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jeudi 1 août 2024

Cuando Los Ángeles Duermen de Gonzalo Bendala (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Il y a des jours, et même des nuits, où rien ne se passe comme on le voudrait. Une journée de travail classique qui se poursuit avec un accrochage en voiture. Le responsable ne se donne même pas la peine de s'arrêter pour faire un constat. Cette curieuse attitude aurait sans doute dû alerter Germán (l'acteur Julián Villagrán), personnage central du dernier long-métrage du réalisateur espagnol Gonzalo Bendala, Cuando Los Ángeles Duermen, quant à la tournure que prendrait ce jour particulier où il aurait dû pouvoir rentrer plus tôt chez lui afin de fêter l'anniversaire de sa fille Estela (Sira Alonso) en compagnie de son épouse Sandra (Marian Álvarez) et de plusieurs proches. Le scénario se penche ensuite sur le personnage de Silvia (Ester Expósito), véritable tête à claques tellement crispante que le spectateur en viendra à s'arracher les cheveux devant l'attitude absolument détestable de cette adolescente âgée de dix-sept ans. Après avoir envoyé paître sa mère et son beau-père, la jeune femme part rejoindre sa meilleure amie ainsi que deux individus de sexe masculin, le tarin ''encocaïné''. La soirée se déroule mal et les deux amies décident de se séparer de leur compagnons de soirée. Marchant sur une route de campagne, tandis que Silvia fait une pause pipi, Gloria (Asia Ortega) est renversée par une voiture... conduite par Germán, lequel s'est endormi au volant. Commence alors pour l'homme d'affaire et Silvia, une véritable nuit de cauchemar. Assez peu crédible mais s'employant à reprendre certains codes comme ceux du survival, Cuando Los Ángeles Duermen a le défaut de s’appesantir sur la durée alors qu'il aurait mérité un montage beaucoup plus serré qui lui aurait permis d'être nettement plus nerveux et d'éviter ainsi toute redondance. Car le problème provient effectivement de cette répétitivité qui saute aux yeux et qui marque une certaine carence en matière d'écriture. Car dès lors que les enjeux sont mis en place, le récit ne tournera plus quasiment qu'autour des deux principaux interprètes, l'un pourchassant l'autre.


Le premier tentant de convaincre la seconde de sa bonne foi. Germán passant aux yeux de Silvia pour un assassin alors même qu'il n'est coupable ''que'' d'homicide involontaire (Gloria étant depuis passée de vie à trépas). .Le film se déroule donc en majorité de nuit et afin d'étoffer le récit pour ne pas strictement se concentrer sur nos deux héros en les enfermant dans une boucle sans fin (chose qui s''avérera pourtant être le cas durant une très grande partie du long-métrage), Gonzalo Bendala fait réapparaître un duo de flics qui plus tôt étaient déjà apparus lors d'un contrôle routier dont la cible était Germán. Quant aux deux garçons qui accompagnaient en début de soirée Slivia et Gloria, eux aussi réapparaîtront à plusieurs occasions, finissant même par être finalement poursuivis par les agents de police en question. Tout ce petit monde se croise sans vraiment trop se concentrer sur ce qui se déroule autour de lui. Comme condamnés à repasser dans la même zone géographique, Cuando Los Ángeles Duermen n'a malgré tout rien à voir avec l'excellent Identity de James Mangold. Ici, la probabilité que les deux policiers, Germán et Silvia ainsi que les deux jeunes garçons puissent se croiser à autant de reprises est du domaine de l'impossible. Une improbabilité qui confine à l'humour involontaire face à de telles invraisemblances. La particularité de Cuando Los Ángeles Duermen est cette manière si particulière d'aborder le genre Survival alors même que le poursuivant ne cherche absolument pas à faire disparaître de la surface de la terre la jeune Silvia mais à la convaincre de sa bonne foi. Là où le long-métrage de Gonzalo Bendala peut être intéressant est également dans cette longue progression qui poussera Germán à changer d'attitude vis à vis d'une Silvia totalement hermétique au discours du père de famille. Peu crédible mais généreux en terme de sensations, Cuando Los Ángeles Duermen est loin d'être un film qualitativement exceptionnel. Une œuvre qui se regarde plus qu'elle ne se déguste comme un met d'exception. Sympa, sans plus...

 

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