
Parvenu jusqu'à un bled
paumé des États-Unis, Paul fait la connaissance des rares habitants
de la région. Collins, le propriétaire d'un bar, Ricus, le chef
d'une bande de voyous, ainsi que Patricia Welles, une jeune et jolie
jeune femme qui va bientôt lui venir en aide. Lors d'une rixe avec
la bande de Ricus, Paul se fait dérober un cylindre contenant un
spécimen de parasite. Malgré ses avertissements, l'un des hommes de
Ricus ôte le couvercle et laisse échapper la créature qui s'en
prend directement à lui...
Charles Band est l'un des
nombreux membres d'une famille d'artistes dont le peintre Max Band
était le grand-père. Fils du producteur Albert Band, père du
musicien Alex Band et frère de Richard Band qui composa ici la bande
musicale de Parasite,
il est lui-même le producteur d'un nombre invraisemblable de
longs-métrages et le réalisateur d'une bonne trentaine de films.
Sans que cela soit véritablement décrit lors du récit qui nous est
conté, l'histoire semble se dérouler dans un univers
post-apocalyptique, à moins que l'univers décrit ici ne soit qu'un
des nombreux exemples de bourgades américaines uniquement côtoyées
par quelques rares individus.
Connu
pour être l'auteur d'une ribambelle de films Z, Charles Band signe
avec Parasite
une honnête petite série B dans laquelle on découvre dans le rôle
de Patricia Welles la célèbre actrice américain Demi Moore qui
interprétait là son second rôle au cinéma. Les effets-spéciaux
quant à eux furent en outre confiés au célèbre maquilleur Stan
Winston qui travailla notamment auprès de James Cameron pour son
Terminator
2
et ou avec Neil Jordan sur Entretien
Avec un Vampire.
Disponible
désormais dans une version en 2D, Parasite
fut proposé à l'époque de sa sortie dans une version en trois
dimensions (communément appelée Relief)...
Petit
cours d'histoire à l'attention des moins de trente ans :
Alors
qu'actuellement on parle de Relief Numérique, à l'époque de
Parasite
(et de plusieurs autres longs-métrages dont l'un d'entre eux au
moins est resté célèbre pour avoir bénéficié de cette
technique, L'Étrange
Créature du Lac Noir)
le procédé était effectué à partir de deux caméras placées de
manières à se rapprocher le plus possible du regard humain. Plus
tard, une seule caméra suffit à enregistrer des images se
superposant l'une au dessus de l'autre. Le procédé, appelé
Arrivision D permettait de n'user que d'une seule caméra, ce qui
améliorait grandement le confort du cameraman qui en avait la
charge. Dans les salles de projection, un objectif similaire était
employé afin de permettre aux spectateurs de regarder le film en
trois dimensions. Mais pour que l'ensemble fonctionne, il fallait
déjà à l'époque porter des lunettes polarisées qui permettaient
à l’œil droit de ne voir que l'image de droite, et l’œil
gauche, l'image de gauche. Les fameuses lunettes 3D.
Pour
en revenir au film de Charles Band, Parasite
ne vous prendre pas plus d'une heure dix-sept de votre temps. Une
durée relativement courte pourtant rallongée grâce à un procédé
de ralenti dont le cinéaste use et abuse parfois. On est loin
d'atteindre des sommets mais le film est suffisamment bien interprété
et rythmé pour que l'on s'ennuie pas un seul instant. Il est
simplement dommage que les talents de maquilleur de Stan Winston
n'aient pas été exploités davantage, les apparitions du parasite
en question étant plus discrètes...
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