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mardi 30 juillet 2024

Intraçable de Gregory Hoblit (2008) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Les réseaux sociaux étant devenus les plate-formes de communication les plus populaires, ceux-ci sont devenus le terrain de jeu de nombre d'individus déviants dont certains usent de ces outils pourtant prodigieux à des fins criminelles. Qu'il s'agisse de réalité ou de fiction, les progrès permettent de plus en plus à ses utilisateurs de se protéger des attaques extérieures mais en contrepartie, aident également certains à se rendre invisibles au regard des méfaits qu'ils commettent, compliquant ainsi l'intervention des autorités concernées. Intraçable réalisé par Gregory Hoblit en 2008 s'inscrit dans cette mouvance de longs-métrages qui profitent des différents outils informatiques pour mettre en scène un tueur à l'intelligence et aux connaissances hors normes. Là où le film se distingue du tout venant demeure dans cette confrontation entre l'antagoniste et l'héroïne, l'agent du FBI Jennifer Marsh de la division cybercriminalité qu'incarne l'actrice Diane Lane. Intraçable s'inscrit surtout dans la droite lignée des thrillers sombres et désespérés glorifiés dès le milieu des années quatre-vingt dix grâce au mythique Seven de David Fincher et par un certain nombre d'ersatz qui tentèrent de se hisser au même niveau (on pense notamment au très sympathique Résurrection de Russel Mulcahy sorti quatre ans plus tard avec en vedette Christophe Lambert, lequel est beaucoup moins nanardesque que certain le prétendent). Le long-métrage de Gregory Hoblit n'a pourtant semble-t-il pas les mêmes ambitions puisque Intraçable est loin de marquer les esprits aussi durablement que Seven. La faute à une mise en scène certes efficace mais qui au regard de certains concurrents s'avère étrangement engourdie dans son apparente promiscuité avec ce que diffusent en général et en la matière les chaînes de télévision américaines. Comprendre que le film a l'air d'avoir été pensé comme un long épisode de série télévisée, voire comme un téléfilm de type policier comme toutes celles et ceux généralement produites par Anthony E. Zuiker et Jerry Bruckheimer.


C'est donc avec un certain détachement malgré tout mêlé de curiosité que l'on assiste à cette série de meurtres commis derrière l'écran de nos chers écrans d'ordinateurs. Des crimes ignobles sortis tout droit de l'esprit quelque peu tourmenté des scénaristes Allison Burnett, Robert Fyvolent et Mark R. Brinker dont il est parfois difficile de s'imaginer qu'un esprit sain dans un corps tout aussi sain puisse être capable de concevoir de tels meurtres. Rejoignant un tout autre genre de cinéma qui vit notamment éclore les franchises Saw et Hostel mais aussi des dizaines d'autres bandes magnétiques et numériques, Intraçable se fourvoie donc dans le pseudo Torture-Porn en intégrant au récit des meurtres particulièrement gratinés dont celui qui atteint l'un des collègues de l'héroïne restera comme l'un des plus effroyables. Moins intéressé par la conservation de l'identité du meurtrier que par les raisons qui le poussent à agir, le visage de l'acteur Joseph Cross apparaît à l'image plus rapidement que prévu. Après s'être affiché au cinéma chez M.Night Shyamalan, Troy Miller ou Clint Eastwood, le voici, donc incarnant un jeune homme mettant son intelligence non pas au service de la justice mais à celui de la criminalité. En outre, Intraçable semble servir de véhicule afin de dénoncer certaines dérives liées à des usages inappropriés des réseaux sociaux. Il est malheureusement moins sûr que le message ait été entendu de telle manière à faire baisser la criminalité au vu des dérives qui depuis sa sortie sur les écrans il y a seize ans en arrière ont vu leur nombre grandir de façon drastique. Le long-métrage de Gregory Hoblit est au final un sympathique petit thriller qui ne soulèvera pourtant pas les foules. À titre de comparaison, et pour mieux comprendre et aborder le sujet de manière beaucoup plus frontale, un seul conseil : redécouvrir l'effarant documentaire Don't F**k with Cats: Hunting an Internet Killer réalisé par Mark Lewis en 2019...

 

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