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mardi 26 août 2025

Turno Nocturno de Rigoberto Castañeda (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Originaire de Mexico, le réalisateur, scénariste et producteur mexicain Rigoberto Castañeda est revenu en 2024 avec son dernier long-métrage intitulé TurnoNocturno. S'inscrivant dans le même registre que l'excellent Nattevagten du danois Ole Bornedal sorti quant à lui en 1994, il met en scène l'actrice Paulina Gaitan dans le rôle d'une jeune infirmière fraîchement débarquée dans un hôpital où elle est prise à l'essai pour un mois. Rebeca Garcia fait tout d'abord connaissance avec le personnel de nuit. Et parmi ses nouveaux collègues, un médecin qui va lui donner du fil à retordre ainsi que deux autres infirmières qui comme elle assurent le service de nuit. Pieuse, s'affligeant des sévices corporels et relativement peu communicative, Rebeca peut compter sur le soutien de la doyenne des infirmières. Habitée par le décès de son père qu'elle a veillé les trois dernières années, la jeune femme rencontre des difficultés avec ses collègues féminines. Mais également avec l'un des médecins chirurgiens de l'hôpital qui, attiré par Rebeca, la harcèle moralement et physiquement. Sa période d'essai se déroulant relativement mal, elle collabore notamment à une intervention qui vire au carnage (premier intervention d'une horreur particulièrement graphique qui vire à l'absurde) et dont elle devra assumer les conséquences pour ensuite assister à des événements surnaturels. En effet, le phénomène se produisant à intervalles réguliers, le fantôme d'une ancienne infirmière rôde dans les couloirs de l'hôpital et semble vouloir s'en prendre directement à elle... Le script de Rigoberto Castañeda prend rarement fait et cause pour son héroïne qui subit non seulement les conséquences de son statut professionnel mais qui en outre doit faire face à des événements incontrôlables. Si l'on doit réellement comparer Turno Nocturno et Nattevagten, le long-métrage du mexicain ne pèse pas lourd. En effet, son approche de la mise en scène et de la direction d'acteurs est parasitée par des choix artistiques qui au mieux plombent le film (rythme soporifique, séquences répétitives) et au pire rendent l'ensemble ridicule. Sur ce dernier point, l'infirmière démoniaque évoque la nonne du long-métrage éponyme signé de Corin Hardy en 2018...


Difficile en effet de ne pas corréler l'une et l'autre de ces figures de l'épouvante et du fantastique tant Rigoberto Castañeda manque d'inspiration. Visuellement, Turno Nocturno est plutôt propre. Tant et si bien que l'on a parfois l'impression qu'un certain nombre de séquences furent tournées sur fond vert. Mais le plus navrant reste l'attitude de l'infirmière démoniaque. Cette manière de se déplacer comme si ses pieds avaient été coulés dans le béton. Démarche grotesque, visage blafard planqué derrière un linge recouvrant une bouche défigurée, regard exorbité, cris stridents, son interprète a beau en faire des caisses, son incarnation reste malheureusement inefficace ! L'horreur, la vraie, il faut aller la chercher ailleurs. Dans le comportement de ce médecin interprété par l'acteur américano-mexicain Tony Dalton qui avec son physique à traîner sur les plateaux des Soap Opera incarne pourtant le mâle misogyne à l'état brut. Un type infecte qui joue de son statut de médecin face à une infirmière dont l'avenir est incertain au sein du personnel hospitalier. Rigoberto Castañeda tente bien d'élargir son répertoire en matière d'horreur avec cette petite touche de Body Horror que l'on retrouve notamment lorsque Rebeca s'auto-mutile à l'aide de lames de rasoirs ou lorsque au fond de son vestiaire apparaît un torse en mouvement barré d'une énorme cicatrice. Un visuel que n'aurait sans doute pas renié le David Cronenberg de Videodrome. Figurant une porte organique menant dans une section isolée et particulièrement sordide de l'établissement, le film offre à ce moment précis l'une des rares scènes véritablement immersives du long-métrage. Une œuvre qui frôle les deux heures et souffre de nombreuses longueurs. À l'image d'une héroïne incapable de réagir face aux nombreux événements qui l'assaillent. Lors de la dernière partie, les choses s'accélèrent. Mise en place d'un dispositif de caméras de surveillance qui comme on l'avait un peu trop rapidement deviné révèle la véritable nature de l'infirmière démoniaque et de Rebeca. Une résolution qui entre en conflit direct avec une conversation qui eut lieu plus tôt entre la jeune femme et la doyenne des infirmières. Bref, Turno Nocturno est une déception...

 

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