Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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samedi 13 décembre 2025

L'Indic de Serge Leroy (1983) - ★★★★★★★☆☆☆



Serge Leroy, l'un des spécialistes du polar et du thriller à la française des années 70-80 revenait en cette année 1983 avec le policier L'Indic. Un quatuor d'interprètes formé autour de Daniel Auteuil, Thierry Lhermitte, Bernard-Pierre Donnadieu et Pascale Rocard. Si les deux premiers s'étaient jusque là surtout distingués dans la comédie, Bernard-Pierre Donnadieu se vit quant à lui offrir quelques rôles dans des polars non moins passionnants réalisés par les maîtres du genre en France, de Henri Verneuil à Georges Lautner. Quant à l'actrice Pascale Rocard, la jeune femme n'a à l'époque tourné que dans une poignée de long-métrages et fera par la suite, une carrière beaucoup plus importante à la télévision que sur grand écran avec, notamment, sa présence très remarquée dans le feuilleton de Jean Sagols, Le Vent des Moissons en 1988. L'Indic, lui, est un thriller dans la tradition du cinéma français de l'époque. Celui qui tentait avec plus ou moins de bonheur de s'aligner sur un genre largement représenté et dominé par le cinéma outre-atlantique (heureusement, les choses ont changé depuis). Si Serge Leroy a parfois bien du mal ici à atteindre ses objectifs, son septième long-métrage n'en est pas pour autant bon à jeter aux ordures.

Bien qu'il ait quelque peu vieilli sous certains aspects (le look de Thierry Lhermitte/Dominique Leonelli étant plutôt ringard de nos jours), le long-métrage de Serge Leroy est l'un de ces petits films policiers sans prétentions qui gagnent à être vu au moins une fois ne serait-ce que pour son ambiance austère, l’œuvre démarrant très rapidement sur un ton mortifère. L'Indic joue sur plusieurs niveaux de dualités. Entre Dominique Leonelli et l'inspecteur Bertrand/Daniel Auteuil. Ou bien même ce dernier est la belle Sylvia/Pascale Rocard qui même si ce détail est au départ le fruit du hasard, a choisi le camp des voyous plutôt que celui de l'autorité. Serge Leroy crée un climat dépressif accentué par la partition musicale du compositeur Michel Magne. Surtout, il intègre une romance entre le voyou Leonelli et Sylvia, quelque peu déboussolée par la perte de sa tante.

Une chose est certaine, on n'est pas là pour rire. Non pas que L'Indic assène de manière intempestive les séquences de braquage, les courses-poursuites ou les meurtres (qui se comptent sur les doigts d'un manchot), mais même dans la relation qu'entretiennent les divers personnages, des trois principaux protagonistes jusqu'à l'inquiétant antagoniste incarné par Bernard-Pierre Donnadieu, il se dégage un parfum de pessimisme qui transpire même dans la relation intime entre Sylvia et Leonelli. Comme si la mort pouvait venir frapper à leur porte à tout moment. Daniel Auteuil est de ceux qui se fondent le mieux dans la peau de leur personnage. D'un charisme peu évident, surtout en comparaison d'un Thierry Lhermitte séduisant, il incarne à merveille ce petit flic nerveux et collant ambitionnant d'arrêter le redouté truand, Ange Malaggione/Bernard-Pierre Donnadieu. Si l'on s'ennuie quelque peu, L'Indic n'en est pas moins un polar à la française qui de nos jours possède au moins le mérite de nous renvoyer à une époque où Paris arborait un visage bien différent. A l'image de la gare de l'Est qui à travers quelques plans éveilleront quelques bons souvenirs à celles et ceux qui aimaient y flâner. Un détail, peut-être, sans importance, sans doute, mais le film de Serge Leroy n'ayant pas la puissance d'un Mort un Dimanche de Pluie signé Joël Santoni, on lui accordera tout de même la troublante et envoûtante faculté d'évoquer le Paris d'avant, sa police, et ses voyous, sur fond de romance désespérée...

vendredi 12 décembre 2025

Les boules de Noël d'Alexandra Leclère (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Vite, vite, vite, écrivons un article au sujet du dernier long-métrage d'Alexandra Leclère intitulé Les boules de Noël avant que le titre ne soit interdit et qu'il soit transformé en Boules de fin d'année ! , Mais trêve de plaisanterie... La réalisatrice du Prix à payer en 2007, du Grand partage en 2015 ou encore de Garde Alternée en 2017 a semble-t-il ''pété un plomb'' ! Tandis qu'elle n'a rien fait ou presque depuis la sortie des Boules de Noël le 27 novembre 2024, Alexandra Leclère a commis l'une de ces comédies qui partagent le public. Entre ceux qui rejettent toute forme de vulgarité et ceux qui voient dans de simplistes transgressions, le moyen de faire parler de soit. Les boules de Noël est une comédie française intellectuellement régressive, ''pipi-caca'', et au fond, pas très originale. S'inscrivant dans cette coutume de fin d'année que certains aimeraient sans doute voir disparaître et durant laquelle les familles se réunissent autour d'un bon feu de cheminée et d'un sapin de Noël, la réalisatrice et scénariste française réunit tout un cheptel d'interprètes de diverses générations. A commencer par les plus anciens, Machal Méril et Jackie Berroyer qui incarnent respectivement Simone et André, les parents et grands-parents d'une famille qui va donc se réunir le soir du réveiller de Noël. L'intrigue se déroulant dans la demeure des Leroy, Nathalie (Valérie Bonneton)et Antonin (Kad Merad) convient comme chaque année leurs filles Sandrine et Charlotte (Louise Massin et Rosa Bursztein) et leur fils Stéphane (François de Brauer). Notons que si la plus jeune, Charlotte, assume pleinement d'être végane et célibataire, Sandrine est l'épouse de Jean-Paul (Estéban) avec lequel elle a eu deux fils dont le plus âgé est atteint d'un très fort strabisme. Les boules de Noël démarre alors que Nathalie et Antonin sont en pleine consultation avec leur psychiatre (incarné par Laurent Stocker). Tandis qu'ils évoquent la malédiction dont semble être touchée la famille à chaque fête de fin d'année, Nathalie évoque l'idée de ne pas fêter Noël cette année afin d'éviter toute catastrophe. À l'occasion de cette première partie, Alexandra Leclère filme quelques situations vécues par le couple et par les membres de la famille. Des séquences majoritairement regroupées dans la bande-annonce qui circula sur les réseaux avant la sortie du long-métrage sur grand écran... Nathalie prend finalement la décision d'inviter un marabout (l'acteur franco-sénégalais Bass Dhem dans le rôle de Maître Bangus) qui à la fin de la visite de leur demeure leur conseille de réunir TOUTE la famille.


Leurs trois enfants, leurs deux petits-fils, le beau-fils, la nouvelle compagne de Stéphane ainsi que... Nicole, la sœur de Nathalie qui depuis plus de trente ans vit au Brésil et n'a plus jamais donné de nouvelles... Le gros de l'intrigue se déroule ensuite lors des festivités de fin d'année. Toute la famille est donc à nouveau réunie mais ce que Nathalie ne sait pas, c'est qu'Antonin a pris la décision d'inviter sa belle-sœur Nicole afin de briser la malédiction... Se déroulant de manière relativement classique, Les boules de Noël oppose plusieurs générations, nourrissant des querelles internes qui malgré le temps ne se sont pas effacées. Les discordes sont nombreuses, entre les deux sœurs, l'une étant moquée pour ses choix moraux et l'autre pour son embonpoint. Quant au frère,chaque année c'est la même chose.Il débarque à chaque fois avec une nouvelle petite amie. L'arrivée de Nicole va soulever une problématique qui remonte à des décennies et que l'on devine très en amont. Généreux en gags, Les boules de Noël verse même parfois dans une certaine idée de la comédie trash. Le 'pipi-caca'' en question. Imaginons un seul instant quel cerveau ''malade'' a pu accoucher d'une idée aussi peu ragoutante que de faire boire à la grand-mère Simone un verre d'urine directement prélevé à la source par le beau-fils Jean-Paul. Pire, comment envisager que Charlotte ait eu l'idée encore plus dégueulasse de prélever l'étron déposé dans la cuisine familiale par son chien afin de recouvrir la part de la bûche au chocolat qu'elle a réservé à son frère Stéphane ? Si l'on considère que le concept peut en effet faire l'objet d'un gag, on peut tout aussi bien trouver l'idée inappropriée pour une comédie de fin d'année. On l'aura compris, tout cela ne vole pas très haut et pourtant, il arrive que l'on rigole de bon cœur devant une Valérie Bonneton en roue libre et un Kad Merad qui fait tout pour apaiser la situation. Les gags faciles s'enchaînent, comme le fils qui ramène chaque année une nouvelle copine d'origine à chaque fois différente ou lorsque Noémy Lvovsky, dans le rôle de Nicole, tente de s'attirer les faveurs de ses neveu et nièces et d'Antonin tandis que sa sœur commencer à chauffer comme une pile. Bref, c'est léger, parfois crade, de quoi passer un moment sympa... sans plus...

 

jeudi 11 décembre 2025

Comme des riches d'Amin Harfouch (2025) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Qui se souvient de Terminal, cette pseudo-série française humoristique qui tentait de suivre les traces de ? Sans doute celles et ceux qui commirent l'erreur de tester l'humour faisandé de ses auteurs. Une infamie qui connaît de multiples alternatives sur grand écran et dont Comme des riches d'Amin Harfouch est l'un des derniers rejetons. Une ''comédie'' que même les anciens grands pontes de la Franchouillardise à la tête desquels l'on pouvait notamment trouver Philippe Clair n'auraient sans doute pas osé validé ! Le genre de purge qui à son tour pose au spectateur la question de l'argent sale. En effet, Comme des Riches tout comme Papamobile, Mystère à Saint-Tropez, Brutus vs César, En passant pécho, Toutes pour une et tout un tas d'autres ''joyeusetés'' du même acabit ne servent-il pas à blanchir l'argent de certains trafics ? Sans preuves définitives nous éviterons d'être catégoriques mais au vu de la production française actuelle, laquelle balance des dizaines de millions d'euros pour produire ce que d'aucun peut considérer de pire en la matière, nous sommes en droit en tant que consommateurs de nous poser la question ! Bon ben, que dire du premier véritable long-métrage d'Amin Harfouch ? Qu'il s'agit d'un beau gros étron ? Ouais, sans hésitation. Qu'il est même l'un des pires représentants de la comédie française de 2025 ? Là encore, la réponse est positive... Et allez..... Encore trois millions d'euros de foutus à la poub... Pardon, dans la poche de certaines personnes qui ont bien compris qu'il ne servait à rien de chercher à contenter un public de qualité puisque en la matière, il y a bien longtemps que ce dernier à abandonné les salles de cinéma pour les sites de streaming légaux et, dans le pire des cas, pour les sites de téléchargement illicites. Trois millions suffisent donc pour remplir les poches de l'équipe technique, du réalisateur et de ses interprètes, quoi qu'il en coûte. Quel que soit le résultat au box-office qui dans le cas de Comme des riches, n'étonnera personne avec ses 91 611 entrées en fin de vie. Lorsque l'on n'a rien à raconter, on se contente d'une vague idée. Si fragile que tenir durant quatre-vingt dix minutes tient de l'exploit. Et lorsque vous aurez découvert le pourquoi du comment s'agissant du premier long-métrage d'Amin Harfouch, sans doute vous taperez-vous la tête contre les murs ! Incarné par Philippe Katerine et Youssef Hadji, Claudio (Claude) et Giuseppe (Youssef) se font passer pour les riches propriétaires d'un magnifique yacht dont ils ne sont en réalité que les employés.


Ce qui leur permet de profiter des commodités de l'embarcation et d'y faire monter à bord de ''jolies touristes'' (le terme ''jolies'' étant tout relatif vu que les quelques figurantes qui se présentent à l'image ont toutes plus l'air de put#s les unes que les autres). Malheureusement, pour les deux hommes, le vent va bientôt tourner car le propriétaire du bateau a décidé de le mettre en vente et attend que sa mandataire (Alice Dufour dans le rôle de Chloé) rencontre des Princes du Golf intéressés par son achat... Afin de contrecarrer le projet du propriétaire du Yacht, Giuseppe a une idée : faire venir son frère Jamel (Fehdi Bendjima) et ses potes de cité Nabil (Brahim Bouhlel) et Vince (Armindo Alves) à Saint-Tropez afin qu'ils se fassent passer pour les princes en question et qu'ils refusent d'acheter le bateau. Ce qui permettrait ainsi à Giuseppe et son ami de continuer d'en profiter. Ensuite ? Ben rien. Voilà, c'est tout. Ou presque puisque le réalisateur et ses scénaristes Bachir Arfaoui et Ernesto Oña tentent d'inclure une bluette entre le frère Jamel et la mandataire Chloé, ratant par là-même cette tentative d'inclure une petite touche de romantisme dans cette comédie vraiment pas drôle et dans laquelle Philippe Katerine et Youssef Hadji viennent se corrompre. Si ce dernier se donne à cent pour cent et délivre une véritable énergie, le premier est plus mauvais que jamais, hésitant sur certaines phrases que le réalisateur ne se donne même pas la peine de faire réinterpréter. Alice Dufour n'est pas trop mauvaise tandis que face à elle, le trio des banlieues fait peine à voir. Si l'on n'attendait rien de spécial de la part de Brahim Bouhlel et d'Armindo Alves, Fehdi Bendjima est sans doute le plus mauvais des trois, incapable d'incarner ce beau jeune homme d'origine maghrébine sous le charme duquel tombe une Alice Dufour alors contrainte de composer avec l'interprétation authentiquement fade de son partenaire. S'il ne fallait retenir qu'une seule séquence capable de démontrer que le cinéma ou du moins la comédie française n'est absolument pas faite pour Amin Harfouch, c'est lorsque celui-ci ose reprendre l'une des séquences mythiques de La chèvre de Francis Veber dans laquelle le personnage de Perrin incarné par Pierre Richard se prenait une gifle après que son compagnon Campana lui ait affirmé que la femme qui se tenait accoudée à un bar était une prostituée ! Il faut voir le malaise que provoque la séquence ''remakée'', de la pire des manières. Exemple typique d'une comédie complètement ratée...

 

mercredi 10 décembre 2025

Vibraciones de Miguel Martí et Alberto Ros (2014) - ★★★★★★★☆☆☆ & Behind d'Angel Gómez Hernández (2016) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Nous retrouvons pour la troisième fois l'actrice espagnole Macarena Gómez pour un duo de courts-métrages réalisés en 2014 et 2016 et pour commencer l'on s'éloigne drastiquement des climats pesants et épouvantables des précédents pour un peu plus de légèreté. Ça n'était pourtant pas forcément gagné d'avance puisque les réalisateurs Miguel Martí et Alberto Ros signent avec Vibraciones l'adaptation quelque peu délirante d'un certain type de faits-divers qui pullulent dans les affaires criminelles et judiciaires. Les deux hommes traitent sur la base d'un scénario écrit par le second d'un couple qui fête son anniversaire de mariage et durant lequel l'épouse, incarnée par Macarena Gómez reçoit en cadeau un vibromasseur. Un sex-toy à leds et qui tourne sur sa base. Un cadeau qui semble cependant déplaire à la jeune femme mais que son époux Ivan (Juan Carlos Vellido) lui a offert afin de mettre selon lui, ''un peu de piment'' dans leur vie sexuelle. Fin du dîner, Cris laisse son mari seul à table avec la cravate qu'elle lui a offerte ! La nuit venue, à trois heure et quarante minutes, Ivan se réveille et constate que Cris n'est plus dans le lit. En penchant l'oreille, il entend cependant sa femme pousser ses râles de plaisir dans la salle de bain. Satisfait de voir qu'elle a finalement accepter de profiter de son cadeau, l'époux se rendort jusqu'au petit matin... Alors que tout semble être rentré dans l'ordre, Vibraciones prend une nouvelle tournure lorsque les relations entre les deux personnages sont quasiment rompus. Macarena Gómez et Juan Carlos Vellido incarnent un couple en rupture et séparé par un amant d'un nouveau genre : un vibromasseur !!! Introduit en outre par le mari lui-même ! Un comble. D'autant plus que l'objet va réellement prendre le titre d'amant puisque la jeune femme s’absentera le soir sans donner de raisons particulières et se comportera de manière fort violente dès qu'Ivan tentera de lui enlever des mains son précieux ''compagnon''. Traité sous le ton de l'humour noir, Vibraciones va droit au but en seulement douze minutes. Pas le temps de tergiverser sur les ravages du couple ou sur la caractérisation des personnages que les deux réalisateurs mettent en scène avec suffisamment de talent pour que l'on n'ait pas à regretté qu'ils aient pris le temps d'approfondir leur psychologie afin de les rendre ou non attachants. Le principal intérêt étant ici de s'être emparé du sujet du triangle amoureux et de l'affaire criminelle pour les détourner sur un ton hautement cocasse. Une réussite...





Passons maintenant à Behind du réalisateur et scénariste espagnol Angel Gómez Hernández. Un drame de quinze minutes mettant une fois de plus en scène l'actrice Macarena Gómez qui cette fois-ci est d'abord confrontée à un ex-mari qui veut absolument récupérer la garde de leur fille et l'emmener vivre avec lui et sa nouvelle compagne en Allemagne. On ne sait pas grand chose sur cet ancien couple ni pour quelle raison Arianne et Samuel (Javier Botet) se sont séparés. Mais un détail vient plus ou moins apporter une réponse à cette question. Même si cela n'est pas très clairement visible à l'écran, la jeune femme serait alcoolique et n'aurait jamais vraiment cessé de boire. L'intrigue prend une tournure inhabituelle lorsque apparaît à l'écran Leonor, une vieille dame incarnée par l'actrice Lone Fleming et qui affirme qu'un homme suit Arianne de très près. Après que celle-ci lui ait confié un vieil appareil censé prendre en photo la silhouette de celui qu'elle prétend suivre la jeune femme, Arianne rentre chez elle. Le soir-même, elle sent une présence. Persuadée que quelqu'un veut s'en prendre à sa fille, elle décide d'utiliser l'appareil-photo... Tandis que Behind démarre comme un drame familial classique opposant une femme et son ex-mari s'agissant de la garde de leur fille, le court-métrage d'Angel Gómez Hernández vire ensuite au cauchemar en reprenant certains codes du cinéma d'épouvante propre au film de fantômes. Tout en tendant à faire passer son héroïne pour une paranoïaque qui imagine des faits que rien ne vient véritablement corroborer. Qui d'autre à part elle a par exemple aperçu la vieille dame ? Behind tourne également autour de l'obsession d'une mère s'agissant de perdre ou non la garde de sa fille, développant chez elle une peur panique qui prendra forme lors de la conclusion. Dans le rôle de l'ex-mari l'on retrouve donc l'acteur Javier Botet, devenu célèbre au moment d'incarner l'effrayante Niña Medeiros lors de l'effrayant final de [●REC] de Jaume Balagueró et Paco Plaza en 2008. Atteint du Syndrome de Marfan lui permettant d'incarner ponctuellement d'abominables créatures au cinéma, son apparence très particulière est une fois de plus mise à contribution lors de la dernière séquence du court-métrage. Behind aurait pu être passionnant en traitant de ses multiples sujets mais sa courte durée contraint le cinéaste espagnol à réduire chaque étape à sa partie congrue. Reste l'incarnation toujours impeccable de Macarena Gómez en mère solitaire rivée à son enfant...

 

mardi 9 décembre 2025

Certains l'aiment chauve de Camille Delamarre (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour Michael Youn, l'univers de la chanson est comme une seconde nature. Une seconde peau, indissociable de sa carrière d'acteur, de réalisateur et de scénariste, qui l'a vu accoucher d'idées aussi folles et improbables que Fatal, La beuze ou encore le pseudo groupe de musique les Bratisla Boys qu'il fonda auprès de ses anciens compagnons du Morning Live, Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine en 2001. Le retrouver en 2025 dans le rôle de Joseph, l'oncle du héro Zacharie incarné par Kev Adams, en ancien leader du groupe de métal Les Mégaveuch dont l'un des titres, ''Comme Samson'' peut être entendu à plusieurs reprises n'a donc rien de surprenant. Ce qui l'est par contre davantage est cette curieuse obsession que son personnage entretient depuis de nombreuses années au sujet de ses cheveux. De cette crinière qu'il arbore fièrement sans oser (s')avouer qu'il ne s'agit en réalité que d'une perruque. Lorsque son neveu débarque à sa porte pour lui demander de l'aide alors que la dermatologue Miele (Chantal Ladesou) vient de lui apprendre qu'il allait irrémédiablement devenir chauve, Joseph décide de lui apporter tout son soutien et toute son aide. Plaqué par sa petite amie, renvoyé de son boulot, Zacharie retrouve un autre emploi grâce à son frère Bastien (Rayane Bensetti) qui travaille pour une boite de boissons énergisantes. Alors qu'il est chargé de s'assurer qu'un surfeur fait bien la promotion de l'une d'entre elles lors d'une exhibition sur une plage, Zacharie croise la route de Lison (Faustine Koziel), une jeune et charmante journaliste avec laquelle il va rapidement se lier d'amitié... Si le titre du dernier long-métrage de Camille Delamarre évoque forcément Certains l'aiment chaud que réalisa Billy Wilder en 1959 et qu'incarnèrent notamment Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, sa comédie n'entretient en fait aucun rapport avec ce classique sorti au milieu du siècle dernier. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un jeu de mots plutôt facile qui décrit la relation à venir entre Zacharie et Lison et sur leur position vis à vis des apparences...


Si le sujet demeure original et certaines séquences objectivement drôles, l'usage parodique d'un groupe de parole similaire aux Alcooliques Anonymes est si courant que les quelques séquences se déroulant autour d'un cercle de chaises accueillant des hommes atteints de calvitie n'a rien de franchement passionnant. Voire même navrant tant ces scènes manquent cruellement de profondeur en terme d'écriture. Le duo Kev Adams et Faustine Koziel est plutôt charmant. Tony Garcia Lewis incarne un surfeur tellement caricatural qu'on a l'impression qu'il est directement issu de l'un des sketchs du premier spectacle de Jean-François Derec lors de son passage au Palais des Glaces en 2002. Sophie Mounicot et Albert Goldberg interprètent les rôles inutiles des parents de Zacharie, Myriam et Patrick. Parmi les principales sociétés de production l'on trouve Curiosa Films, Estello Films, TF1 Films Production et UGC. Financé à hauteur de dix millions d'euros, Certains l'aiment chauve n'a attiré qu'un peu plus de deux-cent dix mille spectateurs. Ce qui n'est pas pire que le naufrage rencontré par Papamobile mais ne rassure pas malgré tout sur la santé de la comédie française actuelle, qui toujours s'enfonce de plus en plus dans l'indigence. Pourtant, même s'il ne relève pas du ''génie'' que certains se donnent parfois les moyens d'appliquer à leurs propres créations et dont aucune trace ne semble avoir jusque là émergé en cette année 2025 déclinante, le dernier long-métrage de Camille Delamarre s'extraie de la fange grâce à quelques répliques bien senties. Si la plupart des interprètes donnent dans le registre qui est le leur sans jamais chercher à s'en départir, Michael Youn est très certainement celui qui s'en sort finalement le mieux. Il n'est d'ailleurs pas rare que l'on rigole à gorge déployée, même si le niveau des gags ne dépasse parfois pas ceux que l'on entend dans la cours d'une école élémentaire. Bref, pas de la grande œuvre mais lorsque l'on a épuisé toutes les ressources mises à notre disposition et que l'on n'a pas spécialement envie de revoir Rabbi Jabob ou Le Grand blond avec une chaussure noire pour la cinquantième fois, pourquoi pas....

 

lundi 8 décembre 2025

Bugonia de Yórgos Lánthimos (2025) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Artiste réservé et peu enclin à se livrer lors des quelques rares interviews qu'il consent à donner dans les différents médias, le réalisateur, scénariste et producteur athénien Yórgos Lánthimos a bâtit une œuvre qui semble évoquer un cinéaste très sûr de lui, narcissique, voire peut-être même un brin orgueilleux. Et pourtant, il est tout le contraire. Il faut dire que certaines de ses œuvres, et à commencer par Canine en 2009, Alps en 2011 et The Lobster en 2015, ne furent pas du genre à ménager leur public. C'est pourquoi l'on peut considérer qu'en 2025 l'homme a enfin choisi de lâcher la bride même si encore une fois il aborde un thème à priori des plus simple avec son savoir-faire personnel. En effet, Bugonia parlera avant tout à celles et ceux qui sont coutumiers de certains concepts en vogue comme le complotisme, le capitalisme, le post-traumatisme et l'idée aussi folle que passionnante s'agissant de la présence parmi nos concitoyens d'individus venus d'une autre planète. Yórgos Lánthimos joue d'ailleurs sur cette ambiguïté tout au long d'un récit qui frôle les cent-vingt minutes et qui met tout d'abord en scène l'égérie du cinéaste Emma Stone avec laquelle Yórgos Lánthimos signe sa quatrième collaboration. Dans Bugonia, la jeune femme incarne Michelle Fuller, Présiente Directrice Générale de l'entreprise pharmaceutique Auxolith Biomedical. Une femme ambitieuse, reconnue pour ses talents et dont l'un des projets portant sur un traitement anti-opioïde s'est pourtant soldé par un échec. Face à elle, l'acteur Jesse Plemons, vu chez Steven Spielberg, Paul Thomas Anderson, Jane Campion ou Martin Scorsese et qui après avoir collaboré une première fois avec le cinéaste grec l'année dernière pour Kinds of Kindness apparaît ici sous les traits de Teddy Gatz. Un homme déboussolé, effondré, paranoïaque et complotiste qui s'est fichu dans la tête que la PDG de Auxolith Biomedical est une extraterrestre qui est venu au titre d'une espèce que le jeune homme appelle les andromédiens pour préparer l'invasion de notre planète. Une idée farfelu à laquelle, pourtant, adhère son cousin Don, un jeune homme à la santé mentale fragile incarné à l'écran par l'acteur américain autiste Aidan Delbis. Aussi fou et criminel que puisse paraître le projet des deux hommes, Teddy et Don vont kidnapper Michelle, l'enfermer dans la cave de la demeure familiale, lui faire avouer qu'elle fait bien partie d'une espèce extraterrestre et exiger de sa part qu'elle convainque ses supérieurs de la nécessité de les emmener à bord du vaisseau-mère...


Ouais, rien que cela ! Bugonia est un jeu de confrontations entre un homme, Teddy, accablé par un drame dont les répercussions montrent encore aujourd'hui des signes plus qu'inquiétants, et une femme, Michelle, ambitieuse patronne d'une entreprise florissante qui croit très probablement que l'argent' peut tout résoudre. L'affrontement entre les deux personnages est passionnant et l'on ne sait jamais vraiment de quel côté se ranger. Car l'un et l'autre, sous une forme indépendante qui leur appartient, apparaissent tantôt touchants, tantôt glaçants. Mais le piège avec ce genre de scénario écrit ici par Will Tracy est d'éveiller rapidement certains soupçons chez ceux qui sont rompus à ce genre d'exercice. D'autant plus que le dernier long-métrage de Yórgos Lánthimos est en fait le remake du film de science-fiction sud-coréen Jigureul Jikyeora ! de Jang Joon-hwan plus connu chez nous sous le titre Save the Green Planet ! Et donc, la messe est dite. Si Emma Stone continue à développer une carrière remarquable, il est probable que l'on retienne ici surtout la performance de Jesse Plemons, dont le personnage de Teddy est sans doute la nouvelle référence en matière de paranoïa et de complotisme sur grand écran. Quatorze ans après Curtis LaForche (Michael Shannon) dans Take Shelter de Jeff Nichols et sept après Sam (Andrew Garfield) dans Under the Silver Lake de David Robert Mitchell, il incarne un individu crédible, dont l'obsession et l'instabilité ne l'empêchent absolument pas d'être méthodique et très intelligent. Enfin, c'est avec un certain cynisme que Yórgos Lánthimos abordera l'issue du récit. Une conclusion que l'on peut d'ailleurs juger à différents échelons sur une échelle de valeur allant de un à cinq. Après s'être inspiré du scénario du sud-coréen Jang Joon-hwan, cette fois-ci, l'athénien paraît vouloir rendre hommage au mythes et légendes ancestrales de son propre pays. En effet, comment ne pas penser aux écrits qui à une époque firent les beaux jours d'un genre très particulier: le péplum mythologico-fantastique. On pense alors évidemment à Jason et les argonautes de Don Chaffey ou au Choc des titans de Desmond Davis. Mais de là à dire que l'idée de reprendre certains de ces concepts en 2025 pour clore une oeuvre jusque là plutôt brillante fut la meilleure qu'ait eu le réalisateur de Bugonia, il est possible d'en douter...


 

dimanche 7 décembre 2025

Necrophobia de Frank van Geloven et Edwin Visser (1995) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

En cet instant crucial où il est temps de choisir ses mots pour ne pas froisser la santé fragile de certains, j'ai mis beaucoup d'énergie et de mental à faire le choix entre deux films dont ni l'un ni l'autre ne m'inspirèrent. D'un côté, Papamobile du journaliste, écrivain et réalisateur français Sylvain Estibal qui avec ce second long-métrage réalisé onze ans après Le Cochon de Gaza ne pensait tout de même pas, espérons-le, remporter une nouvelle palme après celle du Meilleur Premier Film en 2012 ? Et de l'autre, le moyen-métrage Necrophobia des cinéastes néerlandais Frank van Geloven et Edwin Visser qui tournèrent à nouveau ensemble Slaughter Night onze ans plus tard, en 2006. Depuis ? Rien, nada... Une carrière courte, et qui donc fut marquée par un projet hors-norme et dont on ne retrouve l'audace que dans des productions obscures dont certaines ont parfois la chance d'émerger de l'ombre grâce à leur propos. Compagnon presque idéal des deux Nekromantik réalisés en 1987 et 1991 par le réalisateur et scénariste allemand Jörg Buttgereit, j'ai donc choisi d'aborder Necrophobia. Et puisque contrairement au long-métrage de Sylvain Estibal que j'ai abandonné en cours de route je suis parvenu à atteindre les soixante minutes du curieux film de Frank van Geloven et Edwin Visser, pourquoi ne pas en évoquer le contenu ? Proche du diptyque du cinéaste allemand, Necrophobia, dont le titre cache très mal les intentions de ses auteurs, est parfaitement calqué sur le style visuel de la décennie au cœur de laquelle il a été enfanté. Racontant l'histoire dramatique de deux personnages amenés à se rencontrer entre les tombes d'un cimetière où a été enterrée la veuve de Mark (Martijn Oversteegen), le jeune homme, anéanti, se laisse happer par la beauté de cette jeune inconnue qu'il semble également intéresser. Ayant remarqué à plusieurs reprises la présence de cette femme très séduisante, Mark finit par l'aborder. Confirmant ainsi qu'il a perdu sa femme tandis que l'inconnue dévoile son identité et témoigne de la mort de son conjoint. Bientôt, celle qui se fait appeler Colette Morbeck (l'actrice Gerry Verhoeven) et Mark entretiennent une relation charnelle. Mais ce que ne sait pas le jeune veuf, c'est que sa nouvelle compagne consulte un psychiatre du nom de Bernhardt (Rutger Weemhoff) dont les méthodes très particulières vont causer de graves troubles psychologiques chez la jeune femme. Hantée par des cauchemars de plus en plus fréquents, Colette déterre des cadavres qu'elle transporte chez elle et place dans le sous-sol de sa demeure. Et parmi ces derniers, celui de la défunte épouse de Mark, Rebecca (l'actrice Grietje Besteman)...


Aussi puérile que soit la mise en scène. Aussi bancale que puisse être l'interprétation. Aussi grandiloquente que soit la bande musicale composée par Habbo Beem. Enfin, aussi fauché soit-il, Necrophobia ne peut laisser indifférent. Qu'on le range immédiatement dans la catégorie Z ou qu'on lui pardonne ses défauts pour préférer louer le courage de ses auteurs à aborder le sujet de la mort sous un angle peu courant, le moyen-métrage de Frank van Geloven et Edwin Visser est une curiosité qui à l'époque de sa sortie n'aurait sans doute pas dépareillé s'il avait été distribué chez nous sous la houlette du distributeur français Haxan Films. Les deux cinéastes néerlandais pallient l'évident manque de moyens par l'usage de séquences parfois percutantes. Des plans gore rares mais efficaces et un sous-sol décoré de manière grotesque et morbide puisque sont suspendus à des chaînes, des cadavres dont l'aspect illustre le remarquable travail des concepteurs d'effets-spéciaux prosthétiques Maurice van Draanen et Twan Mickers. Le montage du film étant relativement curieux, le déroulement du récit passe du temps présent aux visions cauchemardesques de Colette. Une jeune femme dont la beauté contraste avec ses nouvelles obsessions nécrophiliques nées de l'intention chez son psychiatre de faire disparaître sa peur de la mort. Autant dire que pour le docteur Bernhardt, l'echec est cuisant. Comme l'est l'interprétation de Rutger Weemhoff qui dans le rôle du psychiatre en fait des tonnes, donnant ainsi dans une forme de théâtralité relativement grotesque ! Les problèmes qui émergent de cet étrange poème morbide accès sur la mort, l'absence, la psychiatrie et une certaine forme de passion amoureuse ne permettent pas tout à fait de s'attacher aux personnages, lesquels semblent incarnés tels des automates récitant leur texte. Bref, Necrophobia est une curiosité qui malheureusement ne fera probablement pas l'unanimité en raison de son sujet et de ses très rares qualités...

 

samedi 6 décembre 2025

Cannibalis, au Pays de l'Exorcisme de Umberto Lenzi (1972)



Le photographe John Bradley quitte Londres pour la Thaïlande d'où il compte ramener des photos de la faune. Après avoir connu quelques soucis dans un bar, il quitte la civilisation et longe le principal fleuve du pays en compagnie de son guide. Prenant des photos sous-marines, John s'enfonce de plus en plus dans l'inconnu. Alors qu'il se repose dans l'embarcation, à son réveil, le guide a disparu. Jetant un œil au loin, le photographe l'aperçoit, une flèche traversant sa gorge. Lorsque John s'approche du corps, il tombe dans un piège.
Le voilà prisonnier d'une tribu sauvage qui visiblement a suivit l'embarcation durant plusieurs jours puisque John est pris pour une sorte d'homme-poisson. Lorsqu'il est ramené au camp, il est enfermé. Une jeune et jolie femme, Maraya, l'a remarqué. Alors que le sort de John semble être scellé, Maraya demande à ce que le photographe soit épargné.

Au fil des jours et des semaines, John s'habitue à vivre au milieu de cette tribu aux coutumes étranges. Il essaie tout d'abord de fuir, puis accepte son sort et fini par faire partie intégrante du village. Au point même d'accepter d'épouser Maraya...

Considéré comme le toute premier film de cannibales, Umberto Lenzi avec ce Cannibalis, au Pays de l'Exorcisme a lancé un nouveau genre de films d'aventures centrés sur ces tribus aux mœurs particulières. Un type de films auxquels Umberto Lenzi lui-même a participé à plusieurs reprises. On lui doit effectivement La Secte de Cannibales ainsi que le très connu Cannibal Ferox. Moins connu que le glauquissime Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, Cannibalis lui demeure cependant nettement supérieur, et ce, à tout point de vue.
Contrairement à ce qu'écrivent certains, la tribu sur laquelle tombe le héros ne pratique pas le cannibalisme. On ne rencontre d'ailleurs des anthropophages que durant quelques minutes, justifiant ainsi le titre du film.

Beaucoup mieux interprété que la majeure partie des œuvres qui sont consacrées au genre, le film de Umberto Lenzi a ceci de reprochable qu'il accumule les scènes d'atrocités dont de nombreux animaux font réellement les frais. Serpents, singes, alligators... on assiste impuissants à un véritable carnage, pratique habituelle dans le cinéma horrifique transalpin des années soixante-dix. Les protecteurs des animaux risquent de ne pas aimer la vision de créatures égorgées, éventrées et éviscérées, tout cela sans qu'elles aient été préalablement tuées.

En dehors de ces scènes parfaitement choquantes, on appréciera l’œuvre qui outre ces abominations se révèle finalement timides en terme d'horreur. A part quelques membres coupés, on assiste surtout aux us et coutumes de cette tribu au départ plutôt inquiétante mais qui se révèle finalement inoffensive au regard de celles tapies plus loin dans la forêt. Cannibalis, au Pays de l'Exorcisme est donc un excellent film de « cannibales », du moins l'un des plus intéressants, et demeure sans doute comme l'une des meilleures productions qu'ait signé son auteur...
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