Deuxième volet de la
seconde franchise des diverses sagas (oui, je sais, c'est compliqué)
consacrées à La Femme Scorpion,
La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X
est le premier et le dernier à mettre en scène l'actrice japonaise
Yôko Natsuki qui dans le cas présent prend donc la suite de Yumi
Takigawa, laquelle eu quant à elle le privilège de reprendre le
rôle de l'emblématique Meiko Kaji dans l'épisode précédent déjà
réalisé par Yutaka Kohira. Dans cet épisode sorti un an après La
nouvelle femme scorpion - prisonnière n° 701,
le sentiments que les événements tournent en boucle se fait très
rapidement ressentir. Cependant, il ne faut surtout pas s'arrêter à
cette première impression même s'il est vrai que l’héroïne de
cette saga longue de plusieurs décennies a tendance à revivre
encore et encore les mêmes turpitudes. Avec La
Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X,
Yutaka Kohira s'offre l'opportunité de réécrire l'Histoire de son
héroïne qui n'est désormais plus la victime d'une trahison de la
part de l'homme qu'elle aimait mais celle de Kato (l'acteur Junkichi
Orimoto), un député véreux qui a causé la mort de son compagnon
rendu fou et s'est rendu coupable du viol collectif de Nami après
l'avoir enfermée dans une pièce en compagnie d'une poignée de
malades mentaux. Retour en prison, donc, pour la jeune femme au
regard perçant. Comme d'habitude, Nami sera confrontée à des
codétenues bien décidées à lui faire payer le sort que leur a
accordé le directeur de la prison depuis qu'elle s'est enfuie la
dernière fois, mais également à un gardien-chef qui a très mal
supporté cette déconvenue...
Brimades,
sévices corporels, cachot, amitiés, haines, travaux forcés... on
est avec La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X,
en terrain conquis. Et si ce sixième volet dans l'ordre
chronologique n'est qu'un éternel recommencement, avouons qu'il
surpasse de loin le précédent épisodes et peut-être même les
troisième et quatrième. Car si l'impression de redondance se fait
très rapidement ressentir, ce sixième volet est plus riche que
jamais en terme d'événements. Ce qui demeure un comble si l'on
tient compte du fait que sa durée est plus courte que celle des
épisodes précédents. Imaginez : en l'espace de
soixante-quinze minutes seulement, on a droit à toute une série
d'événements qui empêchent le film de sombrer dans l'ennui. Entre
les différentes séquences mettant en scène Nami face à ses
geôliers ou ses codétenues, la visite d'un ministre, les
interrogatoires musclés, l'évasion de la jeune femme en compagnie
d'un complice inattendu et la traque des autorités, impossible de
s'ennuyer ! Amusant sur certains points (la caractérisation de
l'un des gardiens, myope et à l'haleine fétide),
La Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X
est surtout un excellent divertissement. Moins marquante que son
modèle Meiko Kaji, l'actrice Yôko Natsuki est assurément un joli
brin de fille qui réussit tout de même à prendre la relève...
Comme
le veut plus ou moins la tradition depuis les origines de la saga, ce
sixième volet des aventures de Nami Matsushima offre quelques plans
de nus sous les douches ou lorsque l'unique amie de l'héroïne sert
d'offrande au ministre venu constater les conditions de vie des
détenues. L'une des plus étonnantes spécificités de La
Nouvelle Femme Scorpion : Cachot X
demeure dans le nombre stupéfiant d'incohérences qui parsèment le
récit. L'une des plus flagrantes demeurant dans l'évasion de Nami
et de l'infâme gardien en chef dégradé Ichirô Kajiki (l'acteur
Takeo Chii) qui pour le coup, deviennent alliés. L'aboutissement de
toute une série d'événements qui trouvent une certaine forme
d'absurdité lors d'un interrogatoire pendant lequel, allez savoir
pourquoi, le gardien Kajiki dédouanera Nami sans raison valable
apparente. Le film prend alors un caractère et une tournure qui
laissent présager tout et n'importe quoi sachant que le scénario de
Tooru Shinohara (fidèle depuis les origines de la saga) et de
Tatsuhiko Kamoi (première et dernière participation à l'écriture
du scénario sur la série) prend des libertés avec la vraisemblance
du propos. Mais qu'importe. Même si Meiko Kaji et Shun’ya Itō
sont déjà loin et que le scénario ressemble peu ou prou à ceux
des épisodes précédents, La Nouvelle Femme
Scorpion : Cachot X
est suffisamment rythmé et doté de nombreuses séquences qui
permettent de passer un très agréable moment. Sixième épisode de
la saga, celui-ci sera son chant du cygne, du moins durant les
quatorze années suivantes puisque le réalisateur Toshiharu Ikeda
réveillera la franchise et son héroïne en 1991 avec Scorpion
Woman Prisoner: Death Threat
(Joshuu sasori: Satsujin yokoku)...
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