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jeudi 30 août 2012

Quelqu'un De Bien

Paul et son frère Pierre ne se voient plus depuis dix ans. Dix ans qu'ils sont fâchés. Depuis que Paul a pris la femme de Pierre. Ce dernier a le foie malade. Il a besoin d'une greffe rapidement mais ne trouve aucun donneur compatible. Alors, sur le conseil de sa nouvelle compagne Marie, il part retrouver son frère. Le premier contact est rude. Pierre gifle son frère, qui lui rend la pareille un peu plus tard. Comme le fait remarquer Paul, c'est une nouvelle fois Pierre qui demande de l'aide à son frère. 
Comme il l'a toujours fait d'ailleurs. Mais Paul ne tient pas rigueur à son frère des longues années qu'il a vécu sans avoir de nouvelles de lui. Il accepte d'ailleurs assez facilement l'idée de lui donner une partie de son foie afin de lui sauver la vie. 

Pierre est propriétaire d'une boutique de vêtements consacrée aux jeunes créateurs. Paul, lui, vend sur la côte atlantique des articles à base d'algues dans les instituts de thalassothérapie. Pierre suit Paul durant sa tournée, ce qui va permettre aux deux frères de se retrouver. Mais ce qui au départ semblait comme une évidence va devenir une contrainte à laquelle Pierre ne semblait pas s'être suffisamment préparé. Tout d'abord, il apprend que l'opération consistant à lui prélever un bout de foie comporte un pourcentage de risque. Minime, mais le simple fait qu'il y en ait un, si petit soit-il, remet en cause son engagement auprès de Paul. Il trouve tout d'abord des prétextes pour ne pas se rendre aux rendez-vous prévus avec le médecin chargé de suivre et d'opérer Paul. Ensuite, sa seule obsession est de trouver une autre personne prête à accepter de donner une partie de sa personne afin de lui éviter d'en passer par là.


Lorsque l'on a vu "Quasimodo D'El Paris" (1999) ainsi que "L'Américain" (2003), tout deux réalisés par Patrick Timsit, on est en droit de s'inquiéter à l'idée de visionner "Quelqu'un De Bien", tourné par le comique en 2002. Si Timsit n'a plus rien à prouver sur scène et en tant qu’interprète, il en va tout autrement du métier de cinéaste. Le premier cité est franchement plat et ne fait rire qu'en de rarissimes occasions quand au second, il s'agit d'une catastrophe cinématographique. Non seulement le scénario est indigent, mais de plus la mise en scène et l'interprétation sont mauvaises.

Parce que Patrick Timsit et José Garcia (qui campent respectivement Paul et Pierre) sont d'excellents acteurs, on accepte de jouer le jeu une nouvelle fois. On se dit que ce sera la dernière (surtout si l'on découvre les trois œuvres dans cet ordre). C'est un peu méfiant que l'on suit le générique puis les premières images de l'histoire qui nous est contée. L'idée est somme toute basique et promet surtout l'affrontement entre deux frères qui se détestent et ne se sont pas vus depuis de nombreuses années. Dans un premier temps, Timsit endosse une attitude assez froide. Ce qui peut se comprendre après ce qu'il a dû subir à cause de son ex-femme et de son frère. José Garcia est un homme décontracté, sûr de lui, et convaincu d'être très à la mode. Il singe assez souvent les personnages qu'il avait l'habitude de camper sur le plateau de Nulle Par Ailleurs en compagnie d'Antoine De Caunes, plaquant sur le rôle de Paul des attitudes qui à l'époque participèrent à l'attachement du public pour cette sympathique personnalité.


Leurs personnages agrémentent leur chemin de croix d'une multitudes d'anecdotes, de celles qu'ils ne purent partager du fait de l'éloignement de chacun. Si dans le fond, le principal soucis de l'un (faire accepter à son frère le don d'une partie de son foie) et de l'autre (trouver un moyen d'échapper à l'opération en trouvant un autre donneur) auréole le film d'une aura dramatique, c'est l’éternel ping-pong auquel s'adonnent les deux principaux acteurs qui retient surtout l'attention. On est rassuré sur le devenir de Timsit-réalisateur (même si le film qui suivra sera le plus mauvais des trois). Si le film baigne au départ dans une vaporeuse impression de pessimisme, c'est le personnage de Paul lui-même qui va bouleverser la donne et renverser l'idée que l'on se faisait des deux personnages. Timsit sort en boite, drague, boit, et se sachant condamné, décide de s'éclater avant que ne vienne l'emporter la faucheuse. Garcia, lui, se décompose. L'idée de se retrouver avec une cicatrice (dont il exagère les dimensions) et les risques liés à l'opération le poussent à fuir devant ses responsabilités et son véritable visage nous apparaît enfin. Du moins celui que nous espérions découvrir avant le générique de fin. Sensible, pas si sûr de lui que ça finalement, mais dont la vraie nature nous est révélée grâce à l'épée de Damoclès qui pointe sa menaçante lame au dessus du crâne de Paul.

Marianne Denicourt (qui interprète le rôle de Marie), elle, joue pour la première fois la comédie et apporte une vraie fraîcheur. On prend beaucoup de plaisir à voir également Gérard Rinaldi, l'un des célèbres Charlots dans le rôle d'un directeur de Thalasso.


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