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vendredi 24 décembre 2021

Skinned Alive de Jon Killough (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Scott Spiegel... C'est curieux, mais ce nom me dit quelque chose. Peut-être parce qu'il est apparu aux génériques des deux premiers Evil Dead de Sam Raimi auquel l'acteur est resté fidèle jusqu'en 2004 avec le deuxième volet de la trilogie Spider-Man ? Non, je sais, c'est parce que parmi une grosse brassée de courts-métrage qu'il mis en scène lui-même, Scott Spiegel fut surtout le réalisateur en 1989 du sympathique slasher Intruder dont l'action se déroulait dans un supermarché et où il donnait le change à Sam Raimi et son frère Ted (lequel tiendra le rôle d'un tueur qui a pour habitude d'écorcher ses victimes dans Skinner d'Ivan Nagy trois ans plus tard) ainsi qu'à l'acteur Bruce Campbell qui y faisait un court passage. Directeur artistique, scénariste sur deux longs-métrages dont celui qui nous intéresse ici, le réalisateur Jon Killough signe un petit long-métrage d'horreur que l'on rangera d'emblée dans la catégorie des films Z. Quant à Scott Spiegel, il incarne dans Skinned Alive l'un des deux rejetons d'une famille de timbrés qui parcourent l'Amérique profonde à la recherche de victimes humaines à dépecer. Frère de Violet (l'actrice Susan Rothacker dont la carrière au cinéma fut très courte puisque à part celui-ci, la jeune femme ne tourna que dans deux autres longs-métrages) et fils de Crawldaddy (Mary Jackson dont la carrière sur grand écran et à la télévision s'étendra jusqu'en 1997) qui impose à sa progéniture de l'appeler Papa, ces trois là tombent en panne dans un trou perdu où ils vont croiser la route de Tom Miles (Lester Clark) qui leur propose alors de réparer leur van pour le lendemain matin et de les accueillir chez lui et son épouse Whinnie (Barbara Katz-Norrod) pour la nuit. Un bien sympathique couple de retraités qui va bientôt regretter d'avoir accepté chez eux ces trois psychopathes...


Autre personnage du récit, Paul Hichox (l'acteur Floyd Ewing Jr.), qui vient de subir un divorce difficile d'avec son ex-femme Louise (Jennifer Mullen) qui lui interdit de voir leurs enfants, lui a pris tout son fric, le trompe avec son avocat et s'apprête à se saisir du seul bien qui lui reste : sa maison. Depuis réfugié dans l'alcool (donnant lieu à des séquences d'ivresse relativement mal interprétées je dois le dire), son ami et voisin Tom l'invite à déjeuner ce midi-même alors que nos trois tarés viennent de prendre possession de la chambre d'amis des Miles. Question scénario, Skinned Alive (littéralement, ''écorché vif'') se pose là. Fauché comme les blés, le film de Jon Killough (le seul qu'il ait tourné et qu'il a écrit aux côté du scénariste Mike Shea) ne se soucie absolument pas de la moindre cohérence et fait défiler les meurtres avec plus ou moins d'imagination. Il est amusant de remarquer à quel point les victimes sont des dures à cuire. Ne serait-ce que le pauvre Mike Render qui dans le rôle de Willard Hemp ou pire encore, le scénariste du film qui interprète celui d'un livreur de colis vont subir des outrages physiques qui ne leur éviteront malheureusement pas des souffrances prolongées. Tout ceci étant très amateur tout de même, forcément, tout ici est mal joué. Du buveur dont on ne croit pas un seul instant aux errances alcoolisées (dont il se remet étonnamment vite bien qu'il ai vidé en une poignée de secondes toute une bouteille de vodka!) en passant par ce vieux couple que n'épargneront pas nos trois adeptes du couteau et du marteau, jusqu'aux victimes réagissant à peine aux souffrances qui leurs sont infligées...


Non mais, regardez moi l'expression débonnaire du type !
Il peut parfois se dégager de Skinned Alive un étrange sentiment de malaise. Comme lorsque l'on pénètre un lieu dont on sent bien qu'il s'y déroule des choses pas toujours très catholiques. Cet amateurisme malsain. Ces personnages ou ces interprètes pas tout à fait propres sur eux. Ça n'est pas que l'on se demande parfois si tout est véritablement fabriqué (faut quand même pas charrier) mais le générique de fin arrive comme une sorte d'espoir. Un bol d'oxygène présentant l'équipe du tournage sourires aux lèvres après que l'on ait subit les exactions mal fagotées de nos trois psychopathes. Si l'on rangera forcément Skinned Alive dans la même catégorie que les plus grands survivals de l'histoire du cinéma, il n'en demeure pas moins souvent affligeant. Tourné visiblement dans la bonne humeur, entre potes mais nanti d'effets-spéciaux gore rarement convaincants, le fait est que l'on est très loin de l'imaginaire débridé d'un Sam Raimi qui au début de sa carrière de cinéaste avait dû lui aussi faire preuve d'imagination compte tenu des maigres moyens qui lui furent accordés. Au vu du nombre sans cesse grandissant de films d'horreur mettant en interaction de pauvres victimes innocentes échouées dans le repaire d'infâmes bouchers du dimanche, le film de Jon Killough s'avère parfaitement dispensable mais pas non plus complètement inenvisageable...

 

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