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mardi 30 septembre 2025

Clown in a Cornfield d'Eli Craig (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Film entrant dans la catégorie des Slashers, Clown in a Cornfield d'Eli Craig repose sur des lauriers acquis depuis belle lurette... Si vous cherchiez une alternative originale et différente de tout ce que vous avez vu jusqu'à maintenant, vous pouvez d'ors et déjà passer votre chemin. Sorti le 20 août dernier dans plus de deux-cent salles de cinéma en France, le film est en effet un catalogue quasiment exhaustif de tout ce que le genre est capable de drainer comme idées. À commencer par l'arrivée dans un petit bled plus ou moins paumé d'un médecin et de sa fille après le décès par overdose de l'épouse du premier et de la mère de la jeune fille. C'est donc dans l'intention de laisser derrière eux ce passé douloureux que le docteur Maybook choisit pour le bien de sa fille Quinn de venir s'installer à Kettle Spring. Une petite localité plutôt chaleureuse qui a la particularité de fêter chaque été sa mascotte Frendo le Clown. Adaptation cinématographique de la nouvelle éponyme de l'écrivain américain Adam Cesare dont le premier volume est sorti en 2020 (suivi d'un second en 2022 et d'un troisième l'année dernière), le long-métrage d'Eli Craig met principalement en scène la jeune actrice Katie Douglas, à la beauté certes évidente mais aussi très conventionnelle dans ce genre de production. Ayant débuté sa carrière voilà près de vingt ans en arrière, elle interprète une adolescente très droite dans sa tête, qui n'avait pas vraiment envie de venir s'installer à Kettle Spring mais qui malgré tout va savoir très rapidement se constituer un petit cercle d'amis. À commencer par le charmant Cole qu'incarne de son côté Aaron Abrams. Le courant passe immédiatement entre ces deux là et Quinn rejoint très vite le groupe d'amis de ce dernier. Lequel compte en ses rangs, la blonde Janet (Cassandra Potenza), la brune Ronnie (Verity Marks) et le black (Tucker) Ayo Solanke. Réalisateur en 2010 de l'excellent film d'horreur plus ou moins parodique Tucker and Dale vs Evil (dont on aurait aimé à l'époque qu'une suite fut mise en chantier), l'on pouvait espérer que Clown in a Cornfield soit du même tonneau. Pourtant, on déchante assez rapidement. En effet, le film tient si bien sur les rails forcément usés du genre Slasher qu'aucun effet de surprise (ou presque, pour ceux qui n'auraient pas été attentifs au titre français) ne vient le stupéfier ! Quelques meurtres qui s'enchaînent, plutôt gore, mais aussi et surtout un twist que vient ruiner l'idée saugrenue des distributeurs français d'ajouter un S au mot clown du titre... ce qui laisse par avance présager de ce qui va suivre...


 Car si, en effet, le clown du titre va surgir pour perpétrer un massacre (tandis que nos adolescents s'amusent eux-même du mythe autour de Frendo pour tourner de petits films d'horreur le mettant en scène), lors d'une fête qui bat son plein aux abords d'une grange où la bière coule à flots, ce ne sont pas un ou deux clowns tueurs qui débarquent mais bien davantage. Bref, Kettle Spring semblerait être le repaire d'un vivier de psychopathes qui profitent de l'événement annuel pour dégainer tronçonneuses et autres armes blanches afin d'éliminer la lie de la société. Du moins, celle de Kettle Spring, apparemment personnifiée par les adolescents. Dont font alors partie nos jeunes héros qui vont devoir combattre ces clowns au faciès peu engageant. Si le premier d'entre eux s'amuse à se la jouer second degré, l'ombre d'Art le Clown de la franchise Terrifier est tellement imposante depuis qu'il est apparu pour la première fois sur grand écran que toute comparaison entre le clown le plus iconique du septième art et n'importe quel de ses concurrents est impossible. D'ailleurs, tandis qu'il osa franchir toutes les barrières du mauvais goût et du gore le plus décomplexé notamment lors du troisième opus lorsqu'il découpa scrupuleusement l'une de ses victimes à la tronçonneuse, cet outil de jardinage mais aussi de mort est ici sous employé. Trop timide, pas assez méchant, Clown in a Cornfield fait donc pâle figure ! Lorsque le visage des antagonistes est révélé, là encore, l'on n'est pas vraiment surpris de constater que le maire Arthur Hill (Kevin Durand), le shérif Dunne (Will Sasso) ou encore l'un des professeurs de l'école font partie des tueurs. Porteurs d'une morale viciée, ils campent une belle brochette de tarés malheureusement peu caractérisés. Chose étonnante, le black Tucker sera la première victime à mourir devant la caméra. Ce qui de nos jours est plutôt rare puisque les cinéastes, généralement plutôt frileux, leur réserve une mort plutôt tardive.... lorsqu'ils ne font sûrement et simplement pas partie des survivants. Clown in a Cornfield semble donc se prémunir d'une idéologie Woke, ce qui est plutôt une bonne nouvelle... jusqu'à ce qu'en fin de projection Eli Craig tombe bassement dans le piège du communautarisme homosexuel...

 

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