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jeudi 13 novembre 2025

Orang Ikan de Mike Wiluan (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Orang Ikan avait tout pour plaire aux fans de fantastique, de science-fiction et d'épouvante. Trois films en un. Un triple hommage au cinéma de genre. Le premier d'entre eux, celui qui en tout cas saute aux yeux dès la lecture visuelle de l'affiche est celui auquel semble se référer la créature qui de dos ne laisse aucun doute quant à sa relation avec un vieux mythe du cinéma fantastique américain datant du milieu du vingtième siècle. Une ''bestiole'' qui évoque Creature from the Black Lagoon que réalisa le cinéaste américain Jack Arnold en 1954. L'une comme l'autre semblent partager les mêmes gènes. Ou du moins leur apparence et les modes d'existence soutiennent la comparaison. Deux hommes-poissons hostiles et apparemment très attachés à la préservation de leur territoire. Le second hommage intervient quant à lui autour des deux principaux protagonistes du récit. Tandis que nous sommes en 1942 en plein conflit mondial, enchaînés l'un à l'autre et échoués sur une île après que le navire où ils étaient retenus prisonniers ait été bombardé par des avions ennemis, Saito (Dean Fujioka) et Bronson (Callum Woodhouse) vont être contraints de collaborer. Il y a cependant un hic ! Le premier étant japonais et le second britannique, la communication entre ces deux hommes qui s'avèrent tout d'abord hostiles l'un envers l'autre va être compliquée. C'est ainsi que l'on songe au film de science-fiction Enemy Mine que réalisa le réalisateur, scénariste et producteur germano-américain Wolfgang Petersen en 1985 et dans lequel un terrien et le représentant d'une espèce extraterrestre reptilienne connue sous le nom de Drac se retrouvaient à la surface d'une planète hostile et étaient contraints de collaborer afin d'y survivre... Là encore, Orang Ikan ne semble pas faire le moindre cas de cette troublante similitude qui existe entre le classique de science-fiction et son œuvre qui, en outre et pour en rajouter une couche encore plus probante, pompe joyeusement l'excellent Predator que signa John McTiernan en 1987. La relation entre les deux films est on ne peut plus flagrante et nier ce fait serait mentir, ou pire, prendre le public pour un imbécile, et pour un inculte ne connaissant pas ses classiques sur le bout des doigts ! Mais au fond, de ces trois excellents modèles dont s'est emparé le singapourien Mike Wiluan, qu'en reste-t-il réellement ? Et bien, pas grand chose à vrai dire. Et c'est d'autant plus dommage qu'à grands renforts d'explosions et d'effets visuels plutôt remarquables, le premier acte promettait une aventure ambitieuse sur une île aussi belle que dangereuse.


Mais au fil du récit l'on se rend compte qu'entre les prétentions du cinéaste et ses capacités réelles à mettre en scène son propre script et à le faire tenir debout jusqu'à sa conclusion, il existe un fossé infranchissable. Basé sur un mythe qui remonte aux années quarante du siècle dernier, le long-métrage se penche sur le folklore des Îles Moluques situées à l'Est de l'Indonésie basé sur l'observation de créatures cryptides qui auraient été aperçue à plusieurs reprises en 1943 par des soldats basés sur une île de l'archipel de Kei affirma. Définies comme étant d'apparence humanoïde et bien que le responsable de la patrouille de l'île, le sergent Taro Horiba, confirma leur existence, aucune preuve photographique ne vint étayer la réalité de ces créatures aquatiques capables de se déplacer sur la terre ferme. Cependant, les habitants de l'île continuèrent à croire en leur existence et les nommèrent Orang Ikan... Le film de Mike Wiluan, bien qu'étant donc un hommage plus ou moins officiel des trois longs-métrages cités plus haut, est en fait plutôt un bon gros nanar pourtant non dénué de qualités artistiques. Filmé dans des décors paradisiaques et donc splendides, le film est en revanche ''abîmé'' par une avalanche d'invraisemblances et de défauts directement liés à l'attitude de la créature. Laquelle a beau se prendre notamment une balle en pleine tête (laquelle entre par l'arrière du crâne avant de ressortir par l'orbite droite) ou la lame d'un sabre en plein dans le dos, ce qui ne l'empêche pas de se relever à chaque fois... Résistant à des assauts dont la logique voudrait qu'elle y perde la vie, notre Orang Ikan s'avère donc exceptionnellement endurant ! Absurde ! Si les effets-spéciaux numériques du début et les quelques effets gore sont plutôt réussis, on n'en dira pas autant de la créature dont on devine d'emblée qu'un acteur se cache sous son costume ! Dévoilant une gueule béante et affreusement dentée, l'Orang Ikan prête plus à sourire qu'à faire frémir. C'est bien simple : pour en revenir à Predator, l'on a parfois l'impression qu'elle a été conçue par la même équipe qui se chargea du costume dans lequel se fondit Jean-Claude Van Damme qui, rappelons-le, devait à l'origine interpréter le fameux alien du chef-d’œuvre de John McTiernan... Bref, entre les incohérences, l'attitude des deux personnages et notamment de Saito qui met des plombes à aider son compagnon alors que celui-ci est attaqué par la créature, le ridicule costume de cette dernière et un script qui n'offre rien de véritablement original, Orang Ikan s'avère malheureusement assez médiocre...


 

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