvre en question), "Jackson ne fait qu'enchaîner des scènes platement illustratives comme on débiterait du boudin" (Cahiers Du Cinéma). Platement illustrative ? A prendre au sens propre, le travail tenterait à prouver le contraire tant l'impact visuel est saisissant, même en 2D (un choix qui détermine avant tout le niveau de confort désiré). On comprendra que le critique qui a pondu cette ânerie déteste le boudin, ce qui n'a pas vraiment d'importance puisque moi-même, je l'adore. "Un torrent d'images hyper graphiques au milieu duquel coule un tout petit film, ridicule, corseté dans son académisme" (Les Inrocks). Évidemment, il reste difficile de défendre un scénario écrit à huit mains (Peter Jackson, Guillermo Del Toro, Philippa Boyens et Ffrances Walsh) et qui frise le minimalisme.

Profitant des dernières technologies en matière d'effets-spéciaux numérique, Peter Jackson semble s'être amusé comme un gamin

(Bilbon le Hobbit est convoqué par Gandalf à participer à une aventure, entouré d'une troupe de nains, rares survivants d'un combat dont est sorti vainqueur un immense dragon nommé Smaug. Ceux-ci, menés par leur courageux chef Thorin Écu-de-Chêne, devront parcourir des contrées hostiles afin de se réapproprier leur domaine, désormais aux mains d'un Smaug gardien du royaume d'Erebor et endormi sous un amas d'or.

Vu ainsi, que peut-on attendre d'un tel scénario sinon un voyage fantastique au visuel extraordinaire et à la bande-son héroïque ? Profitant des dernières technologies en matière d'effets-spéciaux numérique, Peter Jackson semble s'être amusé comme un gamin. Si une grande partie des scènes se révèlent invraisemblables il ne faut pas oublier que l'on est ici dans un univers d'Heroic-Fantasy. Autant dire que l'on a droit de croire à tout et n'importe quoi. Sauf qu'à une ou deux reprises, on peut, il est vrai, se regarder entre spectateurs et se dire : "Heu, ça va p't'tre un peu loin, non ? ". 

Le bestiaire semble avoir été victime d'un effet diamétralement opposé à celui qu'à connu le héros de L'Homme Qui Rétrécit. Les chutes sont nombreuses, vertigineuses, mais sans le moindre impacts sur les organismes. On finit par croire que nos héros sont insensibles à la moindre agression. Ceci est amusant mais peut avoir sur le long terme des répercussions sur ce délicieux sentiment de peur que l'on ressent lorsque des Trolls (ici affublés de la parole), une armée entière de gobelins ou d'inquiétants orcs font leur apparition. Scénario faiblard, ok. Inutile de revenir dessus. Effets-spéciaux gargantuesques, c'est vrai. Et l'interprétation ? Sans avoir les moyens de prouver leur talent d'acteurs (surtout doublés en français), les interprètes font leur travail proprement. Ils parviennent d'ailleurs à distiller sur certains plans une véritable émotion, de celle qui, je trouve, manquait au Seigneur Des Anneaux.

Quelques plans inutiles qui n'entachent pourtant jamais l'intérêt du film

2H45. Une durée qui aurait pu user la patience des moins aguerris. Mais heureusement, Peter Jackson en bon artisan parvient à maintenir une attention constante, et ce grâce notamment à une musique superbe signée Howard Shore. Malgré tout, le film aurait mérité d'être expurgé d'une dizaine de minutes. C'est vrai quoi ! Si la scène des géants de pierre (sûrement pensée pour la 3D comme me l'a si finement suggéré ma compagne) est plutôt sympa (bien qu'assez brouillonne d'un point de vue visuel), on ne saura jamais pour quelle raison précise ces être immenses faits de roche noire se réveillent afin de se livrer à un duel dont les premières victimes sont nos héros, alors bousculés. Quand au jeu entre Golum et Bilbon (un prétexte pour nous montrer la rencontre décisive entre les deux personnages), il n'a visiblement d'autre intérêt que de rallonger le film. Ou bien, le grand héros du film est moins intelligent qu'il n'y paraît. Comprenant qu'il détient un objet dont l'étrange créature tient plus que tout autre chose, il lui suffisait de jouer la carte du chantage pour la pousser à lui révéler la sortie (qu'il finira par ailleurs à trouver sans l'aide de Golum). Ces détails paraissent malgré tout comme stériles devant l'ampleur du projet qui selon moi se solde par un résultat plus que convainquant. Vivement la suite...

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