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lundi 24 mars 2025

Werewolves de Steven C. Miller (2024) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 




Actuellement, les loups-garous semblent avoir le vent en poupe puisque rien qu'en 2024 l'on a pu en dénombrer un certain nombre. Et même s'ils n'investissent pas l'espace médiatique avec le même acharnement que les zombies et autres infectés, les voir resurgir sur nos petits et grands écrans fait plaisir à voir. Enfin... pas toujours ! Lorsqu'il envisage de mettre en scène des individus atteints de lycanthropie, le réalisateur américain Steven C. Miller semble artistiquement, scénaristiquement et émotionnellement plus proche d'un Paul W. S. Anderson ou de la longue liste des tâcherons qui ont exploité la fin de carrière de Bruce Willis que de John Landis, Joe Dante, Neil Jordan, Michael Wadleigh ou même de Leigh Whannell. Rien qu'à travers son nom, Werewolves, on sent bizarrement que ça va pas le faire. Trop rudimentaire. Trop direct ! Mettant notamment en scène Frank Grillo , Katrina Law , Ilfenesh Hadera et même Lou Diamond Phillips lors du premier acte, le dernier joujou de Steven C. Miller montre très rapidement des capacités très limitées en matière d'inspiration. Et si la comparaison avec le cinéma de Paul W. S. Anderson n'est pas le fruit du hasard, c'est parce que l'on se retrouve là face à un projet typique de cet autre réalisateur qui lui au moins savait divertir à défaut de proposer avec Resident Evil une œuvre authentiquement pensée comme une fidèle adaptation du célèbre jeu vidéo de Capcom. Et si Werewolves n'a quant à lui rien à voir avec l'univers vidéoludique, il a par contre le devoir de respecter un genre qui tout au long du siècle dernier a vu des artistes transmettre un patrimoine souvent respecté par leurs héritiers. Dans le cas de Werewolves, rien n'est moins sûr. Pondu, cagué, vomi, éructé par le scénariste Matthew Kennedy, le script est fidèle à ce que l'on peut concevoir lorsqu'un film n'est doté ni d'une folle inspiration, ni de moyens techniques importants mais nécessaires au bon déroulement de sa création. Alors qu'à l'origine le film devait s'intituler Year 2, pensant sans doute que l'idée d'une super Lune transformant la population en loups-garous puisse suffire à maintenir un haut niveau d'intérêt du côté des téléspectateurs, Steven C. Miller s'en vient donc avec sous le bras un scénario aussi épais qu'une feuille de papier-cul et dont la profondeur psychologique est telle qu'un enfant de trois ans pourra sans soucis comprendre les tenants et les aboutissants de l'intrigue sans avoir à se retourner toutes les trente secondes vers papa ou maman ! Bref, avec Werewolves on ne risque pas de griller les neurones en ce sens où ils demeureront au repos durant toute la projection. Un an auparavant, l'humanité connut l'une des plus grandes tragédie de son histoire après l'apparition d'une super Lune dans le ciel. Causant des millions de morts parmi la population qui alors s'était transformée en loups-garous.


Alors qu'aujourd'hui tout le monde se prépare à l'apparition d'une nouvelle super Lune, des scientifiques (parmi lesquels on retrouve donc Lou Diamond Phillips) travaillent sur un remède dont l'efficacité ne dure malheureusement que soixante minutes. À plusieurs pâtés de maisons du centre de recherches, une femme et sa gamine s'apprêtent quant à elles à se défendre contre des créatures qui bientôt viendront les assiéger. Wesley (Frank Grillo) va donc traverser la ville pour rejoindre sa belle-sœur Lucy (Ilfenesh Hadera) et sa fille jusque chez elles et les défendre ainsi contre leurs très velus assaillants. Des créatures filmées soit en gros plans, faisant ainsi appel à de l'animatronique, soit en plan PRESQUE général avec cette fois-ci, des acteurs planqués dans des costumes à peine dignes de trôner sur les étals des magasins de ''farces et Attrapes'' ! Et je dis presque car en fait, jamais l'on ne verra l'une d'entre elles filmée des pieds à la tête. Et pour cause : engoncés dans leurs étroits costumes, leurs interprètes semblent tout sauf capables de se mouvoir naturellement. Il est même à parier qu'à plusieurs reprises, lors de séquences toutes pourries de poursuites en ville, certaines acteurs se cachant sous leur costumes soient montés sur des planches à roulettes. Autant dire que l'on avait pas vu ça depuis Razorback il y a des décennies. Encore que le film de Russell Mulcahy mérite son titre de classique de l'épouvante et du fantastique quand Werewolves ne mérite quant à lui pratiquement que du dédain ! Bas du front, l'énergie qui se dégage de l'intrigue semble factice tant en réalité l'on s'ennuie devant cette accumulation de clichés déjà vus un milliard de fois dans n'importe quelle œuvre mêlant action, horreur et science-fiction. L'écriture est d'une indigence qui confine à l'escroquerie mais qui témoigne aussi et surtout de l'amateurisme de son auteur. Ne sachant absolument pas comment mettre un terme à son histoire, les adieux avec nos trois principaux protagonistes se font de la plus désastreuse manière. On entendrait presque Steven C. Miller donner le clap de fin avant de le voir déclarer devant son équipe technique et ses interprètes, un truc du genre : ''Bon, allez, ça suffit comme ça. On remballe et on se tire. Et si le public n'est pas content, ben on l'emmerde !''. Et oui, je le confirme. Steven C. Miller nous enfile. Nous la met bien profonde. Certains prêtent à Werewolves le titre de nanar. Comme si cette distinction habituellement très honorable justifiait que l'on produise n'importe quelle merde. Ben non, je ne suis pas d'accord. Ce film n'est pas un nanar. Juste un navet, un de plus, dans ce grand fourre-tout que sont les cinéma d'horreur et d'épouvante...


dimanche 12 février 2023

Boss Level de Joe Carnahan (2021) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

1979, C'était demain de Nicholas Meyer. Et derrière lui, toute une légion de longs-métrages traitant du voyage dans le temps. 1993, Un jour sans fin de Harold Ramis. Et derrière lui, un grand nombre d’œuvres axant leur sujet sur les boucles temporelles. 2014, Prédestination des frères Michael et Peter Spierig. Et là encore, tout un tas de films composant autour du thème des paradoxes temporels. Trois longs-métrages pour trois aspects de la science-fiction dont la thématique centrale repose sur la possibilité de voyager dans le passé ou dans le futur avec tout ce que cela peut engendrer d'avantages et d'inconvénients. Boss Level de Joe Carnahan n'aura retenu de ces trois principes fondamentaux du genre que sont le voyage dans le temps, la boucle ainsi que le paradoxe temporel, que la seconde. En effet, ce récit au cœur duquel s'inscrit le personnage de Roy Pulver ne se déroulant que sur une plage horaire relativement courte (une journée, à tout casser), on ne peut que très prudemment parler de voyage dans le temps même s'il ressurgit inlassablement le matin même, ou de paradoxe temporel puisque les différentes situations évoquées durant le récit n'auront que peu de conséquences sur le monde extérieur à celui qui préoccupe le héros. L'acteur Frank Grillo interprète donc Roy Pulver, un ancien agent des forces spéciales qui noie sa solitude dans l'alcool, couche avec des inconnues, mais surtout, tente de survivre aux tueurs qu'un certain Colonel Clive Ventor (Mel Gibson) a lancé à ses trousses. Mais qu'il se prenne une balle dans le ventre, un harpon de chasse à la baleine dans le dos ou qu'un sabre lui tranche la tête, Roy se réveille chaque fois le même matin afin de revivre la même journée lors de laquelle il va tout entreprendre afin de se venger de celui qui est responsable de la mort de sa compagne Jemma Wells (l'actrice Naomi Watts)...


Si le concept n'est évidemment pas sans rappeler l’œuvre culte de Harold Ramis Un jour sans fin puisque les deux récits reposent sur un même concept de boucle temporelle, il est d'abord logique de penser que le long-métrage de Joe Carnahan a tout de même peu de chance de se voir auréolé de la même réputation que son aîné. Certainement moins ''fin'' que l’œuvre précitée, Boss Level mêle en effet science-fiction et action. Mais si le film n'est tout d'abord qu'une succession de séquences de haute-voltige, de combats et de gunfights, le réalisateur et ses scénaristes Chris Borey et Eddie Borey vont très rapidement nous prouver qu'ils sont en mesure de nous proposer un peu plus de matière que les seules séquences d'actions même si jusqu'au bout le film sera ponctué d'innombrables affrontements entre le héros et ses poursuivants. Père d'un fils prénommé Joe (le jeune Rio Grillo qui n'est autre que le propre fils de l'acteur principal), Roy Pulver va non seulement tout faire pour se venger, tenter de sauver celle qu'il aime (il apprendra en effet qu'il lui reste quatorze minutes après son réveil pour la sauver d'une mort certaine) mais aussi en apprendre davantage auprès d'un enfant qu'il n'a pas vraiment vu grandir. Boss Level n'est donc pas le film exclusivement bourrin que l'on aurait pu imaginer et propose des scènes plus intimes et relativement touchantes entre le père et le fils. Mais en dehors de cela, le film est un délire visuel tout simplement jouissif. Non seulement les affrontements qui opposent le héros aux hommes de main du Colonel Clive Ventor sont parfaitement chorégraphiés mais de plus, leur répétition n'est en soi pas véritablement un problème puisque revenant sans cesse à la vie le même jour après avoir été tué, Roy a eu le temps de précéder les événements et ainsi les contrecarrer. Ce qui donne au final une œuvre extrêmement divertissante, à l'action quasi ininterrompue, qui offre un hommage aux jeux de baston des années quatre-vingt (la salle de jeux), aux boucles temporelles ludiques et à quelques séquences d'émotion. Bref, le spectacle parfait contre la morosité. Pour amateurs de science-fiction, d'action et pour tous les autres également...

 

mercredi 23 mars 2022

A Day to Die de Wes Miller (2022) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Ce qu'il y a de navrant mais également de génial avec Bruce Willis, c'est qu'à force d'accepter de tourner dans n'importe quel long-métrage, on pourrait désormais presque chroniquer l'un de ses films une fois par mois. Rien que pour cette année 2022, l'acteur américain a déjà bien rempli son cahier des charges avec un quota de longs-métrages qui ferait pâlir de jalousie un Steven Seagal qui depuis deux ans n'est apparu dans aucun film mais que l'on devrait logiquement retrouver prochainement dans deux œuvres actuellement en pré-production. Dix longs-métrages pour Bruce Willis alors que nous n'avons pas encore atteint la moitié de l'année ! Et parmi eux, A Day to Die du réalisateur afro-américain Wes Miller. Rien qu'à l'affiche, on se doute bien que ce nouveau long-métrage mettant en vedette l'ancienne star du cinéma d'action ne va pas faire dans la dentelle. Du testostérone pur jus, armes à la main, avec explosions garanties (c'est du moins ce que semble promettre la dite affiche). Accompagné de Kevin Dillon (oui, oui, le frère de...) et de Frank Grillo, Bruce Willis apparaît d'emblée comme une figure de cire qui, espérons-le (et là où y'a de l'espoir...), n'est que le résultat d'un soin tout particulier apporté par un graphiste ayant eu la main lourde au moment de concevoir l'affiche !


Concernant le film lui-même, comme l'on pouvait s'y attendre, A Day to Die est mauvais. Mais s'il n'atteint pas les cimes de la médiocrité comme ce fut le cas l'année dernière avec Hard Kill de Matt Eskandari, Apex et Cosmic Sin d'Edward Drake, ou Fortress de James Cullen Bressack, on aura rarement vu une ancienne gloire du cinéma d'action se corrompre dans un long-métrage à la facture artistique aussi déplorable. Alors que le film de Wes Miller se découpe en trois partie, c'est lors de la première servant d'introduction que le spectateur aura l'occasion de constater l’étendue des dégâts. Alors qu'une prise d'otage est en cours, une équipe de soldats américains est chargée de pénétrer un bâtiment afin d'en déloger des suprématistes blancs qui ont fait prisonniers des femmes et des hommes d'origine afro-américaine. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu et la mission tourne au carnage. Dix-huit mois plus tard, l'un des agents de cette mission (Kevin Dillon dans le rôle de Conner Connolly) se retrouve impliqué dans le meurtre de l'un des hommes de main d'un certain Tyrone Pettis (Leon) qui le contraint désormais de lui verser la modique somme de deux millions de dollars. En échange de quoi le truand acceptera de libérer Candice, l'épouse de Conner qu'il vient de faire kidnapper par ses hommes...


Si le fond du film promet de bonnes choses aux amateurs de cinéma d'action et de thrillers, l'enrobage est d'une rare laideur. La séquence d'introduction endure des tares visuelles et scénaristiques proprement abominables. D'une invraisemblance crasse (ici, pas de furtivité mais une pénétration des lieux à coup de lances-missiles!!!), la scène souffre notamment d'effets-spéciaux fauchés. Fumées, explosions, hélicoptères s'écrasant au sol, échanges de tirs... tout, absolument tout respire le factice et ne laisse rien présager de bon pour la suite. Mais rassurons-nous, le meilleur, ou certes, le moins pire, reste à venir. Reformant autour de lui l'ancien groupe d'intervention militaire, Conner Connolly, son frère Tim (Gianni Capaldi), Dwayne Miller (Vernon Davis) ou encore Steven Rogers (Alexander Kane) vont braquer le principal concurrent de Tyrone Pettis afin de mettre la main sur l'argent qui permettra de faire libérer Candice. C'est donc là dessus que repose le second acte de A Day to Die, précédant un dernier, tout à fait incohérent, qui verra finalement le truand et l'équipe de Conner collaborer afin de faire tomber le chef de la police corrompu, un certain Alston, qu'interprète Bruce Willis. Oui, celui que l'on avait déjà oublié et qui participe bien au tournage du film. Avec un tel rythme et une présence à chaque fois si réduite, celui qui incarna si brillamment John McLane peut se permettre de tourner dans des dizaines de films par an..


Comme cela est de coutume depuis quelques années, l'affiche de A Day to Die est en partie mensongère puisque en mettant en avant Bruce Willis, elle donne le sentiment que l'acteur y tiendra une place prépondérante alors même qu'en comparaison de Kevin Dillon, Gianni Capaldi ou Leon, son temps de présence est très largement réduit. Ce qui n'est en soit pas vraiment rédhibitoire vu le jeu devenu systématiquement monolithique de l'acteur américain. On se surprendra cependant à suivre les aventures de Conner sans vraiment broncher, à part lorsque interviennent les ''artificiers du troisième millénaire'' dont le travail ne consiste plus à placer des explosifs ça et là sur la scène d'action, mais de traiter les séquences d'explosion à l'aide de CGI. Malheureusement, dans le cas présent, le résultat à l'écran est horrible et parfois à peine digne des EFX de Sharknado et consorts. Bref, le dernier long-métrage de Wes Miller ne laiss ancun répit à Bruce Willis qui continue donc d'enchaîner les mauvais rôles. Vous êtes prévenus...

 

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