Amateurs
d'extraterrestres provenant des tréfonds de l'univers, de petits
hommes verts ou gris, gentiment Spielbergiens ou aussi belliqueux et
hargneux que ceux de Ridley Scott, FUYEZ !!! Prenez la première
navette pour la planète Pétoche et planquez-vous jusqu'à ce que
toutes les copies de ce second long-métrage du cubain Eduardo
Sanchez aient été détruites. Car si jamais vous matez Altered
(suivi d'un ''Les Survivants''
totalement naze), vous risquez de ne pas vous en remettre. En
ébullition, à force de vouloir dénicher le moindre intérêt à
cette bande qui n'a d'horrifique que l'intitulé, votre cerveau
risque fort de ressembler au contenu d'un appareil à fondue
savoyarde à la fin d'un repas. Altered
est une purge. Un étron. De la science-fiction versant quelques
gouttes d'un sang vraiment pas plaisante à regarder. Un scénario
qui pourtant au départ s'avère alléchant mais qui au final n'est
qu'un puéril coup d'épée dans l'eau qui n'a aucune chance de
redéfinir le genre, même lorsqu'il s'agit d'évoquer séries Z et
nanars de haute volée...
On
l'aura compris, le film d'Eduardo Sanchez est plutôt de la première
de ces deux catégories. Le genre de long-métrage mauvais mais pas
amusant. Le genre de projet qui dès le départ est voué à l'échec.
Trois rednecks frappent à la porte du garage d'un quatrième avec à
l'arrière de leur véhicule, un extraterrestre qu'ils viennent de
capturer. Le spectateur apprend que depuis des années, une race de
E.T particulièrement belliqueuse s'est installée dans le coin,
tuant le frère d'un des trois types en question et ayant durant un
temps, pris le contrôle du quatrième en fixant dans ses tripes, un
étrange système
de positionnement global (ou GPS) organique dont il a, depuis, réussi
à se débarrasser. Toute l'intrigue se déroulant dans le garage de
Wyatt (Adam kaufman), Altered
prend des allures de huis-clos fantastique d'un ennui abyssal. Déjà
pas aidé par une mise en scène inexistante, des dialogues
totalement stupides et souvent très vulgaires, un scénario qui
baisse les bras en milieu de course et une interprétation absolument
pas convaincante, le film s'avère inutilement agressif lorsque
Eduardo Sanchez tente d'y injecter une tension nerveuse. Une
tentative systématiquement vouée à l’échec. On se fiche du sort
des personnages, tous aussi cons les uns que les autres...
Le
pire, c'est lorsque le cubain essaie de justifier le fait de vouloir
conserver la créature vivante plutôt que de la tuer, ce qui aurait
pour conséquence de résoudre l'épineux problème de ces quatre
types et de l'épouse de l'un d'eux. Mais l'éliminer, et ça on le
comprend assez vite, serait tuer la poule aux œufs d'or. Ou plutôt
mettre un terme très rapide à ce tout petit détail qui justifie
l'existence de ce qui au fond, n'aurait dû être rien d'autre qu'un
court-métrage d'une quinzaine de minutes mais que le réalisateur
rallonge de manière disproportionnée. Altered
est donc catastrophique. Totalement raté, il n'a même pas pour
vocation d'amuser les amateurs de nanars tant il se révèle
ennuyeux. Le doublage en français ne rattrape pas les erreurs
d'interprétation, bien au contraire : il aggrave la situation.
Les effets-spéciaux révèlent une partie du désastre artistique
que revêt le long-métrage d'Eduardo Sanchez. À part quelques
mètres d'intestins, une créature hideuse aux dents longues et
acérées, il n'y a guère que la lente agonie de l'un des
personnages qui aurait pu retenir l'attention du spectateur. Mais là
encore, le cubain rate le coche. Je vous le dis : FUEZ !!!
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