Deux ans après Ces
messieurs de la famille,
Raoul André nous revenait en 1970 avec Ces
messieurs de la gâchette.
Entre-temps, le réalisateur français aura eu l'occasion de mettre
en scène Jean Lefebvre et à nouveau Francis Blanche, Darry Cowl et
Annie Cordy dans Le Bourgeois gentil mec.
Si un certain nombre d'interprètes reprennent le rôle qu'ils
tinrent deux ans auparavant, d'autres par contre changent totalement
de registre. Dans celui des membres de la famille Pelletier l'on
retrouve donc Michel Serrault en bon père de famille bourgeois
toujours directeur de l'entreprise qui l'employait dans le précédent
long-métrage, Darry Cowl dans celui de son frère Albert, le metteur
en scène, Anne Carrère incarne toujours Simone, l'épouse de
Gabriel Pelletier tandis que la nièce de Louis de Funès, Isabelle
de Funès, remplace Anna Gaël dans le rôle de la fille Pelletier,
Nicole. Du côté des interprètes qui ont changé de rôle, Francis
Blanche est passé du commercial américain originaire de Düsseldorf
et au fort accent germanique au chef de famille et gangster italien
Marco Lombardi. Alors que Bernadette Stern interprétait le rôle du
mannequin et petite amie d’Albert dans Ces
messieurs de la famille,
cette fois-ci l'actrice incarne celui de Barbara, l'une des deux
filles de Marco Lombardi. Dans cette séquelle, il ne s'agit plus de
négociations entre deux commerciaux d'entreprises rivales mais bien
de l'exploitation d'une famille aisée par une seconde exclusivement
formée autour de malfaiteurs. Tout commence par la relation entre
Luigi, le fils de Marco et Nicole, la fille de Gabriel. Ces deux là
viennent de se rencontrer et pourtant, très rapidement, ils décident
de partir pour l'Italie afin de s'y marier. Notons que dans le rôle
de Luigi l'on retrouve le célèbre animateur de télévision Patrice
Laffont qui fut notamment aux commandes des émissions Fort
Boyard,
Des chiffres et
des lettres ou
Pyramide
et qui apparu à plusieurs reprises dans de petits rôles au cinéma.
C'est ainsi que l'on retrouvera Patrice Laffont dans le rôle du
dragueur Jean-Luc dans Le gendarme de
Saint-Tropez
de Jean Girault en 1964 ou dans son propre rôle à diverses
occasions comme dans Pour cent briques t'as plus
rien
d’Édouard Molinaro n 1982, La belle histoire
de Claude Lelouch en 1982 ou encore La cité de
la peur
d'Alain Berbérian en
1994 !
Il
forme ici avec Isabelle de Funès le seul couple réellement
''sincère'' puisque tout ce qui tournera autour des membres des
familles Pelletier et Lombardi aura comme seul projet pour ces
derniers de ''rincer'' financièrement et manipuler chaque membre de
la famille de Gabriel. Mais au final, le principal projet de Marco et
de sa bande sera de mettre la main sur un magot enfermé dans le
coffre d'une usine appartenant à une directrice incarnée par
Micheline Dax. Si Michel Galabru ne fait plus partie de l'aventure,
il est désormais remplacé par Marc Dudicourt, lequel interprète un
inspecteur de police très présent à l'image et qui rapidement va
tourner autour des deux familles. Afin de détourner l'attention de
la directrice de l'usine et ainsi lui faire révéler le code du
coffre qui renferme les recettes de son entreprise, Marco Lombardi
contraint Bernard Le Gall (toujours incarné par Jean Poiret) de la
séduire. Contrainte à laquelle celui-ci ne peut échapper puisque
Marco porte sur lui une reconnaissance de dette de plusieurs dizaines
de milliers de francs suite à une partie de cartes qui a mal tourné
pour le membre de la famille Pelletier. On ne change pas une équipe
qui ''gagne'' puisque le réalisateur signe une fois encore le script
en compagnie du fidèle Jacques Dreux. Tout comme pour la
chanson-titre de Ces messieurs de la famille,
le générique de Ces messieurs de la gâchette
est composée par Darry Cowl et Jean-Michel Defaye et est une
nouvelle fois interprété par Annie Cordy. L'actrice belge a
désormais les cheveux qui frisottent et se montre encore plus
désinvolte que lors des précédentes aventures. Toujours à fond
dans le maoïsme, elle embrigade de jeunes révolutionnaires parmi
lesquels le couple nouvellement formé par Luigi et Nicole.Ceux qui
apprécièrent Ces messieurs de la famille
devraient
logiquement trouver cette suite sympathique tandis que ceux qui
n'eurent aucune accointance avec l'approche franchouillarde du récit
risquent d'être décontenancés à l'idée de replonger une nouvelle
fois au cœur d'une comédie certes un peu mieux écrite mais
demeurant tout de même d'une bêtise que l'on ne rencontre
généralement que dans ce type de comédies françaises...
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