Une fois installés dans
la salle numéro 2 du cinéma CGR
de Narbonne, ma compagne et moi n'attendions certainement pas à
prendre autant de plaisir que la veille et l'avant-veille après la
découverte du sympathique Répondeur
de Fabienne Godet et de l'excellent Avignon
de Johann Dionnet. Au choix, nous avions tout loisir d'opter soit
pour le nouveau long-métrage de Grégoire Vigneron, soit faire un
voyage dans le temps aux côtés d'Elsa Zylbestein et Didier Bourdon
avec C'était mieux avant
de Vinciane Millereau ou encore de choisir Le
jour J
de Claude Zidi Jr. que certains prétendent déjà comme étant le
Mais où est donc passée la septième compagnie
des années 2020 ! N'étant pas vraiment férus de Kev Adams
même si ce dernier ne nous a jamais systématiquement déçu et
n'ayant pas non plus la patience d'attendre que se profile à
l'horloge midi passée d'une heure, nous avons donc préféré nous
''ruer'' (un bien grand mot en réalité) sur Le
million
de Grégoire Vigneron. Une comédie, à n'en point douter, aussi
légère que celles auxquelles Christian Clavier nous a habitué
depuis belle lurette. L'acteur et ancien membre de la Troupe
du Spledid
est donc ici l'un des deux personnages principaux d'une comédie qui
n'a absolument rien à voir à ce que laisse supposer le titre. Ici,
pas de gagnant de la Française des Jeux profitant opportunément de
sa nouvelle richesse pour changer de vie ou pour sauver sa petite
entreprise en faillite. Non, Le million
oppose un serrurier et ex-taulard au jeune employé d'une entreprise
de BTP
qui vont se joindre afin de replacer dans un coffre la mallette
contenant un million d'euros que le jeune homme en question a dérobé
plus tôt dans la journée. Je ne révèle ici rien de fondamental
puisque le film s'ouvre tout d'abord sur l'intrusion des deux hommes
dans la salle renfermant le coffre du PDG de l'entreprise, Richard,
incarné à l'écran par Gilles Cohen. Bien que Stan (Rayanne
Bensetti) ait été licencié par ce dernier après avoir commis une
''faute grave'' due à la malveillance d'un concurrent de
l'entreprise visant le même poste que lui, en apprenant que l'homme
en question (Léonard Berthet-Rivière dans le rôle de Fred) a fait
passer ses intérêts personnels avant l'avenir de l'entreprise,
Richard a décidé finalement de reprendre Stan à ses côtés...
Malheureusement, entre-temps, ce dernier a dérobé une mallette
contenant un million d'euros. Le jeune homme fait alors appel au
serrurier Hippolyte avec lequel il a eu maille à partir quelques
heures auparavant. Les deux hommes auront jusqu'au lendemain matin
six heures pour replacer l'argent dans le coffre de l'entreprise...
L'échelle
temporelle de ce Million
écrit à trois mains par Isabelle Jaquet, Julie Ponsonnet et par
Grégoire Vigneron lui-même se situe presque très exactement au
même niveau que celle de Docteur ?
que signa Tristan Séguéla six ans en arrière. Il est d'ailleurs
amusant de noter qu'avant Christian Clavier, le regretté Michel
Blanc s'était déjà acoquiné avec un autre acteur de la nouvelle
génération en la personne du très sympathique Hakim Jemela...
Nominé cette année au 21ème Festival du film français d'Helvétie
dans la section Grande
Première et
financé à hauteur de plus de sept millions d'euros, Le
million
démarre plutôt péniblement. Évacuons d'emblée la question
s'agissant de la bande musicale signée du compositeur Sylvain
Goldberg, laquelle est d'une telle conformité qu'elle se range
immédiatement dans la catégorie des bandes originales sans relief
et sans inspiration ! Bref, le genre de musique que l'on ne
cesse d'entendre dans les comédies actuelles et qui se ressemblent
toutes au point qu'elles semblent avoir été générées par une
quelconque Intelligence Artificielle en version gratuite !
Passons également sur le pseudo message écolo qui échoue au beau
milieu de l'intrigue comme un cheveu sur la soupe avant de
réapparaître comme valeur morale à la toute fin du récit pour
nous concentrer sur les personnages secondaire parmi lesquels nous
retrouvons la très à la mode Claire Chust dans le rôle de la
petite amie de Stan, Marine, Charlotte Gabris dans celui de son ex,
Esther, ou encore Julie Ferrier et le belge Jean-Luc Couchard en
couple dans les rôles d'Annabelle (ex-femme de Hippolyte) et Aslan,
son nouveau compagnon ! Bien que les débuts soient laborieux,
le rythme finit par s'accélérer et l'on s'étonne finalement de
prendre du plaisir devant cette comédie même si l'on n'a que trop
rarement l'occasion de rire. Depuis plus de trente ans Christian
Clavier continue d'interpréter le perpétuel rôle de Jacquouille
même s'il module en général son timbre de voix. Le duo qu'il forme
avec Rayanne Bensetti fonctionne finalement très bien et même si à
aucun moment l'on a le sentiment d'avoir assisté au renouveau de la
comédie française, on quitte la salle sans avoir eu l'impression de
s'être fait arnaqués (à 3,50 euros la place, c'aurait été de
l'avarice)...
.png)


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire