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dimanche 23 février 2025

Hellraiser III d'Anthony Hickox (1992) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Sorti aux États-Unis quatre ans après le second volet de la franchise, Hellraiser III (Hellraiser III : Hell on Earth) a été confié à Anthony Hickox. Et Anthony Hickox, ben, ça n'est pas vraiment n'importe qui puisqu'il fut l'auteur de l'ineffable, l'inénarrable, l'époustouflant Waxwork en 1988. Ce film fantastique d'un autre âge censé être un hommage aux créatures de l'Universal Monsters mais qui au final causa d'intolérable céphalées. Des maux de tête si puissants qu'un tour chez le neurologue afin de s'assurer que l'on ne commençait pas à développer une tumeur au cerveau s'avérait indispensable. Un traitement visuel pire que l'injection dans l’œil d'une dose de vinaigre ou de jus de citron ! Et encore, c'était sans évoquer le contenu de la suite, Waxwork II : Lost in Time (plus sobrement sortie chez nous sous le titre Waxwork 2) qui quatre ans plus tard allait définitivement enfoncer le clou et ainsi mettre HEUREUSEMENT un terme à cette courte franchise tuée quasiment dans l'œuf ! Autant dire que mettre entre les mains du réalisateur, scénariste et producteur américain le troisième volet de la franchise Hellraiser était une prise de risque qui allait à peine se voir au vu d'un Hellraiser II : les écorchés signé de Tony Randel en 1988 d'une indicible médiocrité. Sans être le miracle que l'on se désespérait voir aboutir un jour dans la carrière d'Anthony Hickox et sans être non plus LA surprise inattendue que certains bavaient sans doute d'impatience de voir enfin surgir chez ce tâcheron, Hellraiser III n'est pas aussi mauvais qu'on aurait pu le craindre. Bon, ça reste quand même de la bonne vieille merde caguée par un artiste qui semble traiter la pellicule qu'il a entre les mains comme d'autres, en peinture, s'amusent avec le cubisme comme un art disant ''Je vous emmerde'' aux courbes, mais bon... ça demeure regardable. Si tant est que l'on soit capable d'accepter que l'on s'amuse avec l'iconographie entourant les Cénobites pour en régurgiter quelques nouveaux avatars du plus mauvais goût.


En tout cas, de celui qui pourrait éventuellement intéresser les chroniqueurs des pages consacrées aux nanars du septième art. Bonne nouvelle, Anthony Hickox nous épargne la vision par trop exubérante du Docteur Channard, seconde génération de cénobites à avoir vu le jour à la fin du second volet de la franchise. Une bonne chose. Quant à Kristy Cotton (Ashley Laurence), celle-ci n'apparaît qu'à travers quelques images d'archive. Ceux qui apprécièrent le look S-M de Pinhead, Barbie, Chatterer et Butterball seront heureux d'apprendre qu'ils reviennent pour la troisième fois même si leur temps de présence est écourté et même si en dehors de Doug Bradley, leurs interprètes ont été remplacés. À la fin du second chapitre, un pilier (le ''Pilier des Âmes'') sorti dont ne sait où mais qui servait de prison à Pinhead est encore d'actualité dans ce troisième long-métrage de la franchise. Acquise par un gosse de riche pété de thunes et sans scrupules (il tua ses parents pour s'approprier leur fortune). L'actrice Terry Farrell incarne l'héroïne Joanne Summerskill. Une journaliste qui après avoir assisté à un curieux et très sanglant événement dans un hôpital va se rapprocher de la seule témoin encore en vie (Paula Marshall dans le rôle de Terri). Va s'ensuivre un imbroglio scénaristique commis par Peter Atkins, le même scénariste que l'épisode précédent et le même que plusieurs autres à venir. Pour faire court, Joanne va tenter de réunir les deux facettes de Pinhead Celle sous laquelle se cache le cénobite, et celle sous les traits de laquelle l'on retrouve Eliot Spencer, l'homme qui expérimenta l'utilisation du Cube il y a plus de soixante ans et qui depuis est condamné à errer dans le monde extra-dimensionnel des créatures toutes de cuir noir vêtues ! La présence du double-personnage sert de triple cause au long-métrage mais aussi à la mythologie Hellraiser.


Du point de vue du récit, il permet ainsi d'étayer l'hypothèse selon laquelle les réunir pour n'en faire plus qu'une seule entité (humaine, si possible) permettrait de faire cesser le chaos qui règne désormais sur Terre (ou du moins là où Pinhead foule le sol). Un désordre que l'on rêvait d'ailleurs d'apocalyptique lors du massacre se déroulant dans la boite de nuit mais que le réalisateur se réservera malheureusement le droit d'écourter l'horreur visible à l'image en fermant devant nos yeux pleins d'ingratitude, la double porte de l'établissement. Et ce, pour ne plus nous laisser voir qu'une large tâche de sang couler entre les interstices de celle-ci. Ensuite, le double-personnage permet non seulement à Doug Bradley d'apparaître enfin sans maquillage (ce que l'acteur méritait bien) tandis qu'il permet au récit d'avancer quelques nouvelles hypothèses quant à la biographie du personnage. Moins dur à subir visuellement que son aîné, Hellraiser III n'en est pas moins relativement laid. Des décors jusqu'aux flashs lumineux directement travaillés sur la pellicule comme au temps de Ghostbusters mais en moins réussis, les effets-spéciaux ont pris un méchant coup de vieux. Des rides qui de toute manière étaient déjà présentes lors de sa sortie en salle ( sacrément tardive chez nous, d'ailleurs!). Seuls les cénobites s'en sortent avec les honneurs. Du moins ceux que l'on connaît déjà depuis trois films puisque en dehors de Pinhead, Barbie, Chatterer, Butterball et, allez, de la nouvelle Dream (incarnée par Paula Marshall qui après avoir interprété le rôle de Terri se voit muée en une version cénobite), les nouveaux modèles ont tous ceci en commun d'être ridicules. De Kevin Bernhardt qui incarne Pistonhead (vous comprendrez pourquoi au moment de le découvrir à l'image) en passant par Cameraman (Ken Carpenter) et son objectif de caméra planté dans l'orbite droit (personnage visiblement et honteusement pompé sur les Borgs de l'univers Star Trek) et jusqu'à CD (Eric Wilhelm) dont le visage est planté de disques compacts qu'il utilise comme armes. On pouffe de rire plus que l'on ne tremble devant cette galerie de créatures sinon effrayantes, du moins pittoresques. Bref, la franchise Hellraiser s'enlise. Ce qui n'empêchera cependant pas le maquilleur Kevin Yagher et le réalisateur Joe Chappelle (sous pseudo, mais nous reviendrons dessus dans le prochain article) de mettre conjointement en scène un quatrième volet quatre ans plus tard, en 1996, sous le titre Hellraiser IV : Bloodline...

 

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