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vendredi 14 novembre 2025

I Love Peru de Hugo David et Raphaël Quenard (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Si le documenteur est un concept fort intéressant, il faut d'abord qu'il puisse parvenir à piéger le spectateur. À titre d'exemple, l'on pourrait notamment évoquer l'excellent et drôlatique Incident at Loch Ness de Zach Penn dans lequel le réalisateur et scénariste allemand Werner Herzog et son équipe de tournage étaient supposés réaliser un documentaire sur le monstre du Loch Ness. En voyage en Écosse, le cinéaste allait être confronté à toute une série d'événements relativement stupéfiants. Le projet allait pourtant malheureusement montrer toutes les failles d'un tel concept en accumulant des faits qui termineraient de convaincre que l'expérience était montée de toute pièce ! S'agissant de I Love Peru de Hugo David et Raphaël Quenard qui deux ans auparavant réalisèrent ensemble le court-métrage L'acteur, le principe est presque identique à la seule différence où la frontière entre le Raphaël Quenard que le cinéma et les médias nous ont présenté et celui que les deux hommes mettent en scène reste floue. Personnage haut en couleur dont a notamment su exploiter le caractère si particulier Quentin Dupieux en 2023 avec Yannick, Raphaël Quenard apparaît tel qu'on l'imagine dans la vie avec ce soupçon de grandiloquence nécessaire à tout individu qui désire (ou pas) briller devant la caméra. Tourné à l'aide d'un appareil-photos, I Love Peru a semble-t-il rencontré un certain succès avec, probablement pour Raphaël Quenard, la conséquence d'agrandir le fossé qui sépare ceux qui apprécient son jeu et ceux qui n'ont aucune accointance avec son caractère très particulier. Le documenteur a même des chances de faire naître de nouvelles vocations. Comme celle de passer de l'indifférence au rejet total. Car il faut dire qu'en surjouant hypothétiquement de son image, si l'on tient comme fait accompli qu'il n'est pas aussi radical dans sa vie personnelle, Raphaël Quenard peut ici profondément agacer...


C'est pourquoi l'on devra tout de même prendre des pincettes et ne pas prendre comme un fait accompli les remarques positives à l'encontre de ce moyen-métrage finalement pas très inspiré et surtout bien moins divertissant qu'on pouvait le supposer à l'origine. Désabusant pour qui sait ce que peut valoir la différence entre une œuvre réellement inspirée et un film qui prétend sortir des sentiers battus en jouant la carte de la provocation, je m'étais mis en tête de jouer sur le dit concept pour invoquer au cœur de cet article la notion ''d'anti-critique'' ou de ''Non-article''. Pour ''paraphraser'' le titre du premier long-métrage de Quentin Dupieux Nonfilm en racontant non pas mon expérience vécu lors de la projection de I Love Peru mais celle de ma propre existence de voyageur du rail, je m'étais dit qu'elle n'en serait pas moins passionnante... Bref, l'expérience s'est avérée ''compliquée'', pour ne pas dire ennuyeuse. Mais alors, qu'en reste-t-il réellement ? Sans doute cette volonté d'abîmer l'image d'un acteur sans cesse sollicité (pas moins de neuf longs-métrages en 2023 et une dizaine d'apparition l'année suivante) et qui, chose réellement amusante ici, se joue d'une supposée réputation de pédophile qu'il semble avoir lui-même créé sans que rien ni personne ne lui demande quoi que ce soit. Jouant ainsi la carte du malaise lorsqu'il se retrouve au téléphone avec une communicante de l'ambassade française au Pérou ! Au final, I Love Peru fut une déception sans doute aussi importante qu'il fut un régal pour les amateurs de fausses incongruités cinématographiques...

 

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