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mardi 20 avril 2021

Night of Dark Shadows de Dan Curtis (1971) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Disparu voici maintenant quinze ans, le réalisateur américain Dan Curtis participa à plus de trente projets cinématographiques et télévisés en trente-huit ans de carrière. Mais si l'on ne devait retenir qu'un seul exemple de l'un et de l'autre, sans doute évoquerions-nous tout d'abord son Burnt Offerings datant de 1976, cet authentique monument de l'effroi qui n'a pratiquement aucun autre équivalent que le roman de Robert Marasco dont il est l'adaptation, Notre Vénérée Chérie, paru trois ans auparavant et plus proche de nous, l'étouffant Festin Séculaire du français G.-J. Arnaud édité 1985 ou le tout aussi excellent Haut-Lieu de Serge Lehman sorti dix ans plus tard. De ces demeures qui se contentent pas d'être hantées mais véritablement vivantes. Concernant l’œuvre télévisuelle de Dan Curtis, le choix est déjà beaucoup plus délicat, voire cornélien, et fera sans doute appel à la mémoire de tout un chacun. Le premier me venant à l'esprit n'est peut-être pas le l'exemple le plus brillant, mais il évoque de terribles souvenirs d'enfance. Sans doute faudra-t-il réévaluer ses qualités, mais à l'époque de sa première diffusion sur les écrans de télévision français le 31 août 1983, le téléfilm La Malédiction de la veuve noire (notamment interprété par l'actrice Donna Mills de la série Côte Ouest) eu j'en suis certain, autant d'effets chez les autres gamins que sur moi. Mais pour l'heure, retour sur Night of Dark Shadows, fausse séquelle de House of Dark Shadows sortie aux États-Unis l'été 1971. Déjà bien avant Burnt Offerings (connu chez nous sous le titre Trauma), Dan Curtis convie les spectateurs à pénétrer une inquiétante et imposante demeure familiale. Celle des Collingwood...


Comme le thème et ses personnages le laissent supposer, la demeure des Collingwood est au centre d'une intrigue fantastique où les fantômes du passé ressurgissent. Mais ici, contrairement à Burnt Offerings qui veut que la maison se nourrisse littéralement de l'essence vitale de ses locataires, celle de Night of Dark Shadows sert de catalyseur à une trame qui convoque les fantômes du passé. Ceux de Charles et d'Angelique Collins auxquels va être rattaché Quentin Collins qui aux côtés de son épouse Tracy viennent de s'installer dans la demeure des Collingwood. Bien que d'origine américaine, Night of Dark Shadows possède tout le charme de ces vieilles bandes horrifiques britanniques qui firent le charme de la Hammer ou de la Amicus. Tout ou presque concourt pour faire de ce long-métrage aux allures de téléfilm un réussite en matière de maison hantée/possession. Le cadre de style victorien, ses murs tapissés de portraits, sa campagne, sa tour/atelier, ses interprètes féminines au charme vénéneux incarnées par Lara Parker (qui débutera sa carrière au cinéma dans Hi, Mom ! de Brian de Palma en 1970 avant de tourner dans le film catastrophe 747 en Péril de Jack Smight en 1974) ou Grayson Hall, son intrigue mêlant sorcellerie, romance, apparitions et possession ainsi que sa bande originale signée de Bob Cobert...


Si l'on est loin d'éprouver le même sentiment d'angoisse que pour Burnt Offerings, Night of Dark Shadows promet tout de même quelques sympathiques séquences qui au vu des piètres effets-spéciaux demeurent honorables. Pour un budget ne dépassant pas les neuf-cent mille dollars, l’œuvre de Dan Curtis repose tout d'abord sur l'interprétation de David Selby qui dans le rôle de Quentin Collins inquiète lorsqu'il semble être possédé par son ancêtre Charles. Et sur celle de Kate Jackson qui bien des années avant d'interpréter le rôle de Sabrina Duncan dans la célèbre série télévisée Drôles de dames incarne ici une Tracy fragile et touchante et qui surtout, dénote totalement avec le cadre. Sans être tout à fait mauvais, Night of Dark Shadows oscille cependant entre le bon et le moins bon. Les séquences d'épouvante s'intercalent entre des scènes dont l'utilité ne sert sans doute qu'à rallonger la durée du long-métrage mais pénalisent le rythme qui s'en trouve alors diminué. Reste quelques séquences véritablement marquantes comme peut l'être notamment celle qui en fin de bobine confronte Alex Jenkins (John Karlen) à un trio de personnages (Quentin Collins, Carlotta Drake et Gerard Stiles) lors d'une séquence qui se voudrait presque aussi puissante que le climax terrifiant de Burnt Offerings. Notons que malgré sa filiation avec la série Dark Shadows (1967-1971), le film de Dan Curtis n'entretient en réalité que peu de rapports en ce qui concerne ses personnages et le récit...

 

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