C'est la crise !
Nous sommes en 1979, la France compte cinq millions de chômeurs, ce
qui donne des scrupules à certains patrons comme Gérard, Président
Directeur Général de l'usine La Voix du Peuple. Sans
l'accord de son père, il décide de licencier la totalité de son
personnel, soit environs 600 employés, dont font également partie
Jean Barbier et Phil Dechambre. En apprenant que son usine est
désormais fermée, le propre père de Gérard, en colère, le vire à
son tour.
Phil, Gérard et Jean se
retrouvent donc tous les trois au chômage. Phil trouve un emploi de
fakir, quant à Jean, sur les conseils de Gérard, cherche à se
faire employer dans un orchestre philharmonique. Rien ne va se passer
comme prévu et plus tard, alors que les trois hommes gagnent gros au
Casino, Charles Roger Chabot, présentateur de journal récemment
licencié leur propose de participer à une partie de poker. Les
trois acceptent, gagnent, mais doivent remettre la totalité de leurs
gains entre les mains de Chabot qui les menace d'une arme. De plus,
une taupe travaillant au casino a prévenu qu'une partie de poker
clandestine devait se dérouler et désormais, les Charlots doivent à
faire face au voleur ainsi qu'aux autorités qui les prennent en
chasse...
Deux options s'offrent à
vous : soit vous êtes fan de comédies franchouillardes, de
Sim, de Jacques Balutin, de Patrick Préjean ou d'Alice Sapritch. Que
Touch' pas à mon Biniou, Le Furher en Folie
ou Mon curé chez les nudistes sont en terme de
comédies françaises le haut du pavé, alors vous risquez de tenir
le seul et unique film de Alain Basnier en très haute estime. Ou
alors, vous êtes du genre à apprécier les comédies bien écrites,
admirablement mises en scène et formidablement interprétées. Vous
êtes fan depuis toujours des immenses Louis de Funès et Pierre
Richard ? Allez donc jeter un caillou dans un puits et tendre
l'oreille jusqu'à l'entendre faire plouf.
Prenez une chaise car l'attente va être longue. Les
Charlots en Délire est un
gouffre sans fond. Une troisième option est peut-être même être
envisageable : Les Charlots en Délire n'est ni un mauvais, ni
un bon film. C'est juste un OFNI. Une chose improbable chiée
par une équipe sous l'influence de psychotropes puissants.
On se
dit alors que Jean-Guy Fechner a eu le nez creux. Qu'il est parti au
bon moment. On pense également que les Charlots ne s'en remettront
pas. Que nenni, ils reviendront l'année suivante avec l'un de leurs
meilleurs films. D'ici là, ils ont commis aux côtés d'Alain
Basnier une véritable purge cinématographique, et s'il peut nous
arriver de penser que tout est millimétré et volontairement f(l)ou
(pour peu que l'on accepte de suivre une comédie qui n'arrache pas
le moindre sourire), c'est peut-être grâce au seul véritable
moment de génie de ce film atrocement mauvais : la présence de
l'humoriste et acteur belge André Valardy en chef d'orchestre.
S'agitant comme le ferait un psychopathe en train de larder de coups
de couteaux sa victime, il offre le seul vrai moment intéressant du
film. Même le pauvre Charles Gérard ne parvient pas à nous amuser.
Quand aux pitreries des Charlots, à force de nous resservir les
mêmes, on finit par s'en lasser. Mais la faute, évidemment, la plus
importante, est à mettre sur le compte du scénario et de la
réalisation d'Alain Basnier ! Une véritable horreur !!!
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