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vendredi 25 juillet 2025

Brick de Philip Koch (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour reprendre plus ou moins l'expression employée par l'un des journalistes du magazine Téléramaa avec lequel je ne suis que très sporadiquement en accord, le nouveau long-métrage du réalisateur, scénariste et producteur allemand Philip Koch ne casse pas des briques! Ou trois pattes à un canard pour ceux qui promeuvent davantage les animaux de la ferme que le monde vidéoludique (Tetris) ou celui du bâtiment (Maçons, Charpentiers, Couvreurs, etc...). Ouais, bon, je ne suis pas humoriste ! Mais par contre, je possède un niveau d'exigence qui au fil des années ne cesse d'augmenter à mesure que les longs-métrages s'ajoutent à la très longue liste de ceux que j'ai pu découvrir depuis près d'un demi-siècle. Et forcément, l'un des critères fondamentaux est tout comme en musique, l'originalité. Cette toute petite chose qui peut permettre à une œuvre de se différencier de la concurrence. De cette masse très importante dont les exemples se confondent les uns avec les autres et s'empêchent ainsi de marquer à tout jamais les cinéphiles et cinéphages. Si l'espoir que Brick puisse avoir suffisamment de potentiel pour entrer dans la catégorie des longs-métrages qui innovent fut rapidement remis en question, c'est peut-être encore davantage son traitement qui déçoit ! Une fois le récit achevé, on ne peut que se résoudre à penser qu'au mieux l'on a assisté à une œuvre qui ne pouvait être envisagée que pour voir le jour sur l'une des plates-formes de streaming payantes. Et c'est bien le cas puisque Brick a débarqué sur Netflix voilà trois jours. Mélange de thriller et de science-fiction, le long-métrage de Philip Koch fait plus ou moins partie de ces films que l'on a très longtemps catégorisé comme étant des huis-clos avant que ne déboule sur le pas de nos portes la pandémie de Covid-19. Cette saloperie qui non seulement fit près de sept millions de morts et poussa de futurs réalisateurs, producteurs et distributeurs à inventer un nouveau genre : le film de confinement. Sorte de mélange alarmiste entre intrigue située en appartement et dystopie basée sur une épidémie imaginaire mais parfois proche de celle qu'a connu l'humanité dernièrement. Ici, Philip Koch fait ''mieux''. Il conçoit une œuvre dont l'un des personnages (l'acteur autrichien Murathan Muslu dans le rôle de Yuri) suppose qu'un virus mortel pourrait tuer quiconque défierait un étrange protocole visant à garder chez eux les habitants de la ville.


L'intrigue tourne tout d'abord autour d'Olivia (Ruby O. Fee) et de Tim (Matthias Schweighöfer). Un couple qui a connu une perte immense en la personne de leur bébé. Mais alors que la jeune femme est quelque peu parvenue à sortir la tête de l'eau, Tim plonge corps et âme dans son travail afin ''d'oublier'' la mort de son enfant. Un jour, Olivia annonce à Tim qu'elle part pour Paris. Seule. Une rupture sentimentale sèche qui n'aboutira pourtant pas. Et pour cause. Lorsque la jeune femme ouvre la porte d'entrée bagages à la main, elle et Tim découvrent qu'un mur de briques s'est formé entre leur appartement et le couloir extérieur. Un mur électromagnétique qui en réalité semble recouvrir la totalité de leur appartement. D'abord désemparés, ils décident de pratiquer un trou dans le mur donnant sur l'appartement de leurs voisins, Ana (Salber Lee Williams) et Marvin (Frederick Lau). Un couple de drogués auxquels vont bientôt se joindre un vieil homme malade et sa petite-fille qui vivent à l'étage du dessous. En effet, alors qu'il est impossible de quitter les appartements, le sextet choisi de pratiquer des trous dans le sol de chaque logement situé sous ses pieds jusqu'à atteindre un tunnel située au sous-sol. En chemin, les six personnages croiseront la route de Yuri ainsi que le... cadavre de son ami Anton... D'emblée, Brick pue le téléfilm allemand. Et si vous ne voyez pas ce que cela signifie, c'est peut-être parce que vous n'en avez pas assez bouffé ! Ce détail dont l'importance est réellement considérable s'agissant du confort du spectateur lors de la projection est accentué par une mise en scène, des décors et une interprétation qui à défaut d'être mauvais n'en est pas moins quelque peu académique et donc, rédhibitoire. Ensuite, le récit. Bien que l'idée d'enfermer les protagonistes derrière un mur de briques très étrange ne soit pas une mauvaise idée, le déroulement des événements est on ne peut plus classique. Et c'est bien ça le soucis. On a l'impression d'avoir déjà vu mille fois ce genre de production. Rendant ainsi les effets de surprise totalement caduques. Et même si Philip Koch tente d'apporter un peu de matière à travers la caractérisation de ses personnages, là encore, c'est du déjà vu. Bref, Brick est lisse, sans réelle inspiration, redondant... Une œuvre que l'on conseillera une nouvelle fois à celles et ceux qui ne sont pas coutumiers de ce genre de films. Les autres, eux, s'ennuieront et chercheront rapidement une échappatoire afin d'éviter de se coltiner le film jusqu'à son terme...

 

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