C'est Jean-Marie Poiré qui poursuit l'aventure du "Splendid" en réalisant l'adaptation cinématographique du "Père Noël Est Une Ordure". Clavier, Lhermitte, Jugnot, Chazel et Anémone en sont les principaux interprètes. Balasko, lamotte, Moynot et Claire Magnin (qui, si elle n'est pas la plus connue fait partie intégrante de la troupe du Splendid) font quand à eux partie du casting mais n'ont qu'un petit rôle. Michel Blanc n’apparaît même pas dans le film mais prête sa voix à l'obsédé sexuel au téléphone. Est-ce parce que le second volet des "Bronzés" n'a pas eu le même succès que le premier ? "Le Père Noël Est Une Ordure" lui aussi n'attirera pas plus d'un million et demi de spectateur. Pourtant le film est extraordinairement drôle. Les répliques fusent en permanence. Anémone et Lhermitte sont pathétiques. Jugnot et Chazel sont explosifs et déjantés.
L'année suivante, Poiré tourne à nouveau avec le Splendid "Papy Fait De La Résistance", film lui aussi inspiré d'une pièce de théâtre écrite par Christian Clavier et Martin Lamotte. Outre les acteurs et actrices habituels, on y croise Jacqueline Maillan en célèbre cantatrice, dont l'époux (Jean Carmet) est tué par l'explosion d'une grenade. Roland Giraud campe un officier allemand, le Général Spontz, épris de Bernadette Bourdelle (Dominique Lavanant), la fille de la cantatrice. Quand à Jacques Villeret, il est le maréchal Ludwig Von Apfelstrudel et accessoirement le demi-frère d'Adolf Hitler. Un détail intéressant entoure le casting du film. En effet, même le rôle le moins important est interprété par un acteur connu, ce qui permet de retrouver Bernard Giraudeau, Jean-Claude Brialy, Roger Carel, Jean yanne ou bien encore Jacques François pour de très courtes apparitions. Quatre millions de fans iront assister aux nouvelles aventures de la bande, faisant de "Papy Fait De La Résistance" le second plus gros succès du Splendid.
En 1984 Michel Blanc et Gérard Jugnot passent derrière la caméra. Le premier réalise "Marche A L'Ombre" et y joue aux cotés de Gérard Lanvin, quand au second il met en scène "Pinot simple Flic" Avec l'actrice Fanny Bastien. Josiane Balasko réalise sa première œuvre l'année suivante avec "Sac De nœuds"
avec Isabelle huppert, farid Chopel et Jean Carmet dans les principaux rôles. Anémone accompagne Jugnot dans "Le Quart D'Heure Américain" en 1982 et Thierry Lhermitte dans "Le Mariage Du Siècle" en 1985 avant de jouer pour Michel Deville dans "Péril En La demeure" la même année et Jean-Loup Hubert dans "Le Grand Chemin" 1986.
François Leterrier réalise "Tranches De Vie" en 1985. Une comédie à sketchs dans laquelle on retrouve la majeure partie de la bande. Au Hazard : Un interprète de piètre qualité galère au moment de traduire les propos de hauts dignitaires russe et africain. Durant une mission spatiale, un couple s'engueule et la compromet. Interview d'un couple de paysans sur la révolution sexuelle... Le film est basé sur la bande dessinée du même nom signée Gérard Lauzier mais l'entreprise se révèle médiocre malgré le très large panel d'acteurs et d'actrices français employés.
Thierry Lhermitte tourne dans le premier volet des "Ripoux" de Claude Zidi en compagnie de Philippe Noiret. Led succès est au rendez-vous. En 1985, le cinéaste fait encore appel au comique pour son film "Les Rois Du Gag", une œuvre très moyenne mais qui se regarde malgré tout sans trop de déplaisir. Dominique Lavanant traine sa silhouette dans quelques œuvres marquantes ("Trois Hommes Et Un couffin", "Quelques Jours Avec Moi") mais retient toute l'attention dans l'excellent polar de Joel Santoni "Mort Un Dimanche De Pluie" dans lequel elle interprète une jeune désaxée mariée à un infirme tout aussi dérangé qu'elle et qui veut faire payer son handicap à celui qu'il estime être responsable de l'accident dont il a été victime. En 1988 Claude sautet l'engage pour son très touchant "Quelques Jours Avec Moi". L'actrice est en fait très discrète mais sait parfois s'entourer des bonnes personnes.
En 1985, la pièce de théâtre "Nuit D'Ivresse" sort sur les planches du Théâtre du Splendid. Mise en scène et interprétée par Michel Blanc et josiane balasko, on y voit Simone et Jacques Belin, un animateur télé passablement bourré, passer une soirée entre deux tables d'un bistrot tenu par l'excellent Jean-François Derec. La pièce est un régal et les comédiens irrésistibles. La pièce est adaptée l'année suivant mais le rôle de Blanc est cette fois-ci interprété par Thierry Lhermitte. Contrairement à la pièce, le film manque de finesse. Il se révèle même souvent vulgaire. Les lieux eux-mêmes sont différents. Le bistrot ne sert plus qu'à l'introduction des personnages et l'histoire s'étend vers des lieux aussi divers qu'un parking de supermarché souterrain, une soirée, ou bien même dans la rue.
Jusqu'en 2006, les membres du Splendid vont se partager bon nombres de films allant du meilleur ("Twist Again A Moscou" et "Grosse Fatigue"), au pire ("La Vengeance D'Une Blonde" et "Les sœurs Soleil"). Cette année là, Patrice Leconte réuni à nouveau les personnages des bronzés pour un troisième volet. Vingt-sept ans après le second, "Les Bronzés 3 : Amis Pour La Vie" paraît bien fade. C'est même le moins drôle des épisodes. Les acteurs ont vieilli. L'action située dans une aire contemporaine ne sied pas vraiment à l'aspect ringard des portraits qui nous étaient présentés il y a presque trente ans. Aujourd'hui les préoccupations de chacun ont changé mais ne sont pas forcément le signe un bienfaiteur renouvellement. L'écriture est faible, les gags téléphonés et sans doute déjà entendu dans des œuvres plus anciennes. Depuis, l'équipe du Splendid n'a plus donné signe de vie. Chacun est retourné à ses occupations, certains se retrouvant parfois dans un même film pour une collaboration de courte durée ("L'Auberge Rouge" et "Musée Haut, Musée Bas").
Eh ben, y'a 12 ans (!), fallait chausser ses lunettes... :-) Heureusement, le tir a été rectifié.
RépondreSupprimerMoi j'avais bien aimé "Tranches de vie", un peu inégal (normal, film à sketches) certes mais globalement très bon.