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dimanche 26 février 2023

Le joujou (The Toy) de Richard Donner (1982) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Le joujou (The Toy) de Richard Donner, c'est au tout départ un scénario. Celui du réalisateur et scénariste français Francis Veber. Puis dans la foulée, un long-métrage, lui aussi français et lui aussi réalisé par Francis Veber. Une comédie à l'humour parfois amer porté par deux grands interprètes. D'un côté, Pierre Richard qui jusque là s'était manifesté dans des œuvres humoristiques nettement plus légères que celle à laquelle il allait donc s'attaquer en 1976 auprès de Michel Bouquet. Reprenant le rôle de François Perrin qu'il incarna tout d'abord dans le diptyque d'Yves Robert Le grand blond avec une chaussure noire en 1972 et Le retour du grand blond en 1974 (personnage qu'il réinterprétera à deux autres reprises avant de passer le flambeau à Patrick Dewaere,Jean-Pierre Marielle et Patrick Bruel), il incarnait cette fois là un rôle de journaliste au chômage parvenant à se faire embaucher parmi les employés du quotidien France Hebdo dont le président-directeur-général n'était autre que Michel Bouquet dans le rôle de Pierre Rambal-Cochet. Un être froid, demeurant indifférent aux préoccupations de ses employés, capable de faire licencier l'un d'entre eux pour la simple raison qu'il a les mains moites (Gérard Jugnot dans la peau de Pignier, un personnage faisant directement référence au renvoi d'un employé de l'entrepreneur Marcel Dassault qui n'hésita pas à renvoyer l'un de ses employés pour la même raison !) et qui n'accorde qu'une part très infime de son temps à son fils Éric qui lui est interprété par le jeune Fabrice Greco dont Le jouet demeurera l'unique occasion de se faire connaître sur grand écran. Une œuvre hybride jouant autant sur la fibre humoristique de l'un des acteurs comiques les plus populaires de France et sur l'austérité et l'antipathie que dégageait avec un naturel déconcertant l'immense Michel Bouquet...



La plupart des longs-métrages écrits et réalisés par Francis Veber ayant été adaptés outre-atlantique, Le jouet n'a lui-même pas dérogé à la règle et quelques années plus tard, voilà que l'auteur de La malédiction en 1976, Superman en 1978 et plus tard Les Goonies en 1985 ou la série de films L'arme Fatale allait signer avec Le joujou, l'un de ses plus mauvais films, sinon le pire d'une filmographie pourtant en partie exemplaire. C'est là tout le paradoxe qui réside entre l'humour hexagonal et celui que l'on rencontre généralement sur le territoire américain. Ça n'est pas faire preuve de chauvinisme que d'affirmer que de l'autre côté de la planète l'on est nettement moins à l'aise avec l'écriture raffinée des dialogues que sur notre territoire. C'est sans doute alors la raison pour laquelle Richard Donner et ses interprètes misèrent tout ou presque sur la gestuelle de leur personnage respectif. Richard Pryor a beau être alors une star du comique bien qu'un peu moins populaire chez nous qu'Eddie Murphy à l'époque, il n'en est pas moins décevant dans le rôle de Jack Brown, un afro-américain dont le sort sera sensiblement le même que notre François Perrin national. Mais alors que Pierre Richard réussissait à doser son personnage entre pitreries et bons mots, l'acteur américain en fait des tonnes, quitte à se rendre lui-même ridicule sans que cela ne génère cependant le moindre rire. Quant à Jackie Gleason, le pauvre, passer après Michel Bouquet afin d'interpréter à son tour le propriétaire d'un journal relativement antipathique ne lui laissait aucune chance de briller à l'image comme avait pu le faire l'acteur français six ans auparavant. À dire vrai, celui qui s'en sort peut-être le mieux reste le jeune Scott Schwartz dans le rôle du fils Eric Bates. Acteur qui contrairement au français Fabrice Greco fera carrière dans le cinéma et à la télévision et qui aujourd'hui encore continue de tourner. Lourd et dénué du poids que représentait la relation père/fils de l’œuvre originale, Le joujou est comme en grande partie basé sur le principe des remakes américains de films français presque totalement ratés. Pas drôle et dégageant une énergie proprement inutile. Reste maintenant à savoir si dans notre pays l'on est soit-même capable d'écrire, réaliser et interpréter un remake puisque l'année dernière est sorti sur les écrans, Le nouveau jouet avec Daniel Auteuil et Jamel Debbouze... Verdict très bientôt...

 

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