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jeudi 7 mai 2020

The Dare de Giles Alderson (2019) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Alors qu'il s'apprête à lire une histoire à ses filles pour les endormir, Jay Jackson est agressé par un inconnu et se réveille plus tard enchaîné au mur d'une cave. À ses côtés, trois autres personnes. Adam Heinz, Kat Gill et Paul Anderson qui lui est en piteux état. Tous portent sur eux des traces de maltraitances. Ils sont les victimes d'un homme masqué qui les surveille grâce à une caméra accrochée au mur et s'amuse à les faire souffrir en les forçant à se faire mutuellement du mal. En parallèle à leur triste sort, The Dare évoque le passé douloureux de Dominic, jeune enfant arraché à sa famille et élevé par Credence, un psychopathe particulièrement brutal reclus dans sa ferme. Si pour son premier long-métrage le réalisateur britannique Giles Alderson choisi de ne pas clairement définir l'époque durant laquelle se déroulent les séquences mettant en scène Credence (l'acteur Richard Brake) et Dominic (Harry Jarvis), c'est sans doute pour conserver l'anonymat du tortionnaire qui fait subir à ses quatre prisonniers des supplices particulièrement gratinés. En effet, plutôt que de se contenter de leur infliger des blessures à l'aide d'objets contondants, il leur réserve parfois d'étranges et dérangeantes pratiques comme de leur faire avaler des insectes vivants...

Autant dire que l'on n'est pas là pour rigoler et que les seules scènes de bonheur, le spectateur les découvrira en préambule avant de plonger son acteur principal Bart Edwards dans l'un de ces nombreux torture-porn qui fleurissent depuis un certain nombre d'années. Pourtant, loin de n'être qu'une énième itération d'un même thème, le long-métrage de Giles Alderson propose un déroulement moins classique situé entre deux époques afin de bien faire comprendre aux spectateurs les enjeux qui mènent un individu à séquestrer chez lui une femme et trois hommes. Plutôt glauque et bien interprété, The Dare ne fatiguera cependant pas les neurones des spectateurs. En effet, ça n'est pas parce que le récit se situe à deux époques distinctes que le scénario s'en trouve alambiqué. Tout juste le choix de ne pas clairement séparer passé et présent pourra s'avérer étonnant bien qu'il entre dans une logique compréhensible...

Toutefois, The Dare manque quelque peu de consistance. À trop se réduire à une succession de scènes de torture dont l'inefficience est due au fait que le spectateur a depuis des années été habitué à ce genre de pratiques sur grand écran, il manque en outre un peu de matière au scénario pour qu'il se démarque réellement de la concurrence. Si dans un premier temps Giles Alderson se fait plutôt sobre dans sa description des sévices infligés aux prisonniers, le britannique met un coup d'accélérateur durant l'avant-dernière partie. Quand au récit, il se poursuit ensuite par une chasse à l'homme dont on devine l'issue et se clôt par une séquence inutile qui laisse présager d'une éventuelle séquelle. Ça n'est pas sans un certain intérêt que l'on suit l'évolution de l'histoire même si l'on oubliera très vite ce petit film d'horreur. En contrepartie, on appréciera l'incroyable ''gueule'' de l'acteur Richard Brake, parfait dans le rôle de Credence...

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