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mardi 25 février 2025

Hellraiser V : Inferno de Scott Derickson (2000) - ★★★★★★☆☆☆☆

 



 

Les planètes de notre système solaire seraient-elles parfaitement alignées ? Toujours est-il que nous sommes en 2025 et que le cinquième long-métrage consacré à la franchise Hellraiser s'y positionne pile au beau milieu d'une filmographie qui en compte onze (si l'on tient bien évidemment compte du remake de David Bruckner sorti en 2022). Cela fait donc un quart de siècle que Hellraiser V : Inferno a vu le jour. Pas au cinéma, non, mais directement en vidéo sur support DVD (il faudra attendre 2006 pour que les premiers Blu-ray, tous films confondus, apparaissent sur le marché). Et si les comptes sont bons, il y a un quart de siècle, nous étions en 2000. Soit à la fin du siècle dernier et à l'orée du nouveau millénaire. Si l'Enfer est bien sur Terre (nous le retrouvons en partie sur les réseaux sociaux, en fonction de ce qu'en font certains!), il est également au centre de cette nouvelle page cette fois-ci écrite par Paul Harris Boardsman et celui qui en sera le réalisateur, Scott Derrickson. Avant d'être reconnu comme un très talentueux cinéaste, qui signera en outre le très dérangeant Sinister en 2012, Scott Derrickson se sera tout d'abord fait la main sur le court-métrage Love in the Ruins en 1995 avant de réaliser son tout premier long-métrage cinq ans plus tard. Celui-là même dont il s'agit de parler ici. Et dès ce premier très long jet dont la durée excède celles des quatre premiers films de la franchise Hellraiser, on sent l'amour du réalisateur pour le produit qu'il a entre les mains et la passion qui l'anime pour le septième art. Confiant les décors à Déborah Raymond et la photographie à Nathan Hope, ce cinquième chapitre des infernales aventures de Pinhead (encore une fois interprété par Doug Bradley) a parfois l'étrange saveur de vieilles bobines qui dans le cas présent auraient été souillées par la présence de créatures maléfiques. Cette fois-ci, le héros ne vient ni du passé ni du futur, contrairement au volet précédent, mais bien du présent.


Le détective Joseph Thorne qu'incarne l'acteur Craig Sheffer est le type de PROTAgoniste qui flirte plus que de raison avec l'ANTAgonisme. En effet, le réalisateur et son scénariste nous le présentent sous un jour des plus sombre. Un flic corrompu, qui n'hésite pas à se servir de son coéquipier Tony Nenonen (l'acteur Nicholas Turturro, frère de John Turturro) afin de parvenir à ses fins. Un type tout bonnement abjecte que le scénario de Paul Harris Boardsman dessert en permanence. Et ce, pour une raison évidente : servir les desseins de Pinhead et de ses nouveaux sbires parmi lesquels l'on découvre les jumelles Wire Twins ou même Torso. Mais celui que l'on retiendra sans doute davantage encore se nomme L'ingénieur. Un homme (une créature?) qui semble devoir être invisible durant un très long moment mais que le film cite à de nombreuses reprises avant qu'il n'intervienne lui-même en communiquant directement avec le détective Joseph Thorne. Les ressources de ce dernier en matière d'antagonisme étant semble-t-il inépuisables, celui-ci se rend également coupable d'adultère. L'on apprend d'ailleurs ensuite entre autres joyeusetés lors d'une confidence faite au détective Tony Nenonen qu'il se rendit coupable très jeune de tortures envers l'un de ses camarades de classe. Bref, alors qu'il vient de lever une prostituée, certes, très bien tanquée ( !!! alerte néo-féministes activée !!!), ayant en sa possession le Cube qu'aurait appartenu justement au gamin dont il fit son souffre-douleur étant adolescent et qui vient d'être retrouvé mort, Joseph Thorne s'enferme dans la salle de bain de l'appartement de Chloé (la prostituée en question, interprétée par l'actrice Lindsay Taylor) afin de tenter d'en activer le mécanisme.


Chose que le flic corrompu parvient à effectuer après seulement quelques secondes, ouvrant ainsi une brèche permettant à Pinhead et les nouveaux cénobites d'apparaître dans notre univers. Dès lors s'enclenche toute une série d'événements qui au fil du récit s'expliquent par la manière dont est traité le personnage de Joseph Thorne. En optant pour un environnement plus classique que les coursives de l'univers extra-dimensionnel des cénobites, Scott Derrickson opte ici sans doute pour le choix le plus judicieux. Car en effet, jusqu'à maintenant, on ne peut pas dire que les décors sur lesquels travaillèrent successivement Michael Buchanan, Steve Hardie et Ivo Cristante (quoique pour ce dernier...) sur les trois premières séquelles de l’œuvre originale aient réussi à faire honneur à l'univers de l'écrivain Clive Barker. Lequel, soit dit en passant, a finalement choisi désormais de se désolidariser de la franchise, proprement dégoutté par la vision (pécuniaire) qu'a Hollywood de son œuvre... Il est presque regrettable que Hellraiser V : Inferno n'ait pas eu la chance de connaître une sortie sur grand écran car bien qu'il ne s'agisse pas d'un grand film, le simple fait que son auteur ait quelque peu réussi à remettre la franchise dans les rails aurait dû pousser les producteurs et les distributeurs du monde entier à faire un effort de ce côté là. Mais trop frileux, ces derniers ont finalement condamné le long-métrage à directement faire sa vie en vidéo. Pour finir, une appréciation toute personnelle. Hellraiser V : Inferno semble curieusement suivre le même cheminement que le chef-d’œuvre d'Abel Ferrara Bad Lieutenant. En effet, tout comme cette merveille de noirceur notamment incarnée par Harvey Keitel (qui interprète le rôle-titre) et par Zoë Lund, le héros du cinquième volet de la franchise Hellraiser suit un véritable chemin de croix devant le mener vers la rédemption... Qu'en pensez-vous... ?

 

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