Au
beau milieu de l'espace, trois vaisseaux klingons abordent la lisière
d'une gigantesque nuée bleutée. Ces guerriers expérimentés,
devant la curieuse entité qu'ils ont face à eux, ne trouvent rien
de mieux que d'y lancer des missiles. Ceux-ci n'ont aucun effet sur
la masse extraordinaire qui en retour tire de formidables boules
d'énergie qui désintègrent en un instant les vaisseaux klingons.
Une base spatiale terrestre est témoin de la tragédie et selon ses
calculs, elle estime que la nuée abordera bientôt l'espace de la
fédération en direction de la planète Terre.
Sur Vulcain, Spock participe à la cérémonie de kolinahr visant à le dépouiller des passions engendrées par son contact avec les hommes. Alors qu'il s'apprête à recevoir un talisman, le symbole de la logique totale, il refuse cette obtention et choisit de partir affronter l'entité qui lentement fait route vers la Terre.
L'amiral
James Kirk se rend sur la base de la Fédération des Planètes
Unies. Il s'apprête à reprendre le commandement de l'Enterprise
afin de mener à bien la mission qui consiste à stopper la
progression de l'immense nuée. Il retrouve sur le célèbre
vaisseau ses anciens compagnons de route Scottie, Sulu, Tchekov, et
U'Hura. Kirk a passé les deux dernières années à diriger les
opérations spatiales et lui et une partie du nouvel équipage ne
connaissent encore rien des nouveaux instruments du vaisseau
Enterprise. Le commandement de ce dernier a jusqu'à maintenant été
confié au jeune capitaine Decker qui ignore encore que l'amiral Kirk
va prendre sa place. Lorsqu'il apprend qu'il est déchu de son poste,
Decker est furieux, d'autant plus qu'il semble plus qualifié que
Kirk depuis les récentes modifications du vaisseau. L'équipage
tout entier est convié à la retransmission du drame qui a touché
les vaisseaux de combat klingons. Kirk annonce que le but de
l'Enterprise est d'intercepter, d'étudier et d'agir auprès de la
nuée en fonction des résultats obtenus. L'équipage apprend
notamment que la nuée est à moins de trois jours de la planète
Terre. La base epsilon 9, qui vient de retransmettre les images est
alors victime de l'immense nuage qui l'aborde et la désintègre à
son tour.
Alors
que le départ est prévu quarante minutes plus tard, les six
derniers membres de l'équipage sont prêts à monter à bord de
l'Enterprise sauf l'un d'entre eux qui se refuse à monter dans le
transbordeur. Kirk décide alors de rencontrer le récalcitrant, un
certain docteur Mac Coy! Convaincu par le commandant Kirk de la
nécessité de sa présence, le médecin accepte finalement de
participer au voyage.
Le
vaisseau quitte la zone d'embarquement et, alors qu'il prend de la
vitesse, il est pris dans une spirale au cœur de laquelle est
présent un astéroïde que l'Enterprise approche dangereusement.
Decker s'interpose entre Kirk et l'équipage et ordonne que soient
tirées des torpilles en direction de l'astéroïde. Ce dernier est
anéanti mais Kirk demande à Decker des explications. Celui-ci alors
convainc le commandant du bien fondé du contre-ordre imposé à
l'équipage et Kirk accepte de reconnaître les qualités de Decker
qui connait mieux que lui la nouvelle version de l'Enterprise. Une
navette aborde ensuite le vaisseau et y dépose Spock venu aider son
vieil ami en tant qu'attaché scientifique.
L'équipage
est dorénavant au complet, prêt à affronter l'immense nuée qui
n'est maintenant plus qu'à deux jours de la Terre...
L'univers
de Gene Roddenberry transposé pour la toute première fois au
cinéma.
Pour cette première incartade de l'univers créé par Gene Roddenberry dans les salle obscures, pas de créatures en costumes de papier mâché ni de décors planétaires en carton-pâte. Juste la rencontre d'un équipage mené par un capitaine Kirk promu au grade d'amiral, et d'une entité aux dimensions stupéfiantes qui ne cesse de croître. En fait, le fruit d'un fantasme né de l'imagination et du désir d'une seule espèce: l'Homme. Celui de découvrir ce qui se cache aux confins de l'univers. Si entre la série originale et ce premier long-métrage dix années ont passé, cela se ressent surtout au niveau des effets-spéciaux qui ont, il faut le reconnaitre, fait un bond immense dans le futur. Ceux qui découvrent aujourd'hui Star Trek à travers les séries qui ont suivi l'originale risquent une déconvenue au vu de la piètre qualité des effets-spéciaux de cette dernière. On ne pourra pas leur reprocher de bouder celle-ci même si déjà, le fort potentiel de cette immense saga perçait lorsque le capitaine Kirk était aux commandes du vaisseau Enterprise. On ne découvrira dans Star Trek: The Motion Picture aucune race extraterrestre, ni aucun somptueux décor de planète de type M. Afin d'absorber l'attention même des spectateurs les moins avertis, ceux qui sont encore étrangers à la philosophie qui préconise habituellement un minimum d'attention de la part du Trekkie, le scénario se veut d'une agréable légèreté. On ne demande à aucun moment au spectateur de réfléchir sur tel ou tel événement. L'histoire déroule son fil calmement. Sans se presser. L'œuvre aurait pu aisément être écourtée d'une bonne demi-heure mais comme tout bon film catastrophe, le scénario prend le temps de présenter chacun des personnages les plus importants de cette nouvelle aventure spatiale. Car si Star Trek: The Motion Picture est une œuvre de science-fiction, il s'agit également d'un film catastrophe. Tout juste a-t-on troqué une comète, un astéroïde pour une nuée aux dimensions inimaginables qui se dirige vers notre planète.
Un space-opéra qui conjugue les talents de Robert Wise à la mise en scène, et Jerry Goldsmith à la bande-son.
On
retrouve donc aux cotés de Kirk (William Shatner) les très célèbres
Spock (Leonard Nimoy) et le Docteur Mac Coy (DeForest Kelley). On
découvre aussi de nouvelles têtes (Stephen Collins dans le rôle de
Decker et Persis Khambatta dans celui d'Ilia). L'aventure, grandiose,
est accompagnée d'une magnifique partition signée Jerry Goldsmith
qui emporte littéralement le spectateur au cœur de la voie lactée.
Aux commandes de ce space-opéra, le cinéaste Robert Wise (La
Maison Du Diable)
fait des merveilles. On s'amuse de constater que les costumes de
l'équipage ont gardé leur aspect quelque peu ringard alors que le
vaisseau à lui été totalement rénové. Les acteurs ont quand à
eux pris quelques rides mais il est facile de reconnaître chacun
d'entre eux. Spock et le Docteur Mac Coy conservent toujours une
certaine ambiguïté dans leurs rapports. On devine toujours derrière
leurs perpétuelles joutes verbales un humour pince sans rire.
Quand
à l'idée d'opposer dans un premier temps le jeune capitaine Decker
au vieux routier Kirk, elle permet à ce dernier de réaliser combien
ses deux années passées à diriger les opérations spatiales l'ont
éloigné des progrès immenses mis en œuvre pour rendre
l'Enterprise encore plus puissant. Mais également à celui qui
devient très vite son second de reconnaître chez son ancêtre, une
faculté d'adaptation face au danger, hors du commun. Il est prouvé
dans Star
Trek: The Motion Picture que
seule l'union fait la force et que les capacités de chacun
bénéficient à tous.
Une jolie analyse qui me donne envie de revisionner tous les films jusqu'à la sortie du prochain en 2013...
RépondreSupprimerJe n'en attendais pas moins d'un Trekkie qui m'a rendue encore plus Trekkie que lui...
Que le scénario soit léger ou plus profond, je me sens bien dans cet univers de Roddenberry et j'aimerais bien que la société dans laquelle on vit ( ou survit) s'en inspire...