Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 1 avril 2021

Runaway : L'Évadé du Futur de Michael Crichton (1984) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on impose à une boite en métal grouillant de circuits imprimés d'être au service des hommes sans réelle contrepartie, faut surtout pas s'étonner qu'un jour, elle se révolte contre son maître. Surtout si un génie de l'électronique s'est amusé à y implanter une puce d'un nouveau genre permettant au robot ménager en question de se muer en un tueur implacable. Voilà qu'onze ans après Mondwest, le scénariste et réalisateur américain Michael Crichton revient à l'un de ses thèmes de prédilection. Après son robot-cow-boy s'acharnant sur de riches touristes venus connaître le grand frisson dans un parc d'attraction leur permettant de satisfaire le moindre de leurs souhaits, le voilà qui nous revient en 1984 avec Runaway, titre rallongé, augmenté, ''boursouflé'' chez nous par un ''L'Évadé du Futur'' sorti de l'esprit d'un type qui sûrement, ne l'avait même pas vu avant cela. Une année 84 durant laquelle, robots, automates ou androïdes ont le vent en poupe puisque à seulement quelques mois d'intervalles sortiront sur le territoire américain, le film de Michael Crichton, mais aussi et surtout le cultissime Terminator de James Cameron. Quitte à faire le parallèle entre ces deux films, il suffit de comparer les budgets puis les box offices des deux longs-métrages pour comprendre à quel point le premier ne fait pas le poids face au mastodonte que représente le second. En effet : si le budget de Runaway : L'Évadé du Futur se monte à huit millions de dollars, il n'en rapporte qu'un peut moins de sept. Autant dire que les producteurs s'avèrent perdants en ne récupérant même pas la mise de départ. Terminator connaîtra un destin beaucoup plus enviable puisque pour un budget de six millions quatre-cent mille dollars, le film atteint presque les quatre-vingt millions de recettes. Soit plus de dix fois la mise de départ !


Cette différence se voit très clairement à l'écran. Mais alors qu'en 2021 l'on attend toujours de voir des robots, d'apparence humaine ou pas d'ailleurs, nous remplacer dans les tâches ménagères les plus ingrates, Runaway : L'Évadé du Futur peut se voir comme l'un des chaînons manquant entre cette vie que certains d'entre nous rêvent de voir un jour sonner à leur porte et ce sinistre futur imaginé par James Cameron et Gale Anne Hurd dans le milieu des années quatre-vingt. En effet, comment ne pas voir dans l’œuvre de Michael Crichton, cette petite étincelle qui brille dans le cerveau tout de circuits imprimés vêtu de ces robots qui n'ont pour l'instant rien d'humain, et qui laissent présager d'une révolte prochaine ? Bon, bref... Mettons de côté l’œuvre de James Cameron pour ne parler que de l'essentiel, celui de Michael Crichton. Vedette du petit écran bien connu chez nous pour avoir interprété le rôle de Thomas Sullivan Magnum durant les huit saisons de la série Magnum comprises entre 1980 et 1988, Tom Selleck est jeté dans un monde où les robots font partie du quotidien. Loin du super-héros qu'aucune adversité ne fait trembler, c'est parce que son personnage de flic a le vertige qu'il a un jour laissé un meurtrier prendre la fuite (lequel a ensuite tué une famille de six personnes) qu'il s'est retrouvé relégué dans un autre service. Le sergent Jack Ramsay est désormais chargé d'intervenir lorsque des robots dysfonctionnant appelés déviants risquent de mettre en danger leurs propriétaires. Alors que plusieurs partenaires masculins se sont succédé, c'est désormais au tour de l'officier Karen Thompson de le suivre lors de ses interventions. C'est lors de l'une d'elles qu'il découvre bientôt, grâce à l'un de ses collègues le sergent Marvin James (l'acteur Stan Shaw), que de nouvelles et très dangereuses puces ont été implantées sur diverses machines robotisées. Aux côtés de Karen, Jack se lance alors à la poursuite d'un certain Charles Luther, l'homme derrière lequel se cache toute l'affaire...


Un Charles Luther interprété par l'acteur américano-israélien Gene Simmons, lequel n'est autre que le bassiste et l'un des deux chanteurs du groupe de hard rock Kiss ! Une vraie gueule de méchant qui dès sa toute première apparition à l'écran ne laisse aucun doute quant à ses intentions. Actrice, mais aussi chanteuse et danseuse, on ne s'étonnera pas de trouver parmi la poignée de longs-métrages dans lesquels apparaît Cynthia Rhodes, des œuvres telles que Flashdance d'Adrian Lyne, Staying Alive de Sylvester Stallone ou encore Dirty Dancing d'Emile Ardolino. Runaway : L'Évadé du Futur sera sa seule incartade dans la science-fiction dans le rôle de la partenaire du héros. Si le film s'inscrit bien dans ce courant, il s'agit aussi et surtout d'un film policier. Les effets-spéciaux se résument à quelques robots cubiques peu complexes à mettre en scène ainsi que des automates ressemblants fort à des araignées. Si à l'époque le film avait des chances de pouvoir faire sensation, aujourd'hui, il s'avère plutôt anecdotique malgré la présence d'un Tom Selleck loin du cabotinage du personnage de série télévisée qui le rendit célèbre dans le monde entier. Runaway : L'Évadé du Futur n'en demeure pas moins un long-métrage sympathique même si cette vision anticipative de notre avenir s'offre la part congrue du récit. Le film repose davantage sur quelques scènes de tension ou des séquences d'action plutôt bien menées. Une œuvre qui a fait son temps mais qui paraîtra aujourd'hui bien obsolète...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...