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lundi 12 avril 2021

La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 de Yutaka Kohira (1976) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701, c'est un peu le changement dans la continuité. Alors que je m'étais promis de laisser passer assez de temps pour ''oublier'' l'interprétation de la sublime actrice japonaise Meiko Kaji qui incarnait à merveille Nami Matsushima, la femme scorpion du titre, l’irrépressible besoin de me plonger dans le diptyque qui fut réalisé en 1976 ne tarda pas à m’étreindre. Dans quel état allais-je retrouver ce mythique personnage et d'une manière générale, la saga née sous l'impulsion de Shun’ya Itō (auteur des trois premiers longs-métrages), poursuivie par Yasuharu Hasebe (qui réalisera le dernier volet de la tétralogie originale) et donc reprise à deux occasions et dans cette seule année 1976 par Yutaka Kohira ? Des scénaristes originaux, il ne demeure plus que Tooru Shinohara, resté seul sur le navire et donc unique maître du destin de Nami Matsushima qu'interprète désormais la très jolie Yumi Takigawa. Jolie, oui. Mais sans doute un peu moins charismatique que l'irremplaçable Meiko Kaji que l'on aurait cru éternelle mais qui abandonna le rôle à l'issue du quatrième volet Mélodie de la rancune trois ans auparavant. On dira ce que l'on voudra, mais même nantie d'un joli regard, d'un visage poupin, d'une silhouette agréable et d'atouts féminins non négligeables, Yumi Takigawa n'incarne pas la femme scorpion idéale. Pour autant, l'actrice fait illusion. Aidée en cela par un scénario qui, s'il n'a rien de vraiment original, a le soucis de reprendre les codes du premier volet sous la forme d'un pseudo remake moins passionnant mais tout autant dégueulasse vis à vis de la gente féminine...


Yutaka Kohira n'étant visiblement pas de ceux qui édulcorent un propos, il convie pour cette nouvelle aventure, des antagonistes de haut vol qui par contre, eux, rivalisent d'ingéniosité et de perversité pour maltraiter une Nami Matsushima étonnamment prolixe. Elle qui fut presque muette, n'allongeant qu'une poignée de lignes de dialogue au total sur la durée des quatre premiers épisodes, démarre les hostilités, sourire aux lèvres, bavarde, presque mariée, et dont la sœur aînée détient des informations (enregistrées sur bande magnétique) capitales qui devraient permettre de faire tomber Kato, un sénateur corrompu. Mais le sort de cette dernière est très vite scellé. Alors qu'elle a confié la cassette à sa jeune sœur, elle est assassinée et Nami accusée du meurtre. On ne sait pas exactement à quel moment se situe cette intrigue mais au vu de la fraîcheur de notre héroïne, il est plus qu'envisageable de penser que La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 est un reboot et non une suite aux précédentes aventures de la femme scorpion. Nami découvre donc la prison et ses désagréments. Enfermée dans une cellule en compagnie de codétenues particulièrement perverses, la bienveillance de deux des gardiens ne fera pas long feu devant la perfidie de certaines d'entre elles. Dont une ''patronne'' que l'on rêve très vite de voir dissoute par notre héroïne. Il faudra pour cela patienter plus de la moitié du long-métrage, Yutaka Kohira se complaisant dans une description du milieu carcéral particulièrement abjecte. Qu'il s'agisse des codétenues, de la majorité des gardiens ou en Haut Lieu, tout le monde semble corrompu. Pas d'échappatoire autre que l'évasion comme solution pour Nami qui patiemment,et toujours accompagnée de son célèbre regard de glace, va fomenter aux côtés d'autre détenues, leur future fuite...


Sans parvenir à faire de l'ombre à Meiko Kaji, Yumi Takigawa s'en sort pourtant très honorablement. La nouvelle femme scorpion : Prisonnière n° 701 enfonce le curseur de l'érotisme saphique lors de jeu sexuello-pervers auxquels Nami n'échappe pas. Une fois encore on a droit à la perpétuelle trahison. Ici, le futur époux qui non content de travailler pour le sénateur corrompu, coupable de la condamnation de la jeune femme, s'est de plus mis en ménage avec sa fille afin de l'épouser. De quoi rendre Nami suffisamment furieuse pour avoir envie de fuir ses conditions carcérales et d'aller ''s'expliquer'' avec celui qui aurait dû être son époux. Ce cinquième épisode de la saga La Femme Scorpion reprend l'idée de l'homme dont est éprise l'héroïne jusque dans la méthode qu'elle emploie pour l'éliminer (le flingue remplaçant le couteau). Si cela manque d'originalité, on appréciera cependant le long passage en prison, dont la perversité n'a rien à envier à certains passages de la tétralogie originale. La vengeance y étant à la hauteur de nos espérances (sus à la vieille sorcière, brûlée comme sur un bûcher), on ne reprochera pas à Yutaka Kohira d'avoir repris l'essentiel du propos tenu dans les quatre précédents volets même si tout cela sent tout de même un peu le réchauffé. Visuellement, le japonais aborde le thème sans grande originalité, à par peut-être une courte séquence paranoïaque et kaléidoscopique. Une expérience visuelle que le réalisateur ne poursuivra malheureusement pas le reste du long-métrage. Peut-être dans les prochaines aventures intitulées La nouvelle femme scorpion : Cachot X et qu'il réalisa la même années ?

 

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