Alors qu'il s'apprête à
lire une histoire à ses filles pour les endormir, Jay Jackson est
agressé par un inconnu et se réveille plus tard enchaîné au mur
d'une cave. À ses côtés, trois autres personnes. Adam Heinz, Kat
Gill et Paul Anderson qui lui est en piteux état. Tous portent sur
eux des traces de maltraitances. Ils sont les victimes d'un homme
masqué qui les surveille grâce à une caméra accrochée au mur et
s'amuse à les faire souffrir en les forçant à se faire
mutuellement du mal. En parallèle à leur triste sort, The
Dare
évoque le passé douloureux de Dominic, jeune enfant arraché à sa
famille et élevé par Credence, un psychopathe particulièrement
brutal reclus dans sa ferme. Si pour son premier long-métrage le
réalisateur britannique Giles Alderson choisi de ne pas clairement
définir l'époque durant laquelle se déroulent les séquences
mettant en scène Credence (l'acteur Richard Brake) et Dominic (Harry
Jarvis), c'est sans doute pour conserver l'anonymat du tortionnaire
qui fait subir à ses quatre prisonniers des supplices
particulièrement gratinés. En effet, plutôt que de se contenter de
leur infliger des blessures à l'aide d'objets contondants, il leur
réserve parfois d'étranges et dérangeantes pratiques comme de leur
faire avaler des insectes vivants...
Autant
dire que l'on n'est pas là pour rigoler et que les seules scènes de
bonheur, le spectateur les découvrira en préambule avant de plonger
son acteur principal Bart Edwards dans l'un de ces nombreux
torture-porn qui fleurissent depuis un certain nombre d'années.
Pourtant, loin de n'être qu'une énième itération d'un même
thème, le long-métrage de Giles Alderson propose un déroulement
moins classique situé entre deux époques afin de bien faire
comprendre aux spectateurs les enjeux qui mènent un individu à
séquestrer chez lui une femme et trois hommes. Plutôt glauque et
bien interprété, The Dare
ne fatiguera cependant pas les neurones des spectateurs. En effet, ça
n'est pas parce que le récit se situe à deux époques distinctes
que le scénario s'en trouve alambiqué. Tout juste le choix de ne
pas clairement séparer passé et présent pourra s'avérer étonnant
bien qu'il entre dans une logique compréhensible...
Toutefois,
The Dare
manque quelque peu de consistance. À trop se réduire à une
succession de scènes de torture dont l'inefficience est due au fait
que le spectateur a depuis des années été habitué à ce genre de
pratiques sur grand écran, il manque en outre un peu de matière au
scénario pour qu'il se démarque réellement de la concurrence. Si
dans un premier temps Giles Alderson se fait plutôt sobre dans sa
description des sévices infligés aux prisonniers, le britannique
met un coup d'accélérateur durant l'avant-dernière partie. Quand
au récit, il se poursuit ensuite par une chasse à l'homme dont on
devine l'issue et se clôt par une séquence inutile qui laisse
présager d'une éventuelle séquelle. Ça n'est pas sans un certain
intérêt que l'on suit l'évolution de l'histoire même si l'on
oubliera très vite ce petit film d'horreur. En contrepartie, on
appréciera l'incroyable ''gueule'' de l'acteur Richard Brake,
parfait dans le rôle de Credence...
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