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dimanche 27 juin 2021

Toolbox Murders de Tobe Hooper (2004) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

À l'origine, The Toolbox Murders est un long-métrage d'horreur réalisé en 1978 par Dennis Donnelly et interprété entre autre par Cameron Mitchell (L'inévitable catastrophe d'Irwin Allen, Terreur extraterrestre de Greydon Clark). Vingt-six ans plus tard, le réalisateur Tobe Hooper reprend le concept et offre une version souvent discréditée par le grand public et par une partie de la presse spécialisée. Pourtant, à bien y regarder, Toolbox Murders version 2004 n'est pas aussi désastreux que certains voudraient nous le faire croire. Avec son affiche se référant plus ou moins ouvertement au grand classique de l'épouvante que réalisa Tobe Hooper au milieu des années soixante-dix (Texas Chainsaw Massacre premier du nom), on pourrait croire à la renaissance de l'un des plus célèbres boogeymen de l'histoire du cinéma d'horreur, avec son masque de peau humaine recouvrant un visage que l'on devine défiguré. Ce serait présager un peu trop rapidement du contenu de l’œuvre puisque l'image ainsi affichée s'avère tronquée par rapport à la réalité. Divisé en deux parties dont la première est bonne à jeter aux ordures, Toolbox Murders situe son action au cœur d'un immeuble miteux mais légendaire, qui célébra il y a longtemps la présence de nombreuses vedettes du cinéma mais qui depuis maintenant un certain nombre d'années tombe en désuétude. De plus, de mystérieuses disparitions s'y déroulent sans que cela ne gène le moins du monde les habitants. Jusqu'à ce que débarque Nell Barrows (l'actrice Angela Bettis) et son époux, le médecin urgentiste Steven (Brent Roam)...


Nous sommes évidemment bien loin des Massacre à la tronçonneuse, Le crocodile de la mort, Poltergeist ou encore Lifeforce qui ont plus moins forgé la réputation de leur auteur. Toolbox Murders est dans sa première partie d'une banalité qui confine à l'ennui. Des meurtres sans intérêt et une héroïne qui passe son temps à parcourir les couloirs d'un immeuble vétuste. Un employé inquiétant (Adam Gierasch dans le rôle de Ned Lundy) que l'on soupçonne immédiatement mais qui s'avérera évidemment innocent. Un voisin encombrant en la personne de Byron McLieb (l'acteur Greg Travis), un adolescent geek et voyeur, une voisine fort sympathique qui ne fera pas long feu (Juliet Landau dans le rôle de Julia Cunningham) et quelques autres vraiment louches. De quoi avoir envie de faire très rapidement ses valises pour aller se trouver un autre trou à rats où se loger. Mais pas Nell et Steven, non. Il faut dire qu'ils ont mis toutes leurs billes dans cet horrible appartement dans lequel rien ne fonctionne mais qu'on leur promet de très vite remettre en bon état de fonctionnement. En attendant de trouver un poste d'enseignante, la jeune femme va enquêter sur la disparition de sa nouvelle amie Julia, tuée dans d'improbables conditions, clouée au plafond de son propre appartement...


Signifiant littéralement meurtres à la boîte à outils, Toolbox Murders met donc en scène un tueur qui commet ses crimes à l'aide de différents outils, tels un marteau, un pistolet à clous, une paire de tenailles ou bien une scie circulaire. De quoi donner lieu à des meurtres atroces et sanglants mais qui restent en général malheureusement trop sobres pour un film d'horreur. Cependant, le long-métrage prend un virage à cent-quatre-vingt degrés alors même que l'on finissait par se dire que l'on se trouvait devant une véritable purge sans intérêt. Tobe Hooper se remémore sa glorieuse époque de réalisateur des débuts et nous offre une plongée dans les combles d'un immeuble recelant des appartements entiers totalement abandonnés. Mais pas pour tout le monde puisque ces lieux vont se révéler être le repaire d'un tueur qui depuis des décennies collectionne les cadavres. Des dizaines, voire des centaines de corps suspendus ou reposant plus simplement sur le sol. Parfois même, découpés à des fins de décoration. Le célèbre Boucher de Plainfield Edward Gein qui sévit dans les années cinquante n'est plus très loin. Décors cradingues, lumière glauque et enfin, quelques séquences gore font regretter que Toolbox Murders ait d'abord commencé avec aussi peu d'ambition pour se conclure lors d'une longue promenade dans les entrailles de l'enfer. Au final, ce qui aurait pu être le grand retour de l'un des réalisateurs cultes du cinéma d'horreur et d'épouvante n'est qu'un navrant long-métrage horrifique, un slasher du pauvre qui fort heureusement est sauvé du naufrage absolu par quelques sinistres visions...

 

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