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dimanche 23 mai 2021

The Shrine de Jon Knautz (2010) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Auteur de The Cleaning Lady il y a trois ans, le réalisateur Jon Knautz possède pour l'instant à son actif cinq longs-métrages dont The Shrine qui date lui, de 2010. Mélange de tout un tas de longs-métrages situant apparemment leur action à la fin du dix-neuvième siècle ou au début du suivant alors qu'ici l'intrigue se déroule au présent dans un vieux village polonais dans lequel le temps semble s'être figé. Avec ses allures de téléfilm, The Shrine n'engage apparemment à rien de transcendant. En ouverture, le sacrifice d'un jeune américain tombé on ne sait comment entre les mains d'un prêtre visiblement sataniste et celles de ses apôtres. Rien que de très commun à nombre de longs-métrages horrifiques qu'ils proviennent des États-Unis, d'Angleterre ou comme ici, du Canada, terre d'origine du réalisateur qui s'est fait une spécialité dans le cinéma d'horreur et d'épouvante. Entrent alors en scène les journalistes Carmen et Sara ainsi que le photographe Marcus qui vont quitter leur pays pour se rendre là où a disparu un certain Eric Taylor (l'acteur Ben Lewis), dans le village fictif d'Alvainia dont le nom est proche de celui d'Alvernia, une ville authentique située en Pologne. Comme le veut l'image parfois négative renvoyée par les habitants de villages reculés, ceux d'Alvainia demeurent tout sauf accueillants. Les scénaristes Jon Knautz, Brendan Moore et Trevor Matthews usent d'une pirouette relativement astucieuse pour permettre aux trois principaux personnages interprétés par Aaron Ashmore, Cindy Sampson et Meghan Heffern de communiquer avec les villageois. Enfin, dans la mesure où cela leur est autorisé...


Visuellement, The Shrine est quelconque. Comme évoqué ci-dessus, les performances techniques n'étant ici pas à l’œuvre, seuls quelques intérieurs s'avèrent efficaces. La forêt au coeur de laquelle se concentrent certaines séquences ne possède quant à elle aucun charme particulier. Peu gore au regard de l'affiche du film, The Shrine bénéficie d'effets-spéciaux de maquillage rudimentaires, certains ayant été conçu avec un surcroît d'attention par rapport à d'autres déjà beaucoup moins convaincants. Le long-métrage de Jon Knautz tente de jouer sur le malaise inhérent au dépaysement découlant d'un voyage dans une contrée inconnue et surtout, particulièrement hostile. Mais alors que le scénario semble guider les spectateurs vers une voie classique, The Shrine trompe son monde lors d'une dernière partie carrément hystérique. Pour revenir aux effets-spéciaux constitués en général de maquillages faciaux réalisés en latex, si la plupart d'entre eux rappellent ces masques que l'on trouve en général dans les magasins de farces et attrapes, celui que porte sur le visage l'actrice Aaron Ashmore est déjà beaucoup plus convaincant. On croirait presque retrouver Linda Blair de L'exorciste de William Friedkin mais âgée de dix ou quinze années supplémentaires.


Autre références plus ou moins affichées : La maschera del demonio du réalisateur italien Mario Bava auquel renvoie l'emploi de masques de fer pour conjurer les cas de possession. Mais aussi Evil Dead de Sam Raimi, surtout pour la séquence située dans l'une des demeures d'Alvainia dans laquelle les villageois dont le véritable visage est enfin révélé vont combattre le Malin. D'une manière générale, The Shrine laisse une curieuse impression et laisse à penser qu'avec un surcroît de folie et d'imagination, le long-métrage de Jon Knautz aurait pu devenir un put... de bon film d'horreur alors qu'il n'est au final qu'une honnête série B horrifique. Le trio de tête fait le taff, l'acteur originaire de Cracovie en Pologne Vieslav Krystyan possède un charisme incroyable, parfait pour tenir le rôle du gourou de ce qui s'apparente tout d'abord à une secte sataniste. Il est cependant des choix artistiques sur lesquels on pourrait revenir. Comme ce brouillard épais dont on aurait sans doute aimé qu'il recèle des visions démoniaques allant au delà de la simple représentation du Diable. Notons qu'il existe un fin alternative de The Shrine dans laquelle Marcus, seul survivant en ce pays étranger, est accueilli par les habitants d'Alvainia et auquel est offert le choix de vivre parmi eux. The Shrine est au final une œuvre sympathique mais pas transcendante non plus...


 

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