Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 24 juin 2025

Ed Kemper de Chad Ferrin (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Les tueurs en séries ont été et sont toujours si précautionneusement mis en scène au cinéma, à la télévision ou dans la littérature qu'à force de répétition, le phénomène peut devenir relativement lassant. Des plateformes comme Netflix ou certaines chaînes Youtube se sont d'ailleurs fait les chantres de documentaires qui parfois respectent consciencieusement les faits tandis que d'autres s'amusent à argumenter leur sujets à l'aide des détails les plus scabreux. Parmi les plus célèbres des tueurs en série, il en est un qui depuis quelques années fait florès dans les médias. Au même titre que Theodore Robert Bundy dont les meurtres seront très légèrement postérieurs à ceux de Edmund Emil Kemper III, les méfaits de ce dernier eurent lieu entre le 27 août 1964 et le 21 avril 1973. Ses débuts de carrière démarrent par le double meurtre de ses grands-parents Maud et Edmund Senior Kemper. Après son internement à l’hôpital d’État d’Atascadero le 6 décembre 1964 où il sera traité pour Schizophrénie paranoïde, il est libéré cinq ans plus tard, le 30 juin 1969 ! Tout ceci constituant la première partie du long-métrage, l'on constate que le portrait dressé du tueur par le réalisateur Chad Ferrin est remarquablement fidèle. Et son truc, à Chad Ferrin, ce sont les tueurs en série justement. Mais alors qu'il s'était jusque là contenté de dresser des portraits tout à fait imaginaires, le voici désormais derrière un projet plutôt ambitieux. Un complément aux trois épisodes de la série Mindhunter qui en 2017 furent consacrés à ce Serial Killer coupable d'avoir commis pas moins de dix meurtres. Une série d'assassinats qu'il conclut les 21 et 22 avril 1973 en tuant sa propre mère Clarnell Strandberg Kemper ainsi que la meilleure amie de celle-ci, Sally Hallett. Si la légende veut que le tueur joua aux fléchettes avec la tête décapitée et posée sur la cheminée de sa mère, Ed Kemper n'y fait pas référence. Et ce que l'on pourrait alors prendre pour une certaine prudence vis à vis d'un public peu amène de supporter cette seule évocation n'est en fait qu'un oubli, volontaire ou non. Car en matière de démonstration, Chad Ferrin n'y va pas avec le dos de la cuillère. Sous forme de montage en puzzle dont certaines des pièces sont replacées sur le tard, Ed Kemper ne lésine effectivement pas en terme d'horreur, et ce, même si le film n'entre pas tout à fait dans cette section de longs-métrages entièrement voués aux meurtres les plus sordides et aux effets gore.


Interprété par plusieurs acteurs selon l'époque où se déroule l'action, le personnage central du récit est avant tout incarné par Brandon Kirk qui à l'occasion est grimé et donc méconnaissable. Le vrai tueur mesurant deux mètres-six pour un poids de cent-trente six kilos, treize centimètres séparent donc le véritable Ed Kemper de celui de fiction. Une différence qui se voit surtout lorsque le personnage principal est aux côtés de sa mère, de ses victimes ou de quiconque s'en approche. Selon les différentes classifications du quotient intellectuel, avec ses 143 de Q.I, Ed Kemper était et demeure toujours un homme extrêmement intelligent qui souffre donc malgré tout de Schizophrénie paranoïde. Un homme dont on aurait pu supposer qu'il aurait pu faire carrière dans une grande profession plutôt que d'écumer les routes pour y trouver des victimes potentielles. Le long-métrage respecte les origines des victimes parmi lesquelles l'on trouve deux femmes d'origine asiatique. Le tueur utilise couteaux et armes à feu. Face à une mère peu aimante, voire même méprisante envers son fils et qu'interprète Susan Priver, Ed tue. Des femmes. Qu'il viol, étrangle, abat d'une balle, poignarde, avant de les découper en morceaux et de les photographier comme font bon nombre de tueur en série qui cherchent à conserver des souvenirs de leurs méfaits ! Plutôt brillamment interprété, Ed Kemper ne fait pas l'économie d'actes barbares puisque le néophyte en matière de criminalité découvrira en outre qu'Edmund Emil Kemper III pratiquait la nécrophilie sur certains cadavres. Ce qui donne lieu à des séquences parfois démentes. À l'image de celle où le tueur sort du placard de sa chambre le corps démembre et décapité de l'une de ses dernières victimes auto-stoppeuses pour lui ''faire l'amour'' tandis que dans la pièce à côté, sa mère regarde la télévision. Ed Kemper est le pendant réel d'un tueur tout à fait imaginaire rencontré quarante-cinq ans auparavant au détour du film culte de William Lustig, Maniac. Où lorsque les rapports difficiles d'un enfant devenu adulte et de sa mère engendrent un monstre. Bref, pour celles et ceux qui aiment ce genre de programme, Ed Kemper s'avère tout à fait recommandable...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...