L'équipe du Splendid voit le jour dans les années soixante-dix. Autour d'un quatuor principal composé d'amis d'enfance (Christian Clavier, Gérard Jugnot, Michel Blanc et Thierry Lhermitte) vont venir se greffer Marie-Anne Chazel, Josianne Balasko, Claire Magnin et Bruno Moynot (ces deux derniers étant les moins connus de la troupe). Contrairement aux idées reçues, Anémone, Martin Lamotte er Dominique lavanant ne font pas partie de l'équipe du Splendid même si ces trois là l'ont souvent accompagnée.
Gérard jugnot rêve de devenir cinéaste et monte avec ses amis Clavier, Blanc et Lhermitte son premier court métrage "e Rêve De Cathode" en 16 mm. Puis la bande se lance dans le théatre avec une série de pièces. "La Concierge Est Tombée Dans L'Escalier", "Non, Georges Pas Ici", "Je Vais Craquer" (qui sera adaptée au cinéma avec Clavier dans le rôle principal), "Ma Tête Est Malade", Le Pot De Terre Contre Le Pot De Vin", "Bunny's Bar" (avec Valérie Mairesse qui fit partie du Splendid aux tout débuts de l'aventure avant d'être remplacée par Josiane Balasko), mais surtout "Amours, Coquillages Et Crustacés" et "Le Père Noël Est Une Ordure" qui inspirèrent respectivement au cinéma "Les Bronzés" et "Le Père Noël Est Une ordure".
C'est Patrice Leconte qui réalise le tout premier film avec l'équipe du Splendid au grand complet. Il s'agit de son second long métrage après avoir fait tourner Coluche dans le très moyen "Les Vécés" Étaient Fermés De L'Intérieur. Balasko, Clavier, Jugnot et Lhermitte ont avant ce premier véritable événement dans leur carrière, tourné pour le compte de Doillon et Resnais dans le film "L'An 01", croisant ainsi la route de Romain Bouteille, le Professeur Choron, Coluche (ainsi que son épouse Véronique), Gérard Depardieu et donc, Patrice Leconte. Ce dernier, en tant que réalisateur du premier film officiel de l'équipe du Splendid, se doit de trouver l'idée qui évitera aux "Bronzés" de n'être qu'une succession de sketchs puisqu'ici, il ne s'agit plus de mettre en scène des comédiens sur une scène de théâtre mais de les diriger dans un film de cinéma. Le film fait un peu plus de deux millions d'entrées et s'inspire évidemment de la pièce "Amours...". Scénarisé par le Splendid et Patrice Leconte, le film est devenu l'une des comédies les plus populaires du cinéma français, au même titre que sa suite sortie l'année suivante. Entre temps, certains membres de l'équipe tournent pour d'autres cinéastes (la majeure partie se retrouvant dans le film de Coluche "Vous N'Aurez Pa L'Alsace Et La Lorraine" et Gérard Jugnot campant l'un des deux principaux personnages en compagnie de Daniel Auteuil dans le film de Charles nemes "Les Héros N'Ont Pas Froid Aux Oreilles").
En 1979 sort enfin la suite des "Bronzés" sobrement intitulée "Les Bronzés Font Du Ski". Exit les plages ensoleillées et plongée dans l'univers des pistes de ski, ce qui nous vaut une fois de plus une somme de gags assez conséquente et qui touchent toujours au but. On rit énormément devant une galerie de portrait toujours aussi épatantes et le plaisir de retrouver les personnages du premier film est là. La mise en scène (toujours de Patrice Leconte) s'étoffe et les personnages sont nettement plus "consistants". Curieusement, le film connait un succès moindre (1,3 millionss d'entrées) mais devient par la suite, et comme son prédécesseur, un classique du genre.
Entre cette suite et le prochain véritable film tourné par le splendid, trois années vont s'écouler durant lesquelles chacun des principaux acteurs va tourner dans une série de films pour la plupart très connus des amateur. Michel Blanc tourne avec Molinaro ("Cause Toujours... Tu M'Intéresses !"), Ribes ("Rien Ne Va Plus") ou encore Chabrol ("Le Cheval D'Orgueil") avant de retrouver Patrice Leconte pour deux excellentes comédies : "Viens Chez Moi, J'Habite Chez Une Copine" en 1980 et "Ma Femme S'Appelle Revient" l'année suivante. Clavier tourne au hasard dans : "Je Vais Craquer" de François Leterrier (adaptation de la pièce de théâtre éponyme), "Clara Et Les Chics Types" de Jacques Monnet (avec ses acolytes Lhermitte et Balasko, ainsi que la tête d'affiche Isabelle Adjani), et "Les Babas Cool" (toujours de Leterrier) dans lequel on retrouve un épatant Philippe Léotard dans le rôle d'un chef de communauté de hippies.
Gérard Jugnot, quand à lui, tourne aux cotés de Jean-Marie poiré, Victor Lanoux, Berndatte Lafont et Pierre Mondy dans "Retour En Force" ainsi que dans une parodie fantastique aux cotés des Charlots dans "Les Charlots Contre Dracula" de Jean-Pierre Desagnat avant de retrouver Gérard Oury et Pierre Richard pour "Le Coup Du Parapluie". Thierry Lhermitte joue lui dans "La Banquière" de Francis Girod, "Clara..." donc, ainsi que dans "Les Hommes Préfèrent Les Grosses" (en compagnie de josiane Balasko) et "Légitime Violence", un drame interprété par Claude brasseur et véronique genest. Balasko tourne avec Coluche dans "Le Maître D’École"et "Hôtel Des Amériques" avec André Téchiné, Chazel tourne sous la houlette de Paul Boujenah, Jean-loup Hubert, Leterrier et Michel Lang. Anémone apparaît dans quelques-uns des films précités ("Je Vais Craquer", "Viens Chez Moi...", "Les Babas cool") ainsi que dans "pour Cent Briques T'As Plus Rien" d’Édouard Molinaro. Plus ou moins impliquée dans ces œuvres, elle est chaque fois irrésistiblement drôle. Beaucoup moins présente que la majorité des autres artistes, Dominique Lavanant a participé briévement à de grandes œuvres du cinéma français comme le "Calmos" de Bertrand blier ou le très étrange "Un Papillon Sur L’Épaule" de Jacques deray avec l'indispensable Lino Ventura. Enfin, Martin Lamotte apparaît dans quelques œuvres comme "Inspecteur La Bavure" de Claude Zidi, le délirant "Elle Voit Des Nains Partout" (rejoignant ainsi quelques-uns de ses amis du Splendid) et surtout "Les Babas Cool" dans le rôle d'un hippie "amoureux de ses chêvres"...
Puis arrive l'année 1982 et la sortie de l'un des meilleurs films du Splendid : "Le Père Noël Est Une Ordure"...
A suivre...
J'aimerais bien, par curiosité, voir les tout premiers essais de cette équipe, comme "Le Rêve De Cathode"... ou éventuellement des pièces ( même si je sais que tu n'es pas très théâtre ;-) )
RépondreSupprimerFaudra qu'on se refasse "Les Bronzés..." aussi, je me rends compte qu'il y a longtemps que je ne les ai pas regardés...