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vendredi 24 décembre 2021

Killer Rats de Tibor Takács (2003) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

S'il est surtout connu pour avoir tourné en 1987 et en 1989 les films d'horreur The Gate et Lectures diaboliques (ce dernier ayant reçu en 1990 le Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz), le réalisateur canado-hongrois Tibor Takács n'en a pas moins poursuivi sa carrière de réalisateur entre longs-métrages cinématographiques, téléfilms et séries télévisées avec, parfois en ligne de mire, ce goût prononcé pour l'horreur et le fantastique (Ice Spider, Mega Shark ou Spider 3D). En 2003, Tibor Takács mettait en scène Killer Rats, petit film horrifique situant son intrigue dans un institut psychiatrique privé dirigé par le Docteur William Winslow (l'acteur Ron Perlman). C'est là qu'est prise en charge la jeune Samantha. Suicidaire, elle est confiée aux bons soins de l'institut afin d'y être suivie et ainsi lui éviter de mettre à nouveau sa vie en danger. Partageant sa chambre avec une pensionnaire inamicale, la jeune femme va côtoyer d'autres pensionnaires plus ou moins atteints de troubles psychiatriques. Mais ce que Samantha est la seule (ou presque) à savoir, ce sont les véritables raisons de sa présence ici. Car plus qu'une pensionnaire, elle est journaliste et désire enquêter sur d'inquiétantes disparitions ayant eu lieu au cœur de l'établissement. Mais ce que va bientôt découvrir la jeune femme dépasse l'entendement : les murs de l'institut semblent renfermer des créatures voraces qui pourraient être à l'origine des disparitions...


Killer Rats peu dès le départ s'envisager comme un mix entre Of Unknown Origin de George P. Cosmatos dans lequel l'acteur Peter ''Robocop'' Weller bataillait avec un énorme rat caché dans le sous-sol de sa demeure et Les Griffes du cauchemar de Chuck Russell dans lequel de jeunes adolescents ''suicidaires'' étaient enfermés dans un hôpital psychiatrique. Soit, le troisième volet des aventures du plus célèbre des grands brûlés. Mais dans le cas présent, pas de Freddy Krugger ni de séquences à effets-spéciaux remarquables. Samantha, c'est un peu la version féminine de Randall Patrick McMurphy de Vol au dessus d'un nid de coucou de Milos Forman (Elle, se fait passer pour suicidaire. Lui, se faisait passer pour fou afin d'échapper à la prison) ou de Johnny Barett de Shock Corridor de Samuel Fuller (dans lequel un journaliste se faisait passer pour fou afin d'enquêter sur la mort de l'un des patients d'un hôpital psychiatrique). Le scénario de Killer Rats ressemble d'ailleurs tant et si bien à celui de Shock Corridor que l'on a parfois l'impression que Tibor Takács a repris le concept en excluant la folie dont s'emparait le héros chez Samuel Fuller pour la remplacer par une invasion de rats bien gras et aimant tout particulièrement la chair humaine...


Malheureusement, le réalisateur canado-hongrois n'arrive jamais à la hauteur du chef-d’œuvre de l'américain. Un poil trop long et donc relativement redondant, le paradoxe de Killer Rats est justement de manquer de folie. Quoique l'un des employés de l'institut psychiatrique (Michael Zlniker, insupportable dans le rôle de Ernst) soit particulièrement atteint du bulbe puisqu'il semble avoir le don de communiquer par la pensée avec les centaines de rats qui jonchent les sous-sols de l'établissement. Les effets-spéciaux réalisés par une équipe d'une quinzaine de personnes environ semblent mélanger animatronique et effets numériques sans que l'on ne parvienne vraiment à savoir quand l'une des méthodes est employée avant de laisser ensuite à la seconde l'opportunité de s'exprimer à son tour. Les sous-sols étant fort logiquement mal éclairés et les attaques demeurant en général nocturnes lorsque les rats quittent leur repère pour passer par les conduits d'aération, on n'y voit pas grand-chose. Ce qui ne s'avère au final pas une tare car visuellement, les effets-spéciaux sont majoritairement navrants. Outre l'enquête menée par l'héroïne Samantha (interprétée par l'actrice Sara Downing), la présence d'adolescents mal dans leur peau à atteints psychologiquement à divers degré, la présence de Ron Perlman s'explique à travers le rôle qu'a pu tenir son personnage dans l'existence d'une meute de rongeurs aux proportions hors norme. Un délire faisant intervenir la science que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même. Si Killer Rats n'a rien de transcendant et semble avoir été conçu à l'origine pour le petit écran, il se laisse malgré tout regarder. Par contre, veuillez bannir de votre esprit tout espoir de frissonner. Dans le cas présent, l'effroi n'a pas droit de cité...

 

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