En temps normal, me
semble-t-il, et à force d'entraînement, The Asylum
devrait être en mesure de produire des Mockbusters
de qualité bien supérieure à ses précédentes tentatives, hum ?
Et pourtant, en produisant Jurassic : Reborn,
la société américaine distributrice de films indépendants vient
probablement de nous offrir l'un des pires produits de facture Z
sorties de ses écuries ! Mon médecin m'avait pourtant
prévenu : Encore un seul film de cette enseigne Monsieur
Jodorolynchberg et je ne pourrai certainement plus rien pour vous. Et
c'est vrai. À l'issue de la projection, j'ai notamment pu constater
que mes sphincters anal et urétral ainsi que les muscles du périnée
se sont subitement relâchés... Que je ne suis même plus en mesure
de compter jusqu'à dix. Pire : figurez-vous que depuis quelques
heures, Jul et Aya Nakamura sont mes artistes musicaux préférés !
De là à m'offrir l'intégrale de Michèle Laroque ''réalisatrice'',
il n'y a qu'un pas... que je m'apprête allégrement à franchir...
Fossoyeur devant l'éternel, The
Asylum
pompe la franchise Jurassic Park
(dont
certains volets, très mauvais, auraient pu rejoindre la longue liste
de navets de cette société) avec des moyens financiers, techniques
et artistiques si faibles que durant la première heure l'on suit un
petit groupe de chercheurs tentant de fuir un laboratoire infesté de
raptors dans de longues, trèèèèèèèès longues et interminables
coursives. Si l'acteur Daniel Baldwin paraît se porter caution
morale (et pécuniaire) en apparaissant dix ou quinze minutes tout au
plus à l'image, Jurassic : Reborn
met surtout en avant l'actrice Esmeree Sterling dans le rôle de
Regina Webb. Sorte de Lara Craft produite dans une usine chinoise que
le réalisateur Marcel Walz aurait d'ailleurs mieux fait d'éviter de
filmer en gros plan une fois venue la mort de son personnage. Lèvres
botoxées façon ''Mlle Wattechatte'' (Marina Foïs, à l'époque des
Robins des Bois), épiderme portant les stigmates d'une varicelle
tardive ou d'une acné sévère post-adolescente. Bref, plus
désagréable à contempler que la plus légendaire héroïne
du jeu vidéo au temps où son visage apparaissait sous forme
cubique ! Une fois Regina et la plupart de ses compagnons
décédés, le dernier tiers du long-métrage se déroule à bord
d'un navire aux commandes duquel nous retrouvons donc Daniel Baldwin
dans le rôle de l'antagoniste Eric Cranston...
Le
méchant, quoi... qui de son côté devrait éviter de sourire. On a
tous dans notre entourage un type qui s'est fait sauter toutes les
dents de devant pour se retrouver avec une nouvelle dentition...
blanche, certes, droite, il est vrai, mais causant chez la personne
en question, un fort accent de hamster ! Bref, côté charisme,
le frangin d'Alec l'a laissé au vestiaire ! Si vous avez réussi
à tenir la première heure, vous êtes costaud ! Ou alors
habitué à ce genre de merde caguée par l'équivalent de ceux qui
produisent désormais chez nous et à la chaîne, les pires engeances
en matière de comédies françaises. En dehors de quelques jolis
plans aériens qui nous font regretter que Jurassic :
Reborn
n'ait pas été directement tourné en plein cœur d'une forêt
tropicale et malgré le joli minois de Danielle Titus, débarquée en
lieu et place d'Esmeree Sterling pour incarner de son côté le rôle
du Docteur Marie Bessette, le film n'a AB-SO-LU-MENT AU-CUN
in-té-rêt !
On
pourrait reprocher à Jurassic : Reborn
de ressembler à ces jeux vidéos scriptés et dont le héros semble
guidé dans des tunnels invisibles limitant ses déplacements et son
champ d'action. Ici, c'est pareil. Du moins pendant la première
heure. L'on y voit Regina et ses compagnons longer des coursives
interminables, au pas, lorsque surviennent quelques séquences
d'action piteusement mises en scène et lors desquelles l'on constate
à quel point l'équipe en charge des effets-spéciaux est
incompétente. Dire que le fameux T-Rex de la version remastérisée
du premier Tomb
raider
originellement sorti sur Playstation
1
est nettement plus crédible que la bouillie numérique que
représente cette pauvre poignée de Raptors présentés à l'écran
est un euphémisme. Le plaisir de suivre les aventures des
protagonistes et le confort visuel qui en découle sont du même
acabit que de mâcher du verre pilé ou que d'écouter geindre une
voisine que vous ne portez pas spécialement dans votre cœur. BREF !
Inutile de perdre du temps devant cette daube...
Je la préférais en "Sophie Pétoncule", Marina... :-)
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