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mardi 9 juin 2020

OSS 117 se Déchaîne d'André Hunebelle (1963) - ★★★★★★★☆☆☆



Le personnage de OSS 117 est né de la plume de l'écrivain français Jean Bruce en août 1941. De son vrai nom Hubert Bonisseur de La Bath, il est agent secret. Il travaille tout d'abord pour l'OSS (Office of Strategic Services) avant d'entrer plus tard dans la CIA ( Central Intelligence Agency). Si l'on ne tient compte que des œuvres écrites par Jean Bruce lui-même, elles totalisent le nombre de quatre-vingt huit romans. Mais si l'on y ajoute le nombre vertigineux de 167 ouvrages écrits par plusieurs membres de sa famille à la suite de son décès, le nombre total de romans ayant pour vedette le personnage d'OSS 117 culmine à 255 !!! avec un tel héritage littéraire laissé derrière lui, l’œuvre de Jean Bruce ne pouvait pas raisonnablement laisser indifférent le septième art qui à partir de 1957 s'est lancé dans une série de projets cinématographiques. Le premier d'entre eux, réalisé par Jean Sacha est incarné par l'acteur Ivan Desny dont il s'agira de sa seule participation à la franchise. La suite, c'est le réalisateur André Hunebelle qui s'en chargera en réalisant pas moins de quatre longs-métrages mettant en scène Hubert Bonisseur de La Bath entre 1963 et 1968. À noter qu'entre le troisième et le quatrième d'entre eux, un épisode sera également tourné sous la houlette de Michel Boisrond en 1966...

OSS 117 se Déchaîne est donc le premier film d'André Hunebelle consacré au célèbre espion américain dont la famille est française d'origine. Situé dans le sud de la France, en Corse ainsi qu'à Nice, l'intrigue tourne autour de la mort d'un agent secret de l'OSS. William Roos (l'acteur français Jacques Harden). Est envoyé sur place pour enquêter, Hubert Bonisseur de La Bath alias OSS 117. Là-bas, il fait notamment la connaissance de la suédoise Lucia qui depuis trois mois est à la colle avec Nicolas Renotte. En enquêtant parmi une bande de truands, OSS 117 découvre bientôt l'existence d'une grotte à l'intérieur de laquelle, une organisation se charge d'installer un système de détection de sous-marins dont l'usage pourrait avoir des conséquences lourdes sur la planète au moment même où sévit la guerre froide. C'est sans doute pour cette raison que William Roos a été tué pour avoir eu la curiosité de s'en approcher. Et c'est sans doute pour ne pas rencontrer de problèmes avec le Milieu que Nicolas Renotte choisi de mentir lorsqu'il est interrogé, et par la police, et par OSS 117...

Tourné en noir et blanc en 1963, OSS 117 se Déchaîne est le vingt-quatrième long-métrage du réalisateur français André Hunebelle. Lui qui tourna notamment auprès de Jean Marais (Le Bossu, Le Capitan) et de Louis de Funès (Taxi Roulotte et Corrida) avant de les réunir dès 1964 pour la fameuse trilogie Fantômas, lui qui termina quasiment sa carrière aux côtés des Charlots en réalisant auprès d'eux et coup sur coup Les quatre Charlots Mousquetaires et Les Charlots en folie : À nous Quatre Cardinal! en 1974, s'est donc attelé dès 1963 à réaliser quatre longs-métrages consacrés au célèbre espion créé par Jean Bruce. Dans cette première aventure au titre légèrement trompeur (si pour OSS 117 se ''déchaîner'' signifie donner quelques gifles et coups de pieds, alors nous sommes d'accord. Autrement...), il offre à ses interprètes un voyage dans le sud de la France. Des paysages de rêves pour une intrigue semant les morts avec une régularité de métronome. Peu avare, le réalisateur et le scénario qu'il écrivit à huit mains en compagnie de Pierre Foucaud, Richard Caron et Patrice Rondard, inspirés par le roman OSS 117 prend le maquis de Jean Bruce font la part belle aux bagarres et aux règlements de compte. Séducteur invétéré, Hubert Bonisseur de La Bath passe son temps libre à courir le jupon.

Et parmi ceux-ci, celui de la délicieuse Irina Demick, actrice française qui incarne le rôle de la suédoise Lucia. Parfois irritant, surtout dans la première partie où dès qu'il aperçoit une femme il ne peut s'empêcher de la séduire, OSS 117 calme cependant le jeu en cours de route et se concentre sur l'essentiel. Alors que le tout premier James Bond est sorti un an auparavant, le personnage campé par l'acteur américain Kerwin Mathews ne fait pas tout à fait le poids. Ce qui n'empêchera absolument pas le spectateur de le trouver charmant et sympathique. Le long-métrage, malgré son statut de film d'espionnage, ne dénigre jamais un humour qui transpire dans nombre de séquences. En dehors de l'interprète principal et de la charmante actrice qui le colle à partir de la seconde moitié du récit, les spectateurs remarqueront la présence de quelques très intéressantes ''gueules'' du cinéma français, telle celle du chilien Daniel Emilfork que l'on découvrira beaucoup plus tard chez Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (La Cité des Enfants Perdus en 1995), de Henri-Jacques Huet dans le rôle de Nicolas Renotte, ou encore de Henri Attal dans la peau de Manuel, l'homme de main. Pour une première incartade d'André Hunebelle dans l''univers d'OSS 117, OSS 117 se Déchaîne est une très bonne surprise, fraîche (pour l'époque) et surtout relativement divertissante...

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